Je saisis la HALDE !

Lettre ouverte à M. Louis Schweitzer,
président de la Haute Autorité de lutte
contre les discriminations et pour l’égalité

Monsieur le Président,
La première fois que j’ai aperçu les immenses affiches que vous avez placardées dans le métro parisien (qui n’est pas le moins bon endroit pour connaître la réalité de l’immigration, mais peut-être l’ancien P.D.G. de Renault que vous êtes n’a-t-il pas souvent l’occasion de le fréquenter), j’ai été saisi... de stupéfaction en lisant ce slogan écrit en lettres de feu : “DISCRIMINATION : JE SAISIS LA HALDE.”

Devant cet appel à la délation, j’ai cru un instant que nous étions revenus aux heures les plus sombres de notre histoire : “Ecrivez à la Kommandantur !”

Mais, à la réflexion, je me suis dit que l’on pouvait faire confiance à vos convictions humanistes et que vous étiez sûrement animé des meilleures intentions. J’ai pensé qu’avec votre idéal de pure justice vous ne pouviez tolérer aucune espèce de discrimination et que vous alliez combattre avec la plus grande énergie cette forme particulièrement perverse, parce qu’elle atteint les Français dans leur propre pays : la préférence étrangère, la préférence immigrée, le racisme antifrançais...

Et je me suis dit : M. Schweitzer n’est pas bien informé. Il ne sait pas que les plus coupables des discriminateurs, ce sont certains dirigeants parmi les plus hauts placés, qui pratiquent et qui préconisent la discrimination antinationale pour complaire aux media.

J’ose donc, M. Schweitzer, - jugez de ma hardiesse - vous dénoncer un ministre. Il est petit (de taille), mais il rêve d’être un grand homme. Et il a tenu à faire savoir, quand il a nommé un préfet musulman, qu’il avait choisi celui-ci parce qu’il était musulman.
Il a fait pire. La préférence pro-immigrés, il l’a théorisée, il l’a préconisée, sous le nom de “discrimination positive”... C’est-à-dire que la discrimination, qui est interdite aujourd’hui dans notre pays, parce qu’elle est contraire au principe d’égalité inscrit à l’article 1er de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, et qui tombe, depuis 1972, sous le coup de la loi pénale, il veut la rendre non seulement possible, mais même obligatoire... pourvu que les Français de souche en soient les victimes !

Ce ministre veut changer la loi et la Constitution pour que les étrangers soient favorisés par rapport aux Français, les immigrés par rapport aux Français de souche, les musulmans par rapport aux chrétiens et les noirs par rapport aux blancs. Voilà la discrimination qu’il prétend positive ! Vous êtes sûrement, comme moi, horrifié d’un tel attentat aux principes les plus sacrés de la République. Vous ne manquerez donc pas, dès que vous aurez lu ma lettre, de mettre en branle le bras séculier de la justice contre ce dangereux délinquant. Je vous mets face à vos responsabilités : il est minuit, docteur Schweitzer !

Mais je me rends compte que j’ai oublié de vous donner le nom de la personne que je dénonce à la HALDE. : il s’agit de M. Nicolas Sarkozy. Il est ministre de l’Intérieur. Il est aussi président de l’UMP et président du conseil général des Hauts-de-Seine. Et candidat à l’élection présidentielle. Mais peut-être ne pourra-t-il pas se présenter, si vous l’avez fait condamner avant ?


Vous êtes ici : Accueil Editoriaux Je saisis la HALDE !