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Charles de Foucauld

"Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ?"

Charles de Foucauld

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Cette lettre, adressée par le Père Charles de Foucauld à René Bazin, de l'Académie française, est parue dans le Bulletin du Bureau catholique de presse, n° 5, octobre 1917.

Elle a été publiée sur le site de la Fondation de service politique, à l’occasion de la béatification du Père de Foucauld par le pape Benoît XVI, le 13 novembre 2005, à Rome.

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JESUS CARITAS,

Tamanrasset, par Insalah, via Biskra, Algérie, 29 juillet 1916.

Monsieur,

Je vous remercie infiniment d'avoir bien voulu répondre à ma lettre, au milieu de tant de travaux, et si fraternellement. Je pourrais, m'écrivez-vous, vous dire utilement la vie du missionnaire parmi les populations musulmanes, mon sentiment sur ce qu'on peut attendre d'une politique qui ne cherche pas à convertir les musulmans par l'exemple et par l'éducation et qui par conséquent maintient le mahométisme, enfin des conversations avec des personnages du désert sur les affaires d'Europe et sur la guerre.

Vie du missionnaire parmi les populations musulmanes

(...) Les missionnaires isolés comme moi sont fort rares. Leur rôle est de préparer la voie, en sorte que les missions qui les remplaceront trouvent une population amie et confiante, des âmes quelque peu préparées au christianisme, et, si faire se peut, quelques chrétiens. (...) Il faut nous faire accepter des musulmans, devenir pour eux l'ami sûr, à qui on va quand on est dans le doute ou la peine, sur l'affection, la sagesse et la justice duquel on compte absolument. Ce n'est que quand on est arrivé là qu'on peut arriver à faire du bien à leurs âmes. Inspirer une confiance absolue en notre véracité, en la droiture de notre caractère, et en notre instruction supérieure, donner une idée de notre religion par notre bonté et nos vertus, être en relations affectueuses avec autant d'âmes qu'on le peut, musulmanes ou chrétiennes, indigènes ou françaises, c'est notre premier devoir : ce n'est qu'après l'avoir bien rempli, assez longtemps, qu'on peut faire du bien. Ma vie consiste donc à être le plus possible en relation avec ce qui m'entoure et à rendre tous les services que je peux. À mesure que l'intimité s'établit, je parle, toujours ou presque toujours en tête à tête, du bon Dieu, brièvement, donnant à chacun ce qu'il peut porter, fuite du péché, acte d'amour parfait, acte de contrition parfaite, les deux grands commandements de l'amour de Dieu et du prochain, examen de conscience, méditation des fins dernières, à la vue de la créature penser à Dieu, etc., donnant à chacun selon ses forces et avançant lentement, prudemment. Il y a fort peu de missionnaires isolés faisant cet office de défricheur ; je voudrais qu'il y en eût beaucoup : tout curé d'Algérie, de Tunisie ou du Maroc, tout aumônier militaire, tout pieux catholique laïc (à l'exemple de Priscille et d'Aquila), pourrait l'être. Le gouvernement interdit au clergé séculier de faire de la propagande anti-musulmane ; mais il s'agit de propagande ouverte et plus ou moins bruyante : les relations amicales avec beaucoup d'indigènes, tendant à amener lentement, doucement, silencieusement, les musulmans à se rapprocher des chrétiens devenus leurs amis, ne peuvent être interdites par personne. Tout curé de nos colonies, pourrait s'efforcer de former beaucoup de ses paroissiens et paroissiennes à être des Priscille et des Aquila. Il y a toute une propagande tendre et discrète à faire auprès des indigènes infidèles, propagande qui veut avant tout de la bonté, de l'amour et de la prudence, comme quand nous voulons ramener à Dieu un parent qui a perdu la foi...

Espérons qu'après la victoire nos colonies prendront un nouvel essor. Quelle belle mission pour nos cadets de France, d'aller coloniser dans les territoires africains de la mère patrie, non pour s'y enrichir, mais pour y faire aimer la France, y rendre les âmes françaises et surtout leur procurer le salut éternel, étant avant tout des Priscille et des Aquila !

Comment franciser les peuples de notre empire africain

Ma pensée est que si, petit à petit, doucement, les musulmans de notre empire colonial du nord de l'Afrique ne se convertissent pas, il se produira un mouvement nationaliste analogue à celui de la Turquie : une élite intellectuelle se formera dans les grandes villes, instruite à la française, sans avoir l'esprit ni le cœur français, élite qui aura perdu toute foi islamique, mais qui en gardera l'étiquette pour pouvoir par elle influencer les masses ; d'autre part, la masse des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous, fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion, par ses marabouts, par les contacts qu'elle a avec les Français (représentants de l'autorité, colons, commerçants), contacts qui trop souvent ne sont pas propres à nous faire aimer d'elle. Le sentiment national ou barbaresque s'exaltera dans l'élite instruite : quand elle en trouvera l'occasion, par exemple lors de difficultés de la France au dedans ou au dehors, elle se servira de l'islam comme d'un levier pour soulever la masse ignorante, et cherchera à créer un empire africain musulman indépendant.

L'empire Nord-Ouest-Africain de la France, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique occidentale française, etc., a 30 millions d'habitants ; il en aura, grâce à la paix, le double dans cinquante ans. Il sera alors en plein progrès matériel, riche, sillonné de chemins de fer, peuplé d'habitants rompus au maniement de nos armes, dont l'élite aura reçu l'instruction dans nos écoles. Si nous n'avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu'ils deviennent Français est qu'ils deviennent chrétiens.

Il ne s'agit pas de les convertir en un jour ni par force, mais tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, œuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime.

Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? Exceptionnellement, oui. D'une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s'y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l'un, celui du Medhi, il n'y en a pas : tout musulman (je ne parle pas des libres-penseurs qui ont perdu la foi) croit qu'à l'approche du jugement dernier le Medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l'islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non-musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l'islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s'il est soumis à une nation non musulmane, c'est une épreuve passagère ; sa foi l'assure qu'il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l'engage à subir avec calme son épreuve ; "l'oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s'il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération", disent-ils ; ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu'aux Allemands, parce qu'ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger ; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d'honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles, mais, d'une façon générale, sauf exception, tant qu'ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du Medhi, en lequel ils soumettront la France.

De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d'un peuple étranger qu'on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ? Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d'apostasie, un renoncement à la foi du Medhi...

Les Kabyles

Comme vous, je désire ardemment que la France reste aux Français, et que notre race reste pure. Pourtant je me réjouis de voir beaucoup de Kabyles travailler en France ; cela semble peu dangereux pour notre race, car la presque totalité des Kabyles, amoureux de leur pays, ne veulent que faire un pécule et regagner leurs montagnes.

Si le contact de bons chrétiens établis en Kabylie est propre à convertir et à franciser les Kabyles, combien plus la vie prolongée au milieu des chrétiens de France est-elle capable de produire cet effet !

(...) Si la race berbère nous a donné sainte Monique et en partie saint Augustin, voilà qui est bien rassurant. N'empêche que les Kabyles ne sont pas aujourd'hui ce qu'étaient leurs ancêtres du IVe siècle : leurs hommes ne sont pas ce que nous voulons pour nos filles ; leurs filles ne sont pas capables de faire les bonnes mères de famille que nous voulons.

Pour que les Kabyles deviennent français, il faudra pourtant que des mariages deviennent possibles entre eux et nous : le christianisme seul, en donnant même éducation, mêmes principes, en cherchant à inspirer mêmes sentiments, arrivera, avec le temps, à combler en partie l'abîme qui existe maintenant.

En me recommandant fraternellement à vos prières, ainsi que nos Touaregs, et en vous remerciant encore de votre lettre, je vous prie d'agréer l'expression de mon religieux et respectueux dévouement.

Votre humble serviteur dans le Cœur de Jésus.


Charles de Foucauld

charles maurras

Ce texte de Maurras était remarquablement prémonitoire.

 

 

13 juillet 1926 : Pour l'inauguration de la grande mosquée de Paris

Charles Maurras, L'Action Française
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Quelques rues du centre de Paris sont égayées par les très belles robes de nos visiteurs marocains. Il y en a de vertes, il y en a de toutes les nuances. Certains de ces majestueux enfants du désert apparaîtraient "vêtus de probité candide et de lin blanc" si leur visage basané et presque noir ne faisait songer au barbouillage infernal. Que leurs consciences soient couleur de robe ou couleur de peau, leurs costumes restent enviables ; le plus négligent des hommes serait capable des frais de toilette qui aboutiraient à ces magnifiques cappa magna, à ces manteaux brodés de lune et de soleil. Notre Garde républicaine elle-même, si bien casquée, guêtrée et culottée soit-elle, cède, il me semble, à la splendeur diaprée de nos hôtes orientaux. Toute cette couleur dûment reconnue, il n'est pas moins vrai que nous sommes probablement en train de faire une grosse sottise. Cette mosquée en plein Paris ne me dit rien de bon. II n'y a peut-être pas de réveil de l'Islam, auquel cas tout ce que je dis ne tient pas et tout ce que l'on fait se trouve être aussi la plus vaine des choses. Mais, s'il y a un réveil de l'Islam, et je ne crois pas que l'on en puisse douter, un trophée de la foi coranique sur cette colline Sainte-Geneviève où tous les plus grands docteurs de la chrétienté enseignèrent contre l'Islam représente plus qu'une offense à notre passé : une menace pour notre avenir.

On pouvait accorder à l'Islam, chez lui, toutes les garanties et tous les respects. Bonaparte pouvait se déchausser dans la mosquée, et le maréchal Lyautey user des plus éloquentes figures pour affirmer la fraternité de tous les croyants : c'étaient choses lointaines, affaires d'Afrique ou d'Asie. Mais en France, chez les Protecteurs et chez les Vainqueurs, du simple point de vue politique, la construction officielle de la mosquée et surtout son inauguration en grande pompe républicaine, exprime quelque chose qui ressemble à une pénétration de notre pays et à sa prise de possession par nos sujets ou nos protégés. Ceux-ci la tiendront immanquablement pour un obscur aveu de faiblesse. Quelqu'un me disait hier :

- Qui colonise désormais ? Qui est colonisé ? Eux ou nous ?

