L’identité nationale en péril

L’identité, pour un peuple, comme pour un individu, c’est ce qui fait que l’on reste soi-même au fil du temps, tout en étant différent des autres. On connaît la définition que de Gaulle a donnée de notre identité nationale, en 1959 : « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. » (Cité dans Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, t. 1, éditions de Fallois/Fayard, 1994, p. 52.) Or, les immigrés « jaunes, noirs ou bruns », comme disait de Gaulle, qui sont déjà loin d’être « une petite minorité », en 2007, continuent d’arriver par centaines de milliers chaque année. Et la culture humaniste « grecque et latine », comme la religion chrétienne, sont menacées par la montée de l’islam. Le moment est venu de sonner le tocsin, car notre identité nationale est en péril.


Le ministre a perdu le nord
On avait beaucoup parlé d’identité nationale pendant la campagne électorale et M. Sarkozy a nommé, comme promis, un ministre chargé de l’immigration et de l’identité nationale, en ajoutant à son portefeuille l’« intégration », et le « codéveloppement ». Ecoutons le nouveau ministre, M. Hortefeux : « La promotion de notre identité n’entame en rien la diversité, elle donne aux étrangers un guide de valeurs républicaines à respecter. L’identité nationale n’est pas un concept, c’est une boussole pour les Français et pour toutes celles et ceux qui aspirent à le devenir. » Hélas, le ministre de l’identité nationale a perdu le nord, car il ne sait même pas ce qu’il est censé défendre ! Les « valeurs républicaines » ne sont pas propres à la France ; elles définissent un courant d’opinion transnational, alors qu’une nation est un être de chair et de sang formé par l’histoire.
Quand on se réclame de l’« intégration » - qui figure dans le titre du nouveau ministère -, en se portant garant de la « diversité », c’est que l’on a fait le choix de la société multiculturelle, car l’intégration est, par définition, le contraire de l’assimilation : c’est une machine à produire des Français de papier. La référence à l’identité nationale n’est donc qu’un leurre. Mme Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur, a d’ailleurs vendu la mèche : « Quand on parle d’identité nationale, on parle de citoyenneté et de valeurs républicaines, de rien d’autre. »

Une boussole pour les Français
L’identité nationale n’est pas une « boussole » idéologique, c’est une réalité humaine à préserver. Cependant, les Français ont besoin d’une « boussole » pour s’y retrouver dans les méandres des débats sur l’immigration. Voix des Français a été créée pour cela. Notre assemblée générale, qui s’est tenue à Paris le 12 mai, a été un grand moment de ferveur et d’unité. Nous voulons être le levain de la résistance française. Vous pouvez compter sur les responsables de votre association pour défendre l’identité nationale de la France. Et je sais que nous pouvons aussi compter sur vous, car vous êtes conscients de ce qui est en jeu.

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95


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