Sarkozy, c’est Chirac en pire

En écoutant Jacques Chirac, le 11 mars 2007, annoncer qu’il ne se représenterait pas, bien des Français se sont enfin rendu compte, mais un peu tard, qu’ils s’étaient fait berner. Ils avaient cru porter un homme de droite à la tête de l’Etat. M. Chirac, certes, s’enveloppe volontiers dans les plis du drapeau ; mais c’est pour faire passer une politique immigrationniste qui détruit notre identité nationale. Dans son “testament”, M. Chirac, qui n’a pas trouvé un mot pour condamner le socialisme, a adopté le pathos logomachique de la gauche pour anathématiser ceux qui combattent l’immigration : “D’abord, ne composez jamais avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre. (...) Oui, la France est riche de sa diversité. (...) Les nationalismes qui ont fait tant de mal à notre continent peuvent renaître à tout moment.”
Adieu, M. Chirac ! Nous ne vous regretterons pas. Votre démagogie gauchisante nous dégoûte. Vous êtes largement responsable du triste état social et moral dans lequel vous laissez notre patrie.

Mais si votre départ ne nous attriste pas, M. Chirac, l’élection éventuelle à présidence de la République de M. Sarkozy, qui vous a déjà succédé à la tête de votre parti, nous remplit d’inquiétude. Comme vous, autrefois, Sarkozy séduit beaucoup d’électeurs de droite. Lui aussi invoque la grandeur de la France. Mais que propose-t-il, en réalité ? Sur l’immigration, c’est ce que nous avons appelé “les sept péchés capitaux de Nicolas Sarkozy”, dont la relance des flux migratoires, l’installation de l’islam en France, le droit de vote des immigrés et la discrimination pro-immigrés, dite “positive”. Sarkozy veut faire encore plus de mal à la France que vous n’en avez déjà fait.

Dans son livre de juillet 2006, Témoignage, Sarkozy commence par vanter ses origines immigrées, comme si elles lui donnaient une supériorité sur les pauvres indigènes que nous sommes, et conclut l’ouvrage par ces mots : “Je pense que les Français attendent une France d’après. (...) C’est une France où l’expression “Français de souche” aura disparu.” (p. 280). Cette phrase terrible révèle que Sarkozy veut livrer la France à l’immigration.

Quand Sarkozy propose la création d’un “ministère de l’immigration et de l’identité nationale”, le gogo dit “bravo !”. Berné hier par Chirac, il se jette aujourd’hui dans le piège tendu par Sarkozy. Il n’a pas compris que Sarkozy, c’était Chirac en pire : l’un et l’autre, ils jouent cyniquement de l’équivoque des mots, et parlent aux Français de la France avec une apparente émotion, quand ils cherchent à créer, sous ce nom, un territoire voué au cosmopolitisme, où les Français de souche devront se chercher des ancêtres immigrés s’ils ne veulent pas raser les murs.

Les électeurs de droite auront le choix, le 22 avril, entre trois candidats identitaires : Nihous, Villiers, Le Pen. Si, sous prétexte de voter “utile”, ils n’acceptaient aucun des trois, ils auraient la ressource de voter pour Bayrou, qui, lui, au moins, est hostile à la discrimination “positive”. Mais un véritable homme de droite, que je suppose honnête et intelligent, ne pourra jamais voter Sarkozy, pas même au second tour, quand il aura compris à quel point cet homme est dangereux pour la France.

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95

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