J'aperçois, de ci de là, tel sourire supérieur. J'entends, je lis telles déclarations sur l'égalité des cultes et des races. On sera sage de ne pas les laisser propager, trop loin d'ici, par des hauts-parleurs trop puissants. Le conquérant trop attentif à la foi du conquis est un conquérant qui ne dure guère.

Nous venons de transgresser les justes bornes de la tolérance, du respect et de l'amitié. Nous venons de commettre le crime d'excès. Fasse le ciel que nous n'ayons pas à le payer avant peu et que les nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ne soient jamais grisées par leur sentiment de notre faiblesse.

intervenants

HENRY DE LESQUEN

Henry de LesquenNé le 1er janvier 1949 à Port-Lyautey (Maroc), de nationalité française. Marié et père de cinq enfants. Issu d’une ancienne famille bretonne dont les membres ont souvent été au service de l’Etat, Henry de Lesquen a participé activement à la vie publique en poursuivant en parallèle une carrière dans l’administration.

Ancien élève de l’école polytechnique (1968-1971) et de l’E.N.A.

Administrateur civil (équipement, finances, etc.)

Henry de Lesquen a accompli son service militaire comme officier de marine. Il a été lieutenant de vaisseau dans le cadre de réserve. De 1978 à 1987, il a été maître de conférences d’économie à l’Institut d’études politiques de Paris.

Cofondateur du Club de l’Horloge en 1974, il en est d’abord le vice-président et, depuis 1985, le président.

Depuis 2001, il est également président de l’association Voix des Français-Renaissance 95.

Depuis 2003, il dirige le “Libre Journal des idées politiques” sur Radio-Courtoisie[ 1 ].

Il est aujourd’hui conseiller municipal de Versailles et président du groupe d’opposition Union pour le Renouveau de Versailles (U.R.V.) [ 2 ] au Conseil municipal.

 

S.E.M. l'Ambassadeur ANTON SMITSENDONK


Anton SmitsendonkNé à Utrecht en 1928, M. Smitsendonk a fait des études de droit à l'Université d'Utrecht, et des études bancaires dans l'Institut des Banques et des Marchés de Capital (NIBE, Amsterdam), ainsi que des études concernant la création d'entreprises (UCLA, Los Angeles).

Au cours de sa carrière M. Smitsendonk a exercé des fonctions diplomatiques en Yougoslavie, au Brésil, en Italie, aux Etats-Unis, en Indonésie, en Turquie.
Anton Smitsendonk a été Ambassadeur des Pays Bas en Chine de 1982 à 1986 et auprès de l'OCDE, l'Organisation pour la Cooperation et le Développement Economique, à Paris, de 1986 à 1992.

Anton Smitsendonk siège dans le Comité d'honneur de Voix des Français.
Avec son épouse née Sirin Phathanothai, issue d'une famille politique thailandaise (auteur d'une autobiographie " la Petite Otage de la Chine Rouge " - Hachette, - en anglais " the Dragon's Pearl ", Simon and Schuster, New York et Londres) il aide les entreprises européennes dans leur approche de la Chine.

Articles de S.E. l'ambassadeur Smitsendonk parus dans le site de Voix des Français :

Débat : réponse à l'article de Lucien Robin paru dans La Voix des Français n°54

Texte en français : Impressions sur la manifestation du 26 avril (En raison de la dimension européenne de l'action contre l'entrée de la Turquie le même texte figure ci-dessous en allemand et en anglais)

Deutsche Sprache : Demonstration gegen den Beitritt der Türkei in die Europäische Union, Place Denfert Rochereau. Anschließend Aufmarsch in Richtung Zentrum, am 26. April 2003

English : Manifestation against accession of Turkey to the European Union Place Denfert-Rochereau, and subsequent march towards the center of Paris, 26 april 2003

Allocution (en français) prononcée place Denfert-Rochereau lors de la manifestation du 26 avril 2003 : Discours de Denfert-Rochereau du 26 avril 2003.

Lettre au professeur Metin Heper et à l'Ambassadeur Aktan parue dans le numéro 44 (avril 2002) de La Voix des Français : Une Turquie musulmane en Europe ?

 

RENÉ MARCHAND


Ancien élève de l'Ecole Nationale des Langues Orientales, licencié de langue arabe, René Marchand est l'auteur de "La France en danger d'Islam" aux éditions "l'Age d'Homme".

Articles de René Marchand parus dans le site de Voix des Français :

A. Dans la rubrique "Les yeux ouverts" :
1. Non, l'islam n'est pas "la deuxième religion de France".
2. L'offensive des islamistes en Europe.
3. " Culte musulman ", " séminaires ", " aumôniers " : Comment les autorités françaises se font piéger par les mots.

B. Dans le forum de Voix des Français :
Le voile en France : un piège dans une guerre de conquête.






smitsendonk

UNE TURQUIE MUSULMANE EN EUROPE ?

Voici de larges extraits d'une lettre de l'Ambassadeur Anton Smitsendonk, ancien Ambassadeur des Pays Bas, au Professeur Metin Heper (Université d'Ankara) et à l'Ambassadeur Aktan, orateurs turcs à un récent colloque du CERI*.
*(CERI = Centre d'Etudes et de Recherches Internationales)

Cher Professeur,
Vous savez déjà de notre brève conversation que - en dèpit de ma grande sympathie pour la Turquie - je ne peux pas vous suivre et les autres orateurs du colloque tenu au CERI, dans leur plaidoyer pour une accession de la Turquie à l'Union européenne.
La Turquie est pour l'Europe une nation honorable et très importante. Elle mérite un véritable effort de partenariat dans tous les domaines.
Ce dessein pourtant a été mal servi par nos hommes politiques qui n'ont pas montré une capacité d'envisager une forme "sui-generis" pour un tel lien et qui se sont laissé aller dans l'unique voie d'une "admission à l'Union".
Ces politiciens pourraient invoquer une excuse, notamment l'insistance presque obsessionnelle des hommes politiques turcs pour une admission dans l'Union, ne permettant jamais une diversion de la discussion vers d'autres types de coopération.
Tous les arguments invoqués pour une telle admission sont, à mon avis, d'une extrême légèreté. Les raisons invoquées ne peuvent, à mon sens, justifier "entrée de la Turquie dans l'Union.
Il est inutile de les énumérer encore une fois ici. Je voudrais plutôt citer une raison pour laquelle l'Union européenne a un empêchement dans l'admission d'un nouveau membre comme la Turquie.
La raison principale est que l'Europe dans sa culture et dans sa société est actuellement dans une période de faiblesse et de fragilité dangereuses. L'âme et le corps de l'Europe sont depuis la Révolution dite française dans un état malsain, peut-être même de maladie.
Un tel état exige une grande prudence. Quand une personne se trouve malade, le question du dosage en aliments et en médicaments est de grande importance. Une "overdose" peut facilement devenir fatale. La maladie européenne est d'une telle gravité qu'une absorption de la Turquie serait une overdose mortelle. Aucun avantage géopolitique ou économique ne pourrait jamais compenser cela. Peut-être vous a-t-il échappé à quel degré les banlieues des grandes villes de l'Europe sont dans une situation alarmante.
Durant ces quatre dernières décennies on a mal géré, ou plutôt pas du tout géré l'immigration. Avec une pose facile de "mains propres" (clean-hands), nos hommes politiques ont négligé une véritable maîtrise des flux migratoires.
Dans certaines banlieues, la police n'ose plus entrer. Elles pourront devenir le centre de nouveaux territoires de type "Kosovo". au cœur même de l'Europe.
Ma ligne d'argumentation avec vous n'est donc nullement une prétendue supériorité de l'Europe que j'invoque mais, par contre, une faiblesse européenne qui ne permet pas une admission massive comme celle de la Turquie. Ces difficultés seront de plus en plus vives. On peut prévoir que même les critères dits de Copenhague ne seront plus reconnus et que les gouvernements qui les ont adoptés seront rejetés.

Certainement, dans un tel état de choses, nous devons nous préparer à inventer avec nos amis Turcs d'autres formes de coopération concernant le territoire européen, mais également les territoires de la mer Méditerranée, du Moyen Orient et de l'Asie Centrale, où la Turquie a une position bien reconnue.
Comme vous me l'avez dit, une telle responsabilité pour la stabilité géopolitique dans un sens large ne peut pas être laissée aux seuls Etats-Unis. L'Europe doit remplir sa propre vocation.
Plus tard dans ce colloque, vous avez lancé la question : « Un refus européen n'aura-t-il pas une influence démoralisante sur les autres pays islamiques ? Est-ce que avec un sentiment d'avoir été rejetés, ils ne se lanceront pas dans une direction "fondamentaliste" ? »
Voici ma réponse :
Ne poursuivez plus de manière obsessionnelle une admission dans l'Union Européenne. Un refus d'admission n'est pas un rejet. Les adaptations constitutionnelles et institutionnelles que la Turquie a faites ces dernières années ne sont pas "des sacrifices turcs sur l'autel de l'Europe", qui ont besoin d'une récompense sous la forme d'une admission.
Votre pays a fait ces adaptations parce qu'elles sont bonnes, indépendamment d'une admission possible dans l'Union.
Il pourrait être prudent pour la Turquie de ne pas donner envers les pays islamiques trop de relief à sa candidature européenne, afin d'éviter de perdre éventuellement la face, en cas d'échec.
Comme vous voyez, je blâme profondément nos hommes politiques et nos diplomaties européennes des dernières décennies, leur manque de courage, de créativité, en somme leur "masque diplomatique" dans leurs conversations avec leurs collègues turcs.
Je pourrais seulement trouver une seule excuse, seule et partielle: ils ne furent pas à la hauteur de vos diplomates qui sont, dans la Turquie, un corps d'élite de grande efficacité.
Il nous faudra trouver des formes nouvelles qui feront justice de la vraie situation de nos sociétés.
Chaleureusement vôtre

Anton Smitsendonk

Aux lecteurs de La Voix des Français :
Comme vous voyez, M. l'Ambassadeur Anton Smitsendonk a participé à un colloque du CERI sur la Turquie et ses relations avec l'Europe. Il ajoute que dans le colloque on a constaté que la discussion sur les "Frontières de l'Europe" qui était en vogue il y a deux ans s'est calmée.
Les orateurs s'en sont félicités. Pour vous, chers lecteurs, cela devrait être plutôt motif d'angoisse. Demain le Maroc, l'Ukraine ? Les décisions sur la Turquie sont pourtant imminentes et établiront le modèle. Qu'est-ce que nous pouvons proposer ?
Si vous nous envoyez vos réactions contre l'admission de la Turquie et pour l'amendement des critères de Copenhague, nous pourrions les présenter aux dirigeants poIitjques en France et dans d'autres pays de l'Union européenne.

smit1

Manifestation against accession of Turkey to the European Union Place Denfert-Rochereau, and subsequent march towards the center of Paris, 26 april 2003.

