Alerte à la Constitution !

L’égalité des citoyens     

Depuis l’abolition des privilèges en 1789, qui a entraîné la disparition des anciens « ordres », l’unité de la nation est fondée sur le principe de l’égalité des citoyens devant la loi. Les promoteurs de la discrimination pro-immigrés, qu’ils prétendent « positive », veulent, au contraire, que les immigrés détiennent des droits supérieurs à ceux des Français de souche, en vertu de leur origine, de leur race ou de leur religion. Ils en sont empêchés jusqu’à présent par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, qui dispose, dans son article 1er : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. » Derechef, l’article 1er de la Constitution de la Ve République affirme : « La France assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. » La discrimination pro-immigrés est donc interdite à l’Etat, aux communes, à toutes les collectivités publiques... Elle tombe même théoriquement sous le coup de la loi pénale, qui, depuis 1972, en a fait un délit, aussi bien pour les agents publics que pour les particuliers.

L’inégalité au profit des immigrés
Cependant, le président Sarkozy a déclaré qu’il voulait modifier le préambule de la Constitution pour qu’on y ajoute la « diversité », autrement dit, l’inégalité des droits au profit des immigrés. On pourrait alors, par exemple, leur donner la préférence dans les entreprises, dans les administrations, dans les universités, c’est-à-dire faire ouvertement ce qui se fait aujourd’hui en catimini. Les Français de souche deviendraient officiellement inférieurs aux immigrés.
Cette attaque portée aux principes les plus sacrés de la nation et de la République est d’une extrême gravité. La France ne serait plus une nation unitaire ; elle deviendrait une société multiraciale, multiculturelle, multicommunautaire. Les droits de chacun dépendraient de son appartenance communautaire.

La forfaiture d’une municipalité
Cette réforme constitutionnelle légaliserait l’inacceptable. Elle consacrerait des pratiques qui, jusqu’à présent, étaient proscrites. J’en ai eu un exemple remarquable dans un simple conseil municipal, à Versailles, le 20 janvier 2005, lorsque la municipalité constituée par le maire, M. Pinte, et ses deux adjoints, MM. de Mazières et Devys, a fait voter par sa majorité une incroyable délibération qui attribuait des avantages de rémunération aux agents municipaux de nationalité étrangère, « en raison de leur nationalité », expressis verbis. Je me suis adressé à la Justice, qui m’a évidemment donné raison, pour empêcher cette forfaiture. La délibération a donc été annulée et l’AGRIF a porté plainte contre le maire pour discrimination (il semble que la procédure se soit enlisée).

Mais, avec la réforme constitutionnelle qui est envisagée, de telles dispositions deviendraient légales et pourraient se généraliser, si MM. Pinte, de Mazières et Devys faisaient des émules. Les Français deviendraient des étrangers dans leur propre pays. Nous ne pouvons pas l’accepter !

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95

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