United colors of Sarkozy

Le casting du melting pot    

“United Colors of Sarkozy” : la formule n’est pas de nous, mais du Figaro, journal qui n’est pas suspect d’anti-sarkozysme, dans son numéro du 8 novembre 2007. Bruno Jeudy, envoyé spécial à Washington, qui commente le voyage aux Etats-Unis du président français, y plagie le slogan publicitaire de Benetton : « Tout au long de sa visite, le président aura décliné, sur tous les tons et devant tous les interlocuteurs, la diversité des membres de son gouvernement. Au pays du melting- pot, il a soigné le casting de sa délégation. (...) Rachida Dati, “femme remarquable”, Rama Yade, “beaucoup de talent”, “ce sont les visages de la nouvelle France, la vraie France, la France de la diversité”, insiste Nicolas Sarkozy. » « Ce n’est plus un gouvernement, c’est “United Colors of Sarkozy” », conclut le journaliste.

L’immigration à front renversé
La vision de la France défendue par M. Sarkozy est donc aux antipodes de celle de Voix des Français. M. Sarkozy ne cesse de dire, la main sur le coeur, qu’il aime la France. Mais ce qu’il appelle “la vraie France”, c’est la société multiculturelle. Ce double langage n’est pas une découverte pour nous. Il suffisait de le lire sans préjugés, de l’écouter, d’étudier la politique qu’il avait mise en oeuvre comme ministre de l’Intérieur, de 2002 à 2007. Déjà, le 20 octobre 2002, Le Monde pouvait titrer “L’immigration à front renversé” un article expliquant que la nouvelle majorité de droite avait doublé les socialistes sur leur gauche, en matière d’immigration : « Qui prétend ces temps-ci que “la France a besoin d’immigrés” ? Noël Mamère ? Non, Nicolas Sarkozy. » De fait, devenu ministre de l’Intérieur, et donc chargé de l’immigration, celui-ci a fait rentrer chaque année, selon les statistiques officielles, beaucoup plus d’immigrés que ses prédécesseurs socialistes.

Le germe de la résistance française
Nous écrivions ici même, en novembre 2002 : « Aujourd’hui, sous prétexte de mettre fin au “mythe de l’immigration zéro”, le président Jacques Chirac et son ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, proclament que la France est ouverte à l’immigration et qu’il convient d’organiser l’afflux des nouveaux venus en leur faisant signer un “contrat d’intégration”. (...) L’heure est grave. Beaucoup d’entre nous se sentent une nouvelle fois trahis. » Votre association a été la seule à oser dire la vérité sur M. Sarkozy, à relever qu’il rêvait à voix haute d’“une France d’après”, « où l’expression “Français de souche” aurait disparu » (Témoignage, 2006, p. 280), à souligner qu’il était le chantre de la discrimination des Français de souche, jugée par lui “positive”. Nous n’avons pas été assez entendus. Mais nous pouvons être fiers d’être le germe de la résistance et de la renaissance françaises. Mobilisons-nous, chers amis, contre l’imposture ! N’acceptons-pas d’être les dupes d’un homme politique qui a cherché cyniquement à emmener les électeurs de droite dans une direction qu’ils n’avaient même pas soupçonnée. Et ne nous résignons jamais à l’inacceptable. Nous refuserons toujours la société multiculturelle pour laquelle agit M. Sarkozy. Nous voulons que la France reste française.

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95

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