Where the next one ?

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For many political leaders in Europe the question will become more urgent how to satisfy a growing number of their members and sympathisers who claim for a firmer standpoint in resisting the Turkish pretentions concerning membership of the European Union.

The fact that now for ths first time in Europe a public manifestation has taken place on this topic will influence future responses to this question.

On Saturday April 26th about 650 persons came together on Place Denfert-Rochereau and listened to speeches on the subject . Two of the addresses were from politicians representing the Var district and the municipality of Boulogne-Billancourt. Henry de Lesquen, Chairman of the politically independent association “La Voix des Français” spoke, as did the undersigned in his capacity as member of the Comité d’Honneur of “La Voix des Français” and a former Netherlands Ambassador.

Among the participants were members of various political parties and politically non-committed citizens. There were also people of Armenian and of Serbian origin. Not that the organizers wanted to assemble a group of “enemies of Turkey”, far from it. The organisers wish rather to establish a productive and cordial relationship between the European Union and Turkey, however without the prospect of direct full membership. That Armenians and Serbs showed an interest is understandable from their history. For the organisers their networks across Europe were of interest. From outside France a few tokens of interest had been received, i.a. from Belgium and from Germany.

After the short speeches the group put itself in motion with loudspeakers, flags and banners and under police escort. The march along Boulevard Raspail towards Place Sèvres-Babylone took about forty minutes.

Slogans as the following could in their shortness never do full justice to the depth and the importance of the questions involved :

“LA TURQUIE, C’EST L’ASIE”

or

Non, Non, Non ; trois fois Non !
Pas de Turquie dans l’Union.

But pamphlets with a fuller message were distributed to the public.

The Association La Voix des Français and cooperating NGO’s reflect and act on questions of migration, and of co-development with African countries. Studies are under way for an alternative active program of cooperation with Turkey. The simple fact that now for the first time in Europe a public demonstration has been held against accession of Turkey to the European Union is significant and may lead to similar activities and demands for national referendums elsewhere.

The demonstration has – after Giscard’s remarks – made a further contribution to draw the Turkish problem from the sphere of taboo and make public discussion both possible and very necessary.

A.S.

smit_english

Manifestation against accession of Turkey to the European Union Place Denfert-Rochereau, and subsequent march towards the center of Paris, 26 april 2003.

Where the next one ?

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For many political leaders in Europe the question will become more urgent how to satisfy a growing number of their members and sympathisers who claim for a firmer standpoint in resisting the Turkish pretentions concerning membership of the European Union.

The fact that now for ths first time in Europe a public manifestation has taken place on this topic will influence future responses to this question.

On Saturday April 26th about 650 persons came together on Place Denfert-Rochereau and listened to speeches on the subject . Two of the addresses were from politicians representing the Var district and the municipality of Boulogne-Billancourt. Henry de Lesquen, Chairman of the politically independent association “La Voix des Français” spoke, as did the undersigned in his capacity as member of the Comité d’Honneur of “La Voix des Français” and a former Netherlands Ambassador.

Among the participants were members of various political parties and politically non-committed citizens. There were also people of Armenian and of Serbian origin. Not that the organizers wanted to assemble a group of “enemies of Turkey”, far from it. The organisers wish rather to establish a productive and cordial relationship between the European Union and Turkey, however without the prospect of direct full membership. That Armenians and Serbs showed an interest is understandable from their history. For the organisers their networks across Europe were of interest. From outside France a few tokens of interest had been received, i.a. from Belgium and from Germany.

After the short speeches the group put itself in motion with loudspeakers, flags and banners and under police escort. The march along Boulevard Raspail towards Place Sèvres-Babylone took about forty minutes.

Slogans as the following could in their shortness never do full justice to the depth and the importance of the questions involved :

“LA TURQUIE, C’EST L’ASIE”

or

Non, Non, Non ; trois fois Non !
Pas de Turquie dans l’Union.

But pamphlets with a fuller message were distributed to the public.

The Association La Voix des Français and cooperating NGO’s reflect and act on questions of migration, and of co-development with African countries. Studies are under way for an alternative active program of cooperation with Turkey. The simple fact that now for the first time in Europe a public demonstration has been held against accession of Turkey to the European Union is significant and may lead to similar activities and demands for national referendums elsewhere.

The demonstration has – after Giscard’s remarks – made a further contribution to draw the Turkish problem from the sphere of taboo and make public discussion both possible and very necessary.

A.S.

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DEMONSTRATION GEGEN DEN BEITRITT DER TÜRKEI IN DIE EUROPÄISCHE UNION, PLACE DENFERT ROCHEREAU. ANSCHLIEßEND AUFMARSCH IN RICHTUNG ZENTRUM, AM 26. APRIL 2003

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Für die Anführer der verschiedenen Parteien in Europa wird eine Klarstellung ihrer Position hinsichtlich des Beitritts der Türkeï in die Europäische Union immer notwendiger, denn zahlreiche Mitglieder fordern mehr Festigkeit den Türkischen Ansprüchen gegenüber.

Schon die bloße Tatsache, dass eine erste Demonstration in Europa gegen diesen Beitritt stattgefunden hat, wird gewiß die Gegebenheiten dieser Frage ändern. Am Samstag, den 26. April, haben sich nämlich über 500 Personen place Denfert-Rochereau versammelt, um Ansprachen über diese Frage zu hören und zu applaudieren. Politische Repräsentanten aus der Provinz (département Var) und der Pariser Vorstadt (Boulogne-Billancourt) sind zuerst zu Wort gekommen. Dann haben Henry de Lesquen, der Vorsitzende der unparteiischen Voix des Français und Anton Smitsendonk, Mitglieder des Ehrenkommittes derselben Vereinigung und ehemahliger Botschafter der Niederlande das Wort.

Unter den Teilnehmen befander sich Mitdglieder von verschiedenen politischen Parteien, aber auch unpolitische Staatsbürger. Zugegen waren auch Personen armenischer und serbischer Herkunft, die anläßlich ihrer historischen Erfahrung an der Frage besonders interessiert sind. Übrigens waren die Organisatoren der Demonstration überhaupt nicht gewillt, die "Feinde der Türkei" zu versammeln, sie wollen vielmehr eine herzliche und fruchtbare Zusammenarbeit mit dieser zustande bringen, aber nicht auf der Basis eines Beitritts in die UE

Einige Vereinigungen und politische Parteien aus Belgien, den Niederlanden und Deutschland (CSU) haben ihr Interesse an der Demonstration ausgedrückt, ohne jedoch Delegierte zu entsenden. Nach den kurzen Ansprachen der vier Redner hat sich die Gruppe mit französishen Fahnen, Bannern, Lautsprechern auf einem Wagen und dem Schutz der Pariser Polizei in Gang gezetzt. Der Aufmarsch in Richtung Sèvres-Babylone hat circa 40 Minuten gedauert.

Die Lieder und Slogans konnten natürlich nicht der Kompliziertheit und der Wichtigkeit der Lage gerecht werden, aber sie genügten, um die Aufmerksamkeit des Publikums auf sich zu ziehen.

Der Türkei, in Asien !

oder noch

Nein, nein, nein, dreimal nein !
Keine Türkei in der Union !

Um der Kompliziehrtheit und Wichtigkeit der Lage gerechter zu werden, haben die Organisatoren Flugblätter verteilen lassen, mit diesmal präzieren Vorschlägen.

Die Organisatoren erklären darin ihre Auffassung Über die Auswanderungsströme, über die notwendigkeit der europäischen Indentität und Solidarität, sowie ihre Vorschläge im hinblick auf eine fruchtbare und gerechte Bezihung zur Türkei. Sie fordern auch eine Volksabstimmung über diese Frage, wenigstens in Frankreich, womöglich aber in allen Lândern der UE.

Shon die bloße Tatsache, dass zum ersten mal in Europa eine Demonstration gegan den Beitritt der Türkei in die Europaische Union überhaupt stattgefunden hat, ist vielsagend und wird bestimmt zu Demonstration und Aktionen in anderen europäischen Ländern führen, mit dem Ziel, ein Referendum zu fordern.

Gewiß hat diese Demonstration - nach den wohlbekannten Erklärungen von Valéry Giscard D'Estaing - dazu beigetraten, dem türkischen "Tabu" ein Ende zu setzen und eine Öffentliche Debatte notwendig zu machen.

Anton Smitsendonk

smit_francais

Manifestation contre l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne,
place Denfert-Rochereau, suivie d'une marche vers le centre de Paris, le 26 avril 2003.

Pour les dirigeants des différents partis politiques en Europe il devient de plus en plus nécessaire de répondre à ceux de leurs membres qui exigent une position plus ferme envers les exigences turques pour une accession comme membre à part entière de l'Union Européenne.

Le fait même qu'une première manifestation en Europe ait pu avoir lieu le 26 avril sur une place publique à Paris changera les données de la question.

