Le discours sur les discriminations est criminogène

Pour la gauche, le délinquant n’est pas réellement responsable : il est victime de la société. S’il est, de surcroît, d’origine immigrée, il est alors doublement victime, et les violences qu’il commet doivent être considérées comme des réactions compréhensibles, et même, au fond, légitimes, aux discriminations qu’il a subies et qui l’ont empêché de réussir dans la vie ou, comme on dit, de “s’intégrer”. Mais la “société” qui se voit ainsi chargée d’une culpabilité dont on dispense les auteurs des crimes et des délits n’est pas une abstraction, elle est formée de tous les honnêtes gens comme nous, qui sommes invités à faire pénitence… Et si nous sommes, en outre, des Français de souche, si nous osons dire parfois, horresco referens, “nos ancêtres les Gaulois”, nous sommes alors doublement coupables des violences commises par ceux que l’on ne devrait pas avoir le droit de qualifier de “sauvageons” ou de “racailles”.

Une inversion des valeurs

Ce discours de gauche, qui est quasi hégémonique dans les media, traduit une véritable inversion des valeurs. D’abord, parce qu’il fait des coupables des innocents et des innocents des coupables. Ensuite, parce qu’il aboutit à donner plus de droits aux étrangers qu’aux nationaux, et aux Français d’origine étrangère qu’aux Français de souche. Inutile d’ajouter qu’une telle idéologie est absolument incompatible avec les principes de la République, de la res publica, qui rassemblent les Français depuis toujours, quels que soient les régimes, autour de leur État national. Contraire à l’éthique républicaine, le discours sur les discriminations a des conséquences redoutables, car il prête aux violences des banlieues une apparence de légitimité, en présentant leurs auteurs comme des victimes de la société. Il est donc objectivement criminogène. C’est ce langage démagogique qui a mis le feu aux cités de l’immigration, en 2005. Et c’est lui qui inspire la politique dite de “prévention” qui, sous le fallacieux prétexte de favoriser la “réinsertion” des “jeunes en difficulté”, consiste, en réalité, à déverser la manne de l’argent public sur des voyous et des caïds qui se trouvent encouragés à persister dans leurs conduites déviantes. Cette politique dite “de prévention” ne prévient pas l’insécurité, elle ne fait que l’alimenter.

Une affaire tristement exemplaire

On en a eu une nouvelle preuve, le 1er janvier 2006, dans le train Nice-Lyon, où 500 malheureux passagers ont été livrés pendant deux heures aux exactions d’une centaine de “jeunes en difficulté” qui voyageaient aux frais du contribuable, à l’initiative du Conseil régional et avec la complicité de la SNCF. Cette affaire est tristement exemplaire, puisque la police, qui était avertie, est restée quasiment inerte, qu’elle n’a interpellé que trois voyous et que ceux-ci, bien entendu, ont été immédiatement relâchés par la justice… Enfin, et ce n’est pas le moins scandaleux, le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, s’est efforcé d’étouffer l’affaire, qui n’a été connue que par hasard, et deux jours plus tard. Pour contrer ce discours démagogique, je fais appel à votre soutien, afin que votre Association continue à se développer et que la Voix des Français se fasse entendre toujours plus fortement. Chacun d’entre nous doit se sentir comptable de l’avenir de la patrie.

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95

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