Les conséquences de la victoire

En disant “non” au référendum, le 29 mai 2005, le peuple français a remporté une immense victoire, dont nous n’avons pas fini de mesurer les conséquences.   

Premièrement : la Constitution européenne est morte.

Le “non” des Français était suffisant pour nous en débarrasser à jamais, mais les Néerlandais, trois jours après, ont fait encore mieux que nous. Et, l’Angleterre, la Suède, la Pologne ont renvoyé leur référendum aux calendes grecques... C’est un succès éclatant pour notre combat contre l’immigration, car la Constitution européenne légitimait le communautarisme au nom de la “diversité culturelle”, des “droits des minorités”, du “principe de non-discrimination”, en vue de transformer les nations en sociétés multiculturelles.

Deuxièmement : la Turquie n’entrera jamais dans l’Union européenne.

La question turque a beaucoup contribué à la victoire du “non”. Il est vrai que les négociations avec la Turquie vont commencer quand même, comme si rien ne s’était passé... Mais ni le gouvernement français ni le gouvernement néerlandais n’auront l’imprudence d’approuver son adhésion. En toute hypothèse, la candidature de la Turquie est bel et bien verrouillée, car Jacques Chirac a fait ajouter à la Constitution française un article qui soumet toute adhésion à référendum ! Ce verrou n’aurait pas tenu longtemps, si le “oui” l’avait emporté, comme il l’escomptait : le Parlement français aurait pu, par exemple, annuler cet article constitutionnel qu’il avait lui-même adopté en 2005. Mais un tel scénario n’est plus politiquement envisageable.

Troisièmement : c’est la fin de l’Europe supranationale.

La victoire du “non” en 2005 conclut la guerre de cinquante ans qui a opposé deux conceptions de l’Europe : l’Europe fédérale et supranationale de Jean Monnet est désormais disqualifiée, au bénéfice de l’Europe des nations, respectueuse de la souveraineté des Etats nationaux, voulue par le général de Gaulle. Bien que les traités précédents, adoptés depuis 1992, restent en vigueur, jusqu’à nouvel ordre, Bruxelles ne sera plus en mesure de confisquer la politique de l’immigration. Ayant recouvré leur légitimité, les Etats nationaux ne pourront pas se défausser sur les institutions européennes de leurs responsabilités en matière d’immigration. Nous n’aurions pas eu de prise sur un pouvoir anonyme et lointain. Désormais, tous les espoirs sont permis.

Tous les espoirs sont permis, si nous avons la capacité de faire entendre la voix des Français, qui veulent une autre politique de l’immigration. Il faut non seulement arrêter l’immigration, mais aussi organiser le départ progressif, dans des conditions humaines, des immigrés qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas s’assimiler à la Communauté nationale. L’immense victoire que nous avons remportée le 29 mai doit nous encourager à redoubler d’ardeur dans nos actions futures, pour que la France vive !

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95
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