Samedi 26 avril plus de cinq cent personnes se sont réunies place Denfert-Rochereau pour entendre et applaudir des propos sur la question. Des représentants politiques de province (le Var) et de la banlieue parisienne (Boulogne-Billancourt) ont d'abord parlé. Ensuite ont parlé Henry de Lesquen, Président de l'association (indépendante de tout parti politique) Voix des Français, et Anton Smitsendonk, membre du Comité d'Honneur de l'association et ancien ambassadeur des Pays Bas.

Parmi les participants il y eut les membres de plusieurs partis politiques mais également des citoyens sans affiliation politique. Furent présentes aussi des personnes d'origine arménienne ou serbe, qui montraient ainsi un intérêt bien naturel à la question étant donné leur expérience historique. D'ailleurs les organisateurs n'avaient aucunement l'intention de réunir "les ennemis de la Turquie". Loin de là, leurs organisations veulent établir avec la Turquie une coopération cordiale et fructueuse, mais autre qu'une accession à l'Union Européenne.

Quelques organisations et partis politiques de la Belgique, des Pays Bas et de l'Allemagne (CSU), sans envoyer des délégués, ont quand même exprimé un intérêt pour la manifestation.

Après les brefs discours des quatre orateurs, le groupe s'est mis en mouvement avec des drapeaux français, des bannières, une sonorisation sur véhicule et la protection de la police de Paris. La marche de Denfert-Rochereau en direction de Sevres-Babylone a duré environ 40 minutes.

Les slogans chantés par les manifestants ne pouvaient évidemment pas faire justice à la complexité et à l'importance de la question, mais ils furent suffisants pour attirer l'attention du public quand on a scandé :

"La Turquie, c'est l'Asie"

 

 

ou encore :

"Non, Non, Non : trois fois non !
Pas de Turquie dans l'Union."

Pour remédier à la simplification nécessaire des slogans, des tracts ont été distribués au public avec des propositions plus développées.

Les organisateurs y exposent leurs idées sur la maîtrise des flux migratoires, sur la conservation nécessaire de la solidarité et de l'identité européenne, et les propositions alternatives pour développer une relation fructueuse et juste avec la Turquie. Ils exigent aussi un référendum sur la question, au moins en France, et si possible dans tous les autres pays de l'Union.

Deux des discours sont repris ci-dessous.
Le fait même que pour la première fois en Europe une manifestation publique ait eu lieu contre l'accession de la Turquie à l'Union Européenne est significatif et pourra mener à des manifestations et à des actions en vue d'un référendum dans d'autres pays d'Europe.

La manifestation aura - après les déclarations bien connues de Monsieur Valéry Giscard d'Estaing - clairement contribué à tirer la question turque hors du "tabou" politique et à rendre un débat public faisable et même nécessaire.


Anton Smitsendonk.

smit_debat

FAUT IL POURSUIVRE NOTRE POLITIQUE DE COOPERATION NORD-SUD ?

Par S.E. l'ambassadeur Anton Smitsendonk
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Avec l’article du Vice Président M. Lucien Robin, le journal a bien voulu lancer un « libre débat » sur la question de savoir s’il faut vraiment poursuivre notre politique de coopération Nord-Sud.

M.Lucien Robin a dit que compte tenu des dynamiques démographiques et de la pression sur nos frontières européennes du coté de la Turquie et du Maghreb cette aide fut une panacée qui coûtait beaucoup d’argent et laissait voir des résultats peu palpables. On devrait être plus réaliste (par exemple abolir Schengen, rétablir la préférence nationale).

Je concorde bien volontiers avec les conclusions réalistes et les propositions suggérées par Lucien Robin. Simplement « poursuivre notre politique de coopération Nord-Sud (c’est-à-dire sans la réformer) serait en effet une mauvaise idée. « Notre » aide, vieux style, a eu son temps. Par contre on devra continuer avec une « aide Nord-Sud » d’un autre type, aide peut-être moins angélique, mais plus sérieuse, plus contraignante pour les deux parties, Nord et Sud.

Voyons quelques signes du temps :

¤ On a critiqué à juste titre le sommet européen de Thessalonique de ces derniers jours pour son manque de cohérence : d’un côté nous réclamons une politique commune plus sérieuse d’asile et de réfugiés, mais d’un autre côté nous ne faisons rien pour la réforme de la politique agricole commune qui cause en partie la pauvreté de l’Afrique noire et les flux d’émigration vers nos côtes. Nous apporterions une vraie aide si nous étions capable de mettre de la cohérence dans nos politiques, et lier les différents domaines.

¤ Quelques pays européens (La Grande Bretagne, les Pays Bas, le Danemark, etc.) ont proposé de repositionner la première phase de tout accueil de réfugiés hors de nos propres territoires en Europe, pour la situer dans la région (naturellement pas le pays même, mais dans un pays limitrophe) d’où vient le flux migratoire. Cela exige une libre coopération avec nous les européens, mais aussi entre les pays de la région concernée. Il faut les aider.

¤ Dans le cadre de cette coopération nous devrons bien proposer aux pays un remboursement pour les coûts et les inconvénients supplémentaires qu’ils doivent soutenir et d’autres formes d’assistance plus fondamentales pour améliorer leur économie et leur gouvernance. Cette idée de lier l’aide au développement à la maîtrise des flux migratoires fut lancée il y a quelques années par l’Australie en coopération avec, par exemple, l'île de Nauru. Un « Comité de Haut Niveau » de l’Union Européenne a soutenu une thèse similaire (entre autres durant le sommet européen de Séville). Le Haut Commissaire pour le Réfugiés y est aussi plutôt favorable. Cela vaut d’ être poursuivi.

¤ Monsieur Javier Solana agissant pour l’Union Européenne à Thessaloniki a proposé une zone de sécurité autour de l’UE. Un cercle de pays stables. Cette idée va tout-à fait dans le sens de nos propositions antérieures, par exemple la proposition qui voudrait développer les liens avec nos voisins dans des cercles concentriques sans les admettre comme membres à part entière. La Turquie (autre sujet de nos analyses et de nos actions auquel vous avez donné une grande contribution) pourrait bien se trouver dans un tel cercle autour de l’Union Européenne en position privilégiée, et presque comme « leader », comme « primus inter pares » d’un tel cercle. Ce cercle dans la vision de Solana et de ses maîtres politiques devrait prendre en compte les flux de la drogue et les flux migratoires. Cela de nouveau exige, sous de stricte règles, un certain niveau d’aide .

¤ Le programme pour la Méditerranée (MEDA, initiative de Barcelone) a aussi sa composante aide et mérite d’être revitalisé. On devrait amener les pays à créer de plus larges marchés en Afrique pour soutenir leur propre développement économique. Ce plan pourtant languit depuis des années. Recherchons-en la cause.

¤ Quand récemment le Ministre des Affaires Etrangères des Pays-Bas, Hoop Scheffer, a visité son homologue Français de Villepin ils se sont penchés tous les deux sur le dossier des Grands Lacs en Afrique, parce que de là viennent des dangers pour notre continent. Voilà comment l’aide au développement, la sécurité, la résolution des conflits doivent aller de pair, et doivent être intégrées.

¤ Que l’élément militaire doit jouer son rôle dans l ‘équation aide- maîtrise des flux migratoires est montré par la participation de l’Australie dans les actions en Afghanistan et Iraq. Depuis le succès de ces actions militaires les Afghans ne cherchent plus un refuge en Australie.

¤ Plus généralement on voit donc que « notre aide » qui fut relativement simple fait désormais place à une conception dans laquelle plusieurs moyens seront combinés dans une stratégie plus ample. Evidemment cela comportera des frais, mais si elle est bien gérée, cette nouvelle « aide » vaudra bien les frais, pour notre propre sécurité.

L’aide Nord-Sud comme elle existait hier ne mérite pas d’être poursuivie. Mais une aide plus complexe, plus « sévère », touchant à beaucoup d’autres domaines comme le régime des investissements, les accords de retour de réfugiés, même la défense et la résolution de conflits régionaux, prend sa place. Ainsi l’aide sera plus conforme aux besoins de nous-autres, Européens. La note financière de ce co-développement large ne sera peut-être pas plus légère que sous nos régimes d’hier. La différence sera que si avec cette note nous pouvons garantir notre sécurité, nous la paierons bien plus volontiers. Voilà des prolongations et des réformes qui sont bien conformes à ce que la « Voix des Français » pendant déjà des années a proposé dans ses colloques et ses multiples contacts avec les milieux politiques. Attachons-nous à cette tache importante, tous unis, et en laissant les inutiles divergences personnelles derrière nous. Sur tous les domaines mentionnés ci-dessus il nous convient d’être présents, de surveiller et critiquer - si besoin est -nos gouvernements, d'inciter les institutions ainsi que nos alliés en France et dans d’autres pays de l’Europe à prendre la bonne direction.

Merci, Lucien Robin, d’avoir lancé cette discussion qui nous contraint à des précisions et à réclamer des réformes conformes aux nos vrais intérêts d’aujourd’hui et de demain.

Anton Smitsendonk

Les yeux ouverts

Les yeux ouverts Voici le premier d'une série d'articles que René Marchand, auteur du livre "La France en danger d'Islam" a accepté d'écrire pour le site Internet de Voix des Français.

Non, l'islam n'est pas "la deuxième religion de France"

Par René Marchand
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Toutes les déficiences de la France face à l'islam qui a pris ses quartiers chez nous, tous nos reculs et nos échecs dans la guerre subversive que mènent contre nous ceux que nous nommons les islamistes, trouvent leur origine dans une mauvaise définition de l'islam, dont nous ne sommes jamais sortis depuis les temps de la colonisation. L'islam serait purement et simplement une " religion ", " la deuxième religion de France ". N'ayant jamais pris la peine de l'étudier, nous l'assimilons au christianisme contemporain. Nous en faisons une foi, qui ne concerne que la sphère privée de chaque personne, relève de la liberté individuelle, est hors du champ de la vie politique, un choix de conscience qui mérite le respect et, à ce titre, doit être protégé par la loi. Or, cette définition est fausse : la " religion " islamique déborde largement de la conscience individuelle ; l'islam a compétence dans le politique, le droit public, le droit privé… Il s'agit de quelque chose qui n'a pas d'équivalent en Occident : un ensemble insécable religion-droit-culture-civilisation-communauté-identité.

