L’inversion des valeurs voulue par le cosmopolitisme

 Même source idéologique
Il n'y a aucun rapport, à première vue, entre le mariage des homosexuels et le déferlement des immigrés. Et pourtant ! La loi scélérate qui autorise le mariage contre nature entre deux personnes de même sexe découle de la même source idéologique que la politique d'ouverture de la France à l'immigration et elles ont, l'une comme l'autre, pour but de porter atteinte aux fondements de notre identité nationale. Si la droite – j'entends : la vraie – a perdu tant de batailles, c'est faute d'avoir compris que celles-ci relevaient de la même guerre que lui faisait la gauche, qui s'en prend, à travers elle, à la France elle même.
La gauche est l'expression idéologique de l'utopie égalitaire. Celle-ci se manifeste au cours du temps selon deux modes distincts, l'étatisme et le cosmopolitisme. L'étatisme, nous le connaissons bien : c'est grâce à lui que les dépenses publiques représentent 56 % du PIB de la France après dix ans d'UMP et de Sarkozy. Le cosmopolitisme est moins bien compris, alors qu'il est devenu le phénomène politique central du XXIe siècle, car il est porté par la superclasse mondiale. On parle souvent de l'idéologie dominante, sans qualifier son contenu. Or, celui-ci n'est autre que le cosmopolitisme, système de pensée des soi-disant "citoyens du monde", lesquels ne veulent pas seulement effacer les frontières physiques, au nom du mondialisme, mais aussi les frontières de l'âme que sont les traditions, au nom de l'immoralisme.

 
Accusation de racisme ou d'homophobie
Les cosmopolites veulent détruire les valeurs authentiques, qui sont des traditions et des institutions, comme la famille. D'où le projet de mariage homosexuel. L'inversion des valeurs voulue par le cosmopolitisme est ici patente : celui qui repousse le mariage contre nature par fidélité aux traditions, par attachement à l'institution familiale, est accusé d'"homophobie", et c'est ainsi que ce qui est bien devient mal et que ce qui est mal devient bien. De la même manière, celui qui s'oppose à l'immigration pour défendre la patrie est taxé de racisme : l'amour de la France est commué en haine de l'étranger, la haine de la France en amour de l'étranger.
N'oublions pas que c'est Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur, puis président de l'UMP, qui a introduit dans notre droit pénal, en 2003 et 2004, le délit d'homophobie. Le mariage homosexuel en découle. Il n'y a donc pas de différence substantielle sur ce point, pas plus que sur les autres, entre le PS et l'UMP. Ils communient tous deux dans la même idéologie cosmopolite. Et il apparaît fort peu probable, hélas, que l'UMP, qui feint aujourd'hui de s'opposer au mariage homosexuel, y mette fin si elle retrouve la majorité aux législatives de 2017. Quant à l'immigration, on sait que le sieur Sarkozy en a fait plus dans ce domaine que quiconque avant lui (sous son règne, 200.000 immigrés sont entrés légalement chaque année pendant dix ans, de 2002 à 2012). Ce tartufe du patriotisme a toujours agi en réalité comme un ennemi de la France, et son ami Copé avec lui.

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