Turquie : le combat continue !

Une insulte à la démocratie     

Ivan Rioufol a raison d’écrire dans Le Figaro que l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Turquie est “une insulte à la démocratie”. Les Européens sont massivement hostiles à cette perspective et chacun sait que le “non” des Français, comme celui des Néerlandais, au référendum sur la Constitution européenne, a été fortement influencé par elle. Car, en dépit des mensonges de la propagande officielle, il était clair que les deux questions étaient liées. Elles l’étaient tellement que la Turquie avait signé, par avance, l’Acte final de la Constitution. Les gouvernements européens ont montré le peu de cas qu’ils faisaient de la volonté populaire en acceptant, quand même, de commencer les négociations. C’était, au demeurant, une décision incohérente, car on ne peut nier qu’elles soient très mal engagées.

L’aveu d’Erdogan

Jacques Chirac lui-même, qui est un avocat inconditionnel de la Turquie, a dû cependant concéder que celle-ci devrait faire “un effort considérable, une révolution culturelle”. Cela lui a valu d’être sèchement rabroué par le Premier ministre turc, l’islamiste Erdogan, qui a eu ce commentaire : “Chirac devrait se calmer.” (sic) Et Erdogan d’ajouter, de façon significative : “Nos amis devraient garder à l’esprit que nous dirons OK, si cette révolution culturelle signifie intégration, mais que, si elle veut dire assimilation, ils ne devraient pas attendre cela de nous.” Merci de votre aveu, M. Erdogan ! L’adhésion turque permettrait à des millions d’habitants de l’Anatolie de s’installer sur le sol de nos vieilles nations chrétiennes. Or, l’immigration ne peut être admise que dans la stricte mesure où elle conduit à l’assimilation des immigrés dans la communauté nationale. L’intégration, au contraire, est incompatible avec les principes républicains, puisqu’elle mène à la société multiculturelle. Elle doit donc être refusée et, avec elle, la candidature de la Turquie.

Le verrou du référendum

Nous devons rester vigilants et mobilisés, aujourd’hui et dans les années à venir, puisque le combat continue, pour alerter les Français et faire pression sur les élus. Et si, finalement, les gouvernements se mettaient d’accord sur un traité d’adhésion, il nous resterait une arme décisive : le référendum, qui est l’ultima ratio des peuples, et qui est maintenant inscrit dans la Constitution française. Nous l’avons dit, ce verrou n’aurait pas tenu longtemps, si le “oui” l’avait emporté le 29 mai. Mais, après la victoire du “non”, il est politiquement incontournable. La Turquie ne pourrait entrer dans l’Europe que si une majorité des Français y consentait par référendum, puisqu’il faut l’unanimité des États membres. Dans ces conditions, je vous appelle à la mobilisation, autour de votre association, Voix des Français, afin que nous soyons assez forts pour empêcher toute dérive de l’opinion publique. La France a besoin de Voix des Français, et celle-ci a besoin de vous !

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95

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