Ecoutons l'actuel président du Conseil français du culte musulman, le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur (1) : "L'islam est à la fois une religion, une communauté, une loi et une civilisation. […] Ne sont pas seulement musulmans ceux qui pratiquent les cinq piliers de l'islam, mais tous ceux qui appartiennent à cet ensemble identitaire."

Le recteur, qui se déclare partisan d'un islam modéré, respectueux des lois de la République, que tous nos ministres de l'Intérieur ont choisi pour être " la clef de voûte de l'islam à la française ", ne présente pas l'islam comme une religion de la sphère privée. Sa définition est exactement celle que pourrait donner un fondamentaliste, un intégriste, un islamiste et, dans cette ligne, il délimite les assujettis au Conseil qu'il préside exactement comme le feraient les pires ennemis de la démocratie, de la France, de l'Occident au sein du monde musulman. Il pose en principe l'existence en France d'une communauté dont l'identité, les valeurs de civilisation et la loi ne sont pas celles de la République. Il aurait pu ajouter que, selon la loi de cet ensemble, l'identité musulmane a prévalence sur toute autre appartenance : nation, famille, tribu, dynastie, parti…, qu'un musulman ne tient comme légitime que la loi musulmane et que, selon les écoles juridiques musulmanes, dont la sienne (le malikisme) n'est pas la moins rigoureuse, la renonciation à cet ensemble identité-religion-communauté-loi-civilisation (l'apostasie) doit être punie de mort.
Il n'est donc pas étonnant que le Conseil français du culte musulman, élu par un peu plus de quatre mille individus, se soit immédiatement exprimé sans hésitation aucune au nom de six millions d'immigrés " d'origine musulmane "..
Il n'est pas surprenant non plus que le pouvoir ait été pris au sein du Conseil par les intégristes les plus sectaires, les Frères musulmans de l'UOIF. Avec sa définition de l'islam, le " modéré " leur ouvrait un boulevard, dans lequel ils se sont engouffrés.

Mais Boubakeur pouvait-il donner une autre définition de l'islam ? L'islam est bien tel qu'il l'a défini. Il n'y a que des Français, ethnocentristes, ignorants et gogos, pour voir dans l'islam seulement une " religion ". L'ennui est que de tels Français sont au pouvoir, font les lois et les appliquent.
A commencer par nos ministres de l'Intérieur.
Nicolas Sarkozy ne s'est-il pas vanté d'avoir nommé un préfet d'origine musulmane ? Il a cru peut-être qu'il distinguait un homme en fonction de sa foi - ce qui, déjà, était contraire aux principes et aux traditions de la République (La France n'est ni le Liban ni l'Empire austro-hongrois). En réalité, il affectait à un poste de haute responsabilité dans la République un homme en raison de son appartenance à une communauté, qui a une identité et une loi, différentes de celles de la République, qui a vocation à intervenir en tout domaine : religieux, mais aussi politique, privé ou public, en fonction de ses codes et valeurs propres.
Comment pourrions-nous avoir une politique pertinente à l'égard des " musulmans d'origine " présents en France ainsi que vis-à-vis des pays musulmans dans le monde si nous pensons et agissons à partir d'une vision erronée de l'islam ? En réduisant l'islam à une religion selon nos définitions : une foi de la sphère privée, en en niant les dimensions identitaires, communautaires, politiques, juridiques…, nous nous condamnons à perdre les combats que nos adversaires parmi les musulmans ont déjà engagés ou engageront demain sur les terrains de l'islam que nous refusons de prendre en compte.

(1) Le Figaro Magazine. Samedi 29 juin 2002.

René Marchand

 

L'offensive des islamistes en Europe

Par René Marchand
(mis en ligne le 28/03/2005)
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Dans nos journaux audiovisuels, les actes de guerre en Irak et en Palestine et les actions terroristes ici et là sont traités abondamment plusieurs fois par jour. Mais il n'est jamais question d'un autre affrontement dans lequel l'Islam et l'Occident sont impliqués : l'offensive des islamistes contre l'Europe. Un conflit dans lequel la France est le principal champ de bataille. Comme si une guerre "ouverte", qui fournit des images spectaculaires, cachait une autre guerre, celle-ci subversive, clandestine, invisible parce que sans images, autant dire inexistante. Il est vrai que le sujet, qui touche à l'immigration, est tabou et qu'il n'est pas plus abordé dans la grande presse écrite, au conseil des ministres, à la tribune des assemblées parlementaires ou lors des campagnes électorales. Or, dans cette guerre, nos ennemis - ceux que nous nommons "les islamistes" - ne cessent de remporter des victoires à l'intérieur de nos frontières.
Pour apprécier avancées et reculs des deux parties, nous pouvons nous référer à la stratégie de nos adversaires. (Nous ne pouvons nous reporter à notre stratégie : nous n'en avons pas !)

Premier objectif des islamistes pour l'islamisation de la France : favoriser l'immigration définitive du plus grand nombre de Musulmans dans l'hexagone.
Les chiffres que nous dispensent avec parcimonie et, souvent, avec malhonnêteté les services officiels ne peuvent cacher que le flux d'immigration à partir de pays musulmans ne diminue pas : les clandestins sont au moins aussi nombreux que dans les années 80 et 90 et ils ne sont toujours pas expulsés ; le droit d'asile est une voie d'entrée désormais quasiment reconnue et de plus en plus utilisée ; la fabrication de faux papiers : passeports, cartes de séjour, contrats de travail… est devenue, avec l'ordinateur, une industrie florissante ; les "pompes aspirantes" traditionnelles : indemnités de chômages, RMI, allocations familiales, logements sociaux… se sont agrémentés de la Contribution médicale universelle et de l'Aide médicale d'Etat... Les perspectives démographiques sont nettes : sauf coup de barre à 180 degrés, la France risque d'être peuplée pour moitié, sinon plus, de Musulmans à la fin du siècle. Les islamistes continuent leur percée sur un axe essentiel, vital : la démographie.

Deuxième objectif : habituer les Français au "fait musulman" et réislamiser les immigrés tièdes ou indifférents.
- Le voile. Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, avait cru bon, avant de proposer un projet de loi aux élus de la République, de consulter une autorité étrangère (passons sur ce comportement sans précédent !). Il était allé au Caire rencontrer le cheikh Tantaoui, nommé à la tête de la mosquée-université du Caire, al-Azhar, par le président égyptien, Hosni Moubarak, pour en écarter les extrémistes. Le religieux avait rappelé au ministre français le droit musulman : Un Musulman séjournant hors de "la Maison de l'islam" n'a pas à faire étalage de sa foi. Il lui est même conseillé de la dissimuler. Les dirigeants des pays infidèles sont, évidemment, libres de leurs lois et le Musulman ne doit pas, par simple prudence ou bon sens, s'opposer à ces lois. Nos dirigeants pouvaient donc, sans qu'aucun musulman soit autorisé par le droit musulman à se dire brimé dans sa croyance ou ses pratiques, interdire le voile chez nous, en tous lieux. Au lieu de ça, nous eûmes une loi frileuse, hypocrite, minable, ne s'appliquant qu'aux écoles et jusqu'au baccalauréat seulement. Nos ministres, parlementaires, conseillers divers pensent-ils qu'ils ont œuvré pour l'intégration des musulmans dans la République ? Pensent-ils que les milliers de femmes qui, maintenant, arborent dans tous nos lieux publics le voile, signe d'appartenance politique au moins autant que religieuse, "drapeau des islamistes" (l'Iranienne Chahdortt Djavann), sont en voie "d'intégration" dans notre culture ?
- Les prénoms. Jadis, un immigré qui s'installait à demeure chez nous choisissait pour lui et sa famille l'assimilation au pays d'accueil. Pour que ses enfants fussent des Français "comme les autres", il leur donnait un prénom "français". Cf. Isabelle Adjani, Marcel Mouloudji… (Le prénom est le signe le plus fort et le plus directement évident de l'appartenance : le premier acte d'un nouveau musulman n'est-il pas de se choisir un "prénom" à contenu religieux ?) Aujourd'hui, la pression des religieux sur les immigrés est telle que, si l'on en juge par le carnet Naissances de nos quotidiens, bien rares sont ceux qui osent donner à leurs enfants un prénom "d'infidèle" (et il faut tenir compte des prénoms musulmans cachés sous des prénoms faisant référence à Dieu, selon les pratiques de la dissimulation religieuse autorisée - la taqiyya). Les enfants de nos immigrés sont ainsi tatoués dès leur naissance comme Musulmans - et l'on sait qu'il est interdit à un Musulman de sortir de sa "religion", d'élever ses enfants hors de cette "religion" : c'est là le crime "d'apostasie", punissable de la mort. Encore une bataille perdue, et celle-là sans même que nous nous en soyons aperçus.
- D'autres batailles, en cours, sont bien mal parties pour notre camp : la polygamie, l'excision et l'infibulation, les mariages forcés, le "châtiment" des filles… Ce ne sont pas quelques femmes courageuses, aussi médiatisées seraient-elles, assistées d'une poignée d'hommes, qui feront le poids face aux islamistes. Il y faudrait, de la part des autorités françaises, des lois et de la force.

Troisième objectif : constituer des zones de peuplement majoritairement musulman, faire reconnaître l'existence d'une "communauté" musulmane ayant ses "particularismes" (demain, ses lois) et, ainsi, préparer la libanisation de la France avant sa conquête complète (au siècle prochain ou même avant). - Nous ne faisons rien pour mettre fin aux quartiers "interdits" : plusieurs centaines (le ministère de l'Intérieur semble avoir renoncé à les compter). Dans ces zones, dites jadis "de non-droit", maintenant apppelées pudiquement "sensibles", il est de notoriété publique que la loi est faite par les religieux et les caïds de droit commun, parfois liés les uns aux autres. Les pétrodollars et l'argent de la drogue s'y déversent. Tout le monde sait que de plus en plus d'élus locaux traitent avec des religieux, souvent étrangers, pour, en échange d'un terrain pour une mosquée, une subvention à une association…, obtenir la fin des "incivilités" et l'espoir de quelques voix aux élections.
- L'islam a désormais son Conseil du culte. Ses membres, désignés par quatre mille personnes, se sont arrogé immédiatement le droit de parler au nom de 6 millions d'immigrés, croyants ou incroyants, dont le trait commun est d'être originaire d'un pays dit musulman. Ce "machin" a été pris en mains par les plus radicaux, dont, sous le masque, des Frères musulmans - lesquels Frères musulmans ne sont considérés comme des interlocuteurs valables par les pouvoirs publics que dans un seul pays : le nôtre.
- En claironnant à la télévision qu'il nommait un préfet "d'origine musulmane", le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas constitué lui-même une "communauté" musulmane, c'est-à-dire une communauté ayant une identité, non seulement culturelle, mais aussi religieuse, politique, juridique (l'islam, c'est tout ça) ? Tant de batailles perdues alors que nous ne voulons même pas reconnaître que les islamistes nous font la guerre.

P.S. : Les "islamistes" partis à la conquête de la France ont cependant connu une défaite. En mars 2003, les Corses ont refusé par référendum la possibilité d'adapter la loi française à leurs particularismes. MM. Raffarin et Sarkozy offraient à trois cent mille Corses ce qui, demain, n'aurait pu être refusé à six millions de Musulmans. Nous l'avons échappé belle : la République autorisant la mise en place progressive, en toute légalité, de la Loi musulmane, la sharî'a, dans la "communauté" musulmane installée en France !

" Culte musulman ", " séminaires ", " aumôniers " :
Comment les autorités françaises se font piéger par les mots

Par René Marchand
(article mis en ligne le 30 juin 2005)
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Des millions d'Arabes connaissent le français. Quelques centaines seulement de Français "de souche" parlent et écrivent l'arabe. Ce "déséquilibre" (le terme est bien faible !) est d'autant plus grave que les deux langues appartiennent à des systèmes : l'indo-européen et le sémitique, profondément différents, où les structures grammaticales et les mots ne superposent pas pièce à pièce, et que l'islam et la civilisation occidentale sont nés et se sont développés sur des concepts très éloignés. Aussi n'est-il pas étonnant que, dans la masse de ceux qui "savent tout de nous alors que nous ne savons rien d'eux", certains, qui se veulent en guerre contre nous, réussissent à nous berner avec des mots qui n'ont pas le même sens ou la même résonance dans les deux cultures. Ainsi :
"Conseil français du culte musulman". Nos ministres de l'Intérieur, chargés des cultes, n'ont pas vu malice dans la dénomination. Peut-être même a-t-elle été trouvée par un des conseillers de la place Beauvau. Culte (du latin colere : adorer) est apparu au 16e siècle, en pleine Réforme (première attestation : 1570) pour signifier l'hommage qu'on rend à un dieu par des actes et, plus précisément, les manifestations extérieures, les cérémonies, d'une religion. Le mot est devenu d'usage courant dans les différentes variétés du christianisme ; son sens est bien cerné, précis, sans ambiguïté. En islam, qu'en est-il ? Les universitaires suggèrent de traduire culte par ibâdât, les "actes d'adoration", que, dans certains traités de droit musulman, on oppose aux "pratiques sociales" (mu'ämalât). Mais cela n'est que distingo d'érudits : la notion de culte, telle que nous l'entendons, n'a jamais eu de réalité en islam. Je me suis référé à un traité classique de droit musulman de l'école malékite (l'école à laquelle se rattachent nos "représentants" de l'islam en France) : al-Risâla, d'al-Qayrawânî, qui a été édité avec une traduction en français en regard du texte arabe et deux index des termes de base en fin de volume. Dans l'index des mots arabes, qui compte plus de quatre cents entrées, le mot ibâdât ne figure pas : c'est dire s'il est d'un usage commun et si son sens est connu de tous et reconnu par tous ! Dans l'index des mots français, avec plus de mille entrées de abdomen à yeux, pas de culte. Alors, sous le mot culte, que peut mettre un musulman ? Rien moins que tout l'islam, qui ne distingue pas religion et droit, religieux et politique, sacré et profane, public et privé, qui régente entièrement la vie des individus. Les journaux et les médias audiovisuels arabes du Proche et Moyen-Orient n'utilisent pas des termes savants incompris de leur public. Ils traduisent notre "CFCM" par : "le Conseil français pour la religion musulmane", "… pour l'islam". L'islam où ce que nous nommons religion, politique, droit public, droit privé… ne sont pas dissociés. Est-il meilleure preuve que nous avons institué au sein de la République un organisme de droit étranger qui, selon son droit propre, est légitimement autorisé à revendiquer une compétence d'autorité en tous domaines sur une partie de la population de notre pays ? (Un droit - mais ceci est une autre question - totalement incompatible avec le nôtre.)

Les "représentants" de la "communauté" musulmane demandent des séminaires pour former des imams capables d'enseigner "un islam compatible avec nos valeurs". A les en croire, les appels à la violence qu'on entend dans les mosquées de France seraient dus à "l'ignorance d'imams étrangers", autoproclamés et mal formés. C'est supposer que ces imams sont ignorants de notre droit et de nos coutumes comme nous le sommes des leurs, qu'ils ne savent pas que la polygamie, ou la violence conjugale, ou l'antijudaïsme… n'entrent pas dans nos valeurs. Nos ministres relaient la réclamation auprès de l'opinion publique - sans se demander s'il existe vraiment un islam compatible avec les lois et coutumes de la République, si, un jour, il pourra en exister un. L'institut de la Nièvre, né de l'argent saoudien, où sont formés des imams "à la française", enseigne-t-il un islam différent de celui de l'imam de Vénissieux, expulsé pour ses propos " susceptibles de troubler l'ordre public " ? A Dominique de Villepin, qui a mis ses pas dans ceux de tous ses prédécesseurs à l'Intérieur pour courir derrière un islam inexistant, je signale qu'il n'y eut jamais de séminaires dans la civilisation islamique, que le mot séminaire est inconnu en arabe.

On nous réclame aussi davantage d'aumôniers dans nos prisons. Le mot remonte au 11e siècle (du grec eleêmosunê : "compassion", via le latin d'Eglise). Qui vit jamais de tels hommes de compassion dans les geôles des pays d'islam ? La fonction n'existe pas et le mot non plus.
Doutant de mes connaissances, j'ai pris contact avec un de nos meilleurs universitaires arabisants et avec un ami proche-oriental très cultivé, parfaitement bilingue. Comment traduiraient-ils le mot français ? L'un et l'autre m'ont proposé, outre le passe-partout imâm (celui qui est devant les autres, pour les prières… et plus : le "chef" d'une collectivité), des termes dont le sens premier est "orienteur" (murshid) ou "celui qui appelle, prédicateur, propagandiste", quasiment "recruteur" (dâ'î). Eclairant, n'est-ce pas ?
Nous avons donc laissé pénétrer dans nos prisons, non pas des Vincent de Paul animés par la pure charité, mais des petits chefs, des orienteurs, des propagandistes et recruteurs. Et nous devrions en accepter davantage, évidemment formés, aux frais des contribuables français, dans des… "séminaires" gérés par le Conseil du "culte" musulman.

René Marchand

listes des tracts

Plusieurs tracts ci-dessous sont au format pdf (leur lecture nécéssite le logiciel gratuit Adobe Reader).
Si vous n'avez pas Adobe Reader vous pouvez le télécharger sur le site d'Adobe en cliquant ici.

Renseignements : Téléphone : 01 42 67 22 05

LISTE DES TRACTS

Vous pouvez commander les tracts suivants, si possible par paquets de cent,
ils vous seront adressés gratuitement.
(ou à l'unité si vous pouvez les reproduire par vos propres moyens.)
Les titres en bleu sont cliquables.


 

T 46 LA FRANCE EST EN DANGER DE MORT. arrêtons immédiatement l'immigration
 
T 45B Arrêtons immédiatement l'immigration arrêtons immédiatement l'immigration
 
T 45 Arrêtons immédiatement l'immigration
T 44 NON A L'ENTRÉE DE LA TURQUIE EN EUROPE !
T 43 La France, on l'aime ou on la quitte
T 42 "Coût de l'immigration : 46 milliards d'euros par an !"
T 41 VIVE LA FRANCE
T 40 ALGÉRIE
T 39 LA LÂCHETÉ, LE DÉSHONNEUR ET LA GUERRE
T 36 CETTE IMMIGRATION QUI TUE LA FRANCE
T 22 IMMIGRÉS ILLÉGAUX : Pourquoi accepter ceux qui ont forcé la porte ?
T 21 L'IMMIGRATION EN FRANCE : DES CONSÉQUENCES DÉSASTREUSES

ANCIENS TRACTS

Les tracts ci-dessous, ne sont plus disponibles, notamment en raison du changement
d'adresse, et figurent ici pour mémoire.

T 38 LES FRANÇAIS DE SOUCHE DEMAIN MINORITAIRES ?
T 37 NON ! La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde
T 34 IMMIGRATION : LE PIÈGE
T 33 LA FRANCE, ON L'AIME OU ON LA QUITTE
T 32 L'IMMIGRATION MASSIVE ET INCONTROLÉE, UNE RÉALITÉ QUE L'ON VOUS CACHE
T 31 LA FRANCE TERRE D'ASILE...DES FAMILLES POLYGAMES !
T 30 POUR SAUVER L'EUROPE : NON à la constitution européenne !
(Ce tract est au format html)
 
T 28 L'IMMIGRATION EN FRANCE : PAROLES ET RÉALITÉS
T 27 ELECTIONS EUROPEENNES DU 13 JUIN 2004
T 26 FRANÇAISES, FRANÇAIS, VOUS ALLEZ VOTER : SOUVENEZ-VOUS
T 24 SIX BONNES RAISONS DE DIRE NON A LA TURQUIE EN EUROPE
T 23 VOUS AVEZ DIT "SANS-PAPIERS" ?
T 16 LA LÂCHETÉ, LE DÉSHONNEUR ET LA GUERRE
T 05 ILS ONT DIT.

 

 
 

AUTRES TRACTS :

L'immigration incontrôlée ça suffit.
Ce que l'on vous cache.
Vérités et mensonges sur l'immigration.
Dépliant de présentation de Renaissance 95.
Comment en sommes-nous arrivés là.
Tract sur la polygamie.
Des fous, irresponsables et criminels.
Lettre aux Français.
La préférence nationale : oui ou non.
Extrait du livre "Le paradoxe de Roubaix".
Douze mesures pour une meilleure maîtrise migratoire

rené marchand

RENÉ MARCHAND



Ancien élève de l'Ecole Nationale des Langues Orientales, licencié de langue arabe, René Marchand est l'auteur de "La France en danger d'Islam" aux éditions "l'Age d'Homme".

Articles de René Marchand parus dans le site de Voix des Français :

A. Dans la rubrique "Les yeux ouverts" :
1. Non, l'islam n'est pas "la deuxième religion de France".
2. L'offensive des islamistes en Europe.
3. " Culte musulman ", " séminaires ", " aumôniers " : Comment les autorités françaises se font piéger par les mots.

B. Dans le forum de Voix des Français :
Le voile en France : un piège dans une guerre de conquête.

Statuts

Article 1 : Constitution
Il est constitué, entre les adhérents aux présents statuts et ceux qui y adhéreront ultérieurement, une association régie par la loi du 1er juillet 1901 modifiée et ses textes d'application.

Article 2 : Dénomination
La dénomination de l'Association est VOIX DES FRANÇAIS-RENAISSANCE 95.

Article 3 : Objet
L'Association a essentiellement pour objet :
1. d'étudier les problèmes liés aux phénomènes de migration des populations, en se donnant comme priorité de rechercher, sur tous les points fondamentaux, les réalités juridiques et statistiques. L'Association s'engage à mettre en œuvre ses moyens afin de diffuser aussi largement que possible les conclusions de ses travaux et de ses recherches en :
- organisant des colloques, des conférences, des réunions et des manifestations,
- publiant des articles et des ouvrages sur ces sujets,
- procédant à des interviews,
et, plus généralement, en menant toutes actions utiles au développement de l'Association, ainsi qu'à la diffusion des grands principes de vérité et de défense de la collectivité nationale.

2. d'assurer la défense des intérêts fondamentaux de la collectivité française et de ses membres, dans les conflits qui pourraient la mettre en cause.

3. de regrouper l'ensemble de ceux qui, parmi nos concitoyens, veulent prendre une part active, ou au moins morale, dans la défense de tout ce qui concerne l'entité française et la sauvegarde des droits de ses membres.

Article 4 : Siège
Le siège de l'Association est fixé à 92200 Neuilly-sur-Seine - 120 avenue Charles de Gaulle. Il pourra être transféré en tout autre lieu par simple décision de son Conseil d'Administration .

Article 5 : Durée
L'Association est constituée pour une durée indéterminée.

Article 6 : Membres
L'Association se compose :

1. de membres fondateurs : sont considérés comme tels ceux qui sont intervenus à sa constitution. Ils verseront une cotisation égale à la cotisation des membres actifs.

2. de membres actifs : sont membres actifs les personnes physiques qui auront versé la cotisation décidée par l'Assemblée Générale, et les personnes morales qui auront versé une cotisation égale à dix fois celle fixée par l'Assemblée pour les personnes physiques.

3. de membres bienfaiteurs : sont considérés comme tels les personnes physiques et morales qui auront versé une cotisation supérieure, ou double, des cotisations versées au § 2 ci-dessus, sauf modification décidée par l'Assemblée Générale.

4. de membres d'honneur : sont considérés comme tels les personnes physiques nommées par le Conseil d'Administration parmi les personnes qui rendent des services éminents à l'Association.

Article 7 : Admission - Radiation des membres
1. Admission

L'admission des membres est décidée par le Conseil d'Administration. Le refus n'a pas à être motivé.

2. Radiation

La qualité de membre se perd par : - la radiation prononcée par le Bureau du Conseil d'Administration pour défaut de paiement de la cotisation annuelle, et pour motif grave, l'intéressé ayant été au préalable invité à présenter sa défense ; - la démission notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception au Président de l'Association en son Siège, la perte de la qualité de membre intervenant alors à l'expiration de l'année en cours ; - le décès et la perte de ses droits civiques pour une personne physique ; - la dissolution pour les personnes morales.

Article 8 : Cotisations - Ressources
1. Cotisations :

Les membres de l'Association contribuent à la vie matérielle de celle-ci par le versement d'une cotisation dont le montant est fixé chaque année par l'Assemblée Générale.

2. Ressources :

Les ressources de l'Association sont constituées par les cotisations annuelles de ses membres et d'éventuelles subventions publiques et privées qu'elle pourra recevoir. Elles pourront également comprendre toute autre ressource non interdite par les lois et règlements en vigueur.

Article 9 : Conseil d'Administration
1. Le Conseil d'Administration comprend six membres au moins et trente-cinq membres au plus, élus parmi les membres fondateurs et adhérents de l'Association, personnes physiques ou représentants désignés des personnes morales, par l'Assemblée Générale Ordinaire, qui délibère au préalable sur leur nombre, sur proposition du Président.

2. La durée des fonctions des membres du Conseil d'Administration est fixée à trois années, chaque année s'entendant de la période comprise entre deux Assemblées Générales Ordinaires annuelles. Cette Assemblée procédera à la nomination de nouveaux membres du Conseil d'Administration ou à la réélection des membres sortants. Les membres sortants sont immédiatement rééligibles.

3. En cas de vacance d'un ou de plusieurs postes de membre du Conseil d'Administration, ledit Conseil pourra pourvoir à leur remplacement en procédant à une ou plusieurs nominations à titre provisoire. Les nominations sont obligatoires lorsque le Conseil d'Administration est réduit à deux membres. Les cooptations sont soumises à la ratification de la plus prochaine Assemblée Générale Ordinaire. Les membres cooptés ne demeureront en fonction que pour la durée restant à courir du mandat de leurs prédécesseurs.

4. Le mandat de membre du Conseil d'Administration prend fin par la démission, la perte de qualité de membre de l'Association ou la révocation par l'Assemblée Générale.

5. Les fonctions des membres du Conseil d'Administration sont gratuites, les frais engagés pour le compte de l'Association peuvent être remboursés.

Article 10 : Réunions et délibérations du Conseil d'Administration
1. Le Conseil d'Administration se réunit :

- sur convocation de son Président, chaque fois que celui-ci le juge utile, et au moins quatre fois par an

- et si la réunion est demandée par le tiers de ses membres.

Les convocations sont adressées au moins quinze jours avant la réunion par simple lettre. Elles mentionnent l'ordre du jour de la réunion arrêté par le Bureau du Conseil d'Administration ou par les membres du Conseil d'Administration qui ont demandé la réunion. Le Conseil d'Administration se réunit au siège de l'Association ou en tout autre lieu indiqué sur la convocation.

2. Le Conseil d'Administration délibère quel que soit le nombre de membres présents ou représentés. Un membre du Conseil d'Administration ne peut disposer au plus que de deux pouvoirs. Les délibérations du Conseil d'Administration sont prises à la majorité simple des membres présents ou représentés. La voix du Président est prépondérante en cas de partage des voix.

Article 11 : Pouvoirs du Conseil d'administration
Le Conseil d'Administration est investi des pouvoirs les plus étendus pour administrer l'Association dans les limites de son objet et sous réserve des pouvoirs de l'Assemblée Générale. Il autorise le Président à faire toutes aliénations ou locations nécessaires au fonctionnement de l'Association. Il définit les principales orientations de l'Association. Il arrête les comptes annuels, les budgets et les cotisations annuelles.

Article 12 : Bureau du Conseil d'Administration
1. Le Conseil d'Administration élit parmi ses membres un Président, un à trois Vice-Présidents, un Secrétaire, un Trésorier, qui composent les membres du Bureau. Le cas échéant, des adjoints, choisis parmi les membres du Conseil d'Administration, peuvent assister le Secrétaire et le Trésorier. Le Président, l'un des Vice-Présidents, désigné par le Conseil d'Administration, le Secrétaire, sont également Président, Vice-Président et Secrétaire de l'Assemblée Générale.

2. Les membres du Bureau sont élus pour la durée de leurs fonctions de membres du Conseil d'Administration. Ils sont immédiatement rééligibles.

Article 13 : Attributions du bureau du Conseil d'administration et de ses membres
1. Le Bureau du Conseil d'Administration assure la gestion courante de l'Association. Il se réunit aussi souvent que l'intérêt de l'Association l'exige, sur convocation du Président ou du Secrétaire.

2. Le Président représente seul l'Association dans tous les actes de la vie civile et est investi de tous pouvoirs à cet effet. Il a, notamment, qualité pour ester en justice au nom de l'Association, tant en demande qu'en défense, former tous appels ou pourvois, et consentir toutes transactions. Il peut déléguer partiellement ses pouvoirs, sous sa responsabilité, à un ou plusieurs mandataires de son choix, membres ou collaborateurs de l'Association.

3. Les Vice-Présidents assistent le Président dans l'exercice de ses fonctions et l'un d'eux, désigné par le Conseil d'Administration, le remplace en cas d'empêchement.

4. Le Secrétaire est chargé du secrétariat juridique : envoi des convocations, établissement des procès-verbaux des réunions du Bureau, du Conseil d'Administration et de l'Assemblée Générale. Il tient le registre prévu par l'article 5 de la loi du 1er juillet 1901.

5. Le Trésorier établit, ou fait établir sous sa responsabilité, les comptes de l'Association. Il est chargé de l'appel des cotisations. Il procède, sous le contrôle du Président, au paiement et à la réception de toutes sommes. Il établit un rapport sur la situation financière de l'Association, prépare les comptes annuels, ainsi que les budgets, et propose les cotisations annuelles, pour être arrêtés par le Conseil d'Administration et approuvés par l'Assemblée Générale annuelle.

6. Les fonctions de membres du Bureau ne sont pas rémunérées.

Article 14 : Règles communes aux Assemblées Générales
1. Les Assemblées Générales comprennent tous les membres de l'Association à jour du paiement de leurs cotisations à la date de la réunion. Chaque membre peut se faire représenter par un autre membre de l'Association muni d'un pouvoir spécial ; la représentation par toute autre personne est interdite. Le nombre de pouvoirs dont peut disposer un membre de l'Assemblée est de dix. Lorsque le Conseil le prévoit et l'indique expressément dans sa convocation, le vote par correspondance est autorisé dans les conditions définies au règlement intérieur.

2. Chaque membre de l'Association dispose d'une voix et des voix de ceux qu'il représente. 3. Les Assemblées sont convoquées à l'initiative du Président ou du Conseil d'Administration. La convocation est effectuée par lettre simple ou par insertion dans le journal de l'Association, contenant l'ordre du jour arrêté par le Conseil d'Administration et adressé à chaque membre de l'Association, au moins vingt jours à l'avance. L'Assemblée ne peut délibérer que sur les questions inscrites à l'ordre du jour.

4. Les Assemblées se réunissent au siège de l'Association ou en tout autre lieu.

5. L'Assemblée est présidée par le Président ou, en cas d'empêchement, par le Vice-Président désigné par le Conseil d'Administration, ou, à défaut, par la personne désignée par l'Assemblée.

6. Il est établi une feuille de présence émargée par les membres de l'Assemblée en entrant en séance et certifiée par le Président et le Secrétaire de l'Assemblée.

7. Les délibérations des Assemblées sont constatées sur des procès-verbaux contenant le résumé des débats, le texte des délibérations et le résultat des votes. Ils sont signés par le Président et le Secrétaire. Ils sont retranscrits sans blanc ni rature, dans l'ordre chronologique, sur le registre des délibérations de l'Association.

Article 15 : Assemblées Générales Ordinaires
1. Une Assemblée Générale Ordinaire se réunit au moins une fois par an dans les six mois de la clôture de l'exercice. Elle peut également être convoquée par le Président ou le Conseil d'Administration, ou sur la demande du quart au moins de ses membres de l'Association à jour de leurs cotisations à la date de la demande et à leurs frais.

2. L'Assemblée Générale Ordinaire annuelle entend les rapports du Conseil d'Administration sur la gestion des activités et la situation morale de l'Association, ainsi que le rapport financier du Trésorier. Elle entend également le rapport du Commissaire aux Comptes ou du Censeur.

3. L'Assemblée Générale Ordinaire approuve ou redresse les comptes de l'exercice écoulé, le budget et la cotisation annuelle du nouvel exercice. Elle donne quitus aux membres du Conseil d'Administration et au Trésorier.

4. L'Assemblée Générale Ordinaire procède à l'élection des nouveaux membres du Conseil d'Administration et ratifie les nominations effectuées à titre provisoire. Elle autorise la conclusion des actes ou opérations qui excèdent les pouvoirs du Conseil d'Administration. D'une manière générale, l'Assemblée Générale Ordinaire délibère sur toutes les questions inscrites à l'ordre du jour qui ne relèvent pas de la compétence de l'Assemblée Générale à majorité particulière.

5. L'Assemblée Générale Ordinaire délibère valablement quel que soit le nombre de membres présents ou représentés.

6. Les délibérations de l'Assemblée sont prises à la majorité des voix des membres présents ou représentés.

Article 16 : Assemblées Générales à majorité particulière
1. L'Assemblée Générale à majorité particulière est seule compétente pour modifier les statuts, prononcer la dissolution de l'Association et statuer sur la dévolution de ses biens, décider de sa fusion avec d'autres associations.

2. L'Assemblée Générale à majorité particulière ne délibère valablement que si le dixième au moins de ses membres est présent ou représenté. Si ce quorum n'est pas atteint, l'Assemblée Générale est convoquée avec le même ordre du jour, dans un délai de cent vingt jours. Lors de cette dernière réunion, l'Assemblée délibère valablement, quel que soit le nombre des membres présents ou représentés. Les délibérations sont prises à la majorité simple des membres présents ou représentés.

Article 17 : Exercice social
L'exercice social commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre de chaque année.

Article 18 : Contrôle des comptes
L'Assemblée Générale peut nommer :

- soit un Censeur choisi en son sein, non membre du Conseil d'Administration, pour contrôler les comptes annuels et le budget et en faire rapport à l'Assemblée Générale. Son mandat est renouvelé annuellement.
- soit un Commissaire aux Comptes titulaire et un Commissaire aux Comptes suppléant. Le Commissaire aux Comptes exerce sa mission de contrôle dans les conditions prévues par les règles et les normes de sa profession. La durée de sa mission est de six exercices à compter de celui en cours lors de sa nomination. Les Rapports du Conseil, du Trésorier et du Censeur ou du Commissaire aux Comptes, ainsi que les comptes annuels de l'exercice écoulé, le budget de l'exercice en cours et la justification de la cotisation annuelle qui en découle, sont tenus au Siège de l'Association à la disposition de tous ses membres, au moins quinze jours avant la date de l'Assemblée Générale Ordinaire qui doit les entendre et les approuver, ou font l'objet d'une insertion dans le journal de l'Association, en même temps que la convocation avec son ordre du jour.

Article 19 : Délégations territoriales
Lorsqu'un secteur géographique comprendra un nombre suffisant d'adhérents et qu'il apparaîtra possible de coordonner leurs actions, le Conseil d'Administration instituera une délégation territoriale. A cet effet, il délimitera le périmètre de compétence de ladite délégation territoriale, il choisira 4 à 6 personnes domiciliées dans ce secteur géographique qui constitueront un Comité Directeur Territorial. Il en définira la mission et en désignera le Président.

Article 20 : Dissolution
En cas de dissolution de l'Association pour quelque cause que ce soit, l'Assemblée Générale à majorité particulière désigne un ou plusieurs liquidateurs chargés des opérations de liquidation. Lors de la clôture de la liquidation, l'Assemblée Générale à majorité particulière se prononce sur la dévolution de l'actif net.

Article 22 : Règlement intérieur
Le Conseil d'Administration peut établir un règlement intérieur ayant pour objet de préciser et compléter les règles de fonctionnement de l'Association.

Article 23 : Dispositions transitoires
Le Conseil d'Administration de trente membres élu le 3 mars 2001 pourra coopter au maximum cinq membres supplémentaires, dont la nomination sera soumise à la ratification de la prochaine Assemblée Générale Ordinaire, et dont le mandat prendra fin en même temps que celui des autres membres du Conseil d'Administration.


2002, en 10 originaux

Fait à Paris, le 24 mars

qui

QUI SOMMES-NOUS ?


Une association totalement indépendante de tout parti politique, et qui le restera.

"RENAISSANCE 95" a été fondée en novembre 1993 à la suite d'un article publié dans "Le Figaro" par Paul Lambert, consultant en organisation et gestion industrielle, et professeur dans les principaux instituts de formation de cadres et de chefs d'entreprise entre 1970 et 1983.
Cet article a recueilli 4500 messages de soutien.

Nous pensons que la politique immigrationniste menée depuis 25 ans par nos gouvernements sucessifs est triplement coupable :

1 A L'ÉGARD DE LA FRANCE :

Economiquement d'abord, car l'emploi d'une main-d'œuvre culturellement très différente et hétérogène dégrade, contrairement aux idées reçues, la compétitivité d'une économie industrielle développée.
Ceci est démontré dans un livre intitulé: " LA FRANCE ALIÉNÉE", publié en novembre 1996 aux éditions Godefroy de Bouillon, et réédité en juin 1997.

L'exemple du Japon confirme cette thèse : le système Japonais, générateur d'un développement foudroyant, repose sur une main-d'œuvre en adéquation avec la culture du pays, sur la promotion des compétences et sur le refus absolu de tout recours à une immigration originaire de pays économiquement moins développés.

Ceci est également illustré par M. Jean Mottin, Conseiller d'Etat Honoraire, dans son livre : "LE DRAME FRANÇAIS, LE CHOMAGE".

Socialement et culturellement ensuite, car le regroupement familial et la carte de séjour de 10 ans automatiquement renouvelable, ainsi que les facilités d'entrée et d'accueil des immigrés, conduisent à la désintégration de quartiers de plus en plus nombreux, à une modification profonde et irréversible de la démographie en France, à la drogue, l'insécurité, la violation délibérée des règles et des lois, avec les coûts en résultant.

2 A L'ÉGARD DES PAYS D'ORIGINE DES IMMIGRÉS,

...ensuite, car en apportant une certaine formation à des ouvriers, des agents de maîtrise, des employés, et en les gardant au lieu de préparer leur rapatriement, nous privons ces pays d'une condition essentielle à leur développement, à savoir la disponibilité de personnels formés.
C'est encore plus vrai pour les cadres, médecins etc...

3 A L'ÉGARD DES IMMIGRÉS EUX-MEMES

...enfin, car à l'exception d'une minorité vraiment "Française de cœur", l'immense majorité ne sera jamais intégrée parce qu'elle est inassimilable et ne souhaite pas s'assimiler.
L'exemple de la Yougoslavie devrait ouvrir les yeux : des populations ayant depuis 75 ans la même nationalité, "intégrées" depuis des siècles sur le même territoire, mais appartenant à des collectivités différentes, se haïssent et s'entre-tuent.
L'histoire du monde abonde malheureusement en cas semblables.

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photos

Manifestation du 26 avril 2003 à Paris contre l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne


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Dominique Michel Henry de Lesquen et Anton Smitsendonk
Dominique Michel

Henry de Lesquen et Anton Smitsendonk

Francis Choisel Anton Smitsendonk, Francis Choisel et Dominique Michel
Francis Choisel

Réunion publique du 15 décembre 2004 à Paris contre l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne

Henry de Lesquen
Jean Raspail
Henry de Lesquen

Jean Raspail

JP Le Poulain
Jean-Pierre Le Poulain

Philippe de Villiers
Philippe de Villiers

 

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