La lucidité d’Enoch Powell

Un fleuve écumant de sang     

Comme on sait, les Français se sont abandonnés en mai 1968 aux délices d’un carnaval irresponsable. Quelques jours auparavant, cependant, un homme d’Etat britannique avait eu la lucidité et le courage d’avertir ses concitoyens de la folie de l’immigration. Il parlait pour son pays, mais ce qu’il a dit ce jour-là valait tout autant pour le nôtre. Il s’appelait Enoch Powell, De son grand discours du 20 avril 1968, les media n’ont voulu retenir, en la déformant, que la formule finale empruntée à L’Enéide, la vision de la sibylle décrivant le “Tibre tout écumant de sang” : il est donc resté dans l’histoire comme le “discours des fleuves de sang”...
Enoch Powell rapporte le propos d’un électeur de sa circonscription : « Dans 15 ou 20 ans, les noirs domineront les blancs dans notre pays ». Et, sans se soucier des cris d’orfraie qu’il prévoit, il ajoute : « Des centaines de milliers de gens pensent de même, partout où est déjà à l’oeuvre la transformation complète dont il n’y a aucun parallèle dans l’histoire britannique. »

Les dieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre
Que faut-il faire, demande-t-il ? « La réponse à cette question simple et de bon sens est également simple et de bon sens : il faut arrêter les entrées d’immigrés, et encourager les départs au maximum. » Car ce qui est en train de se passer, dit-il, dépasse l’entendement. « Les dieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre. Il faut croire que nous sommes fous, littéralement fous, en tant que nation, pour autoriser un flux annuel de 50.000 personnes à charge, qui sont la base de la croissance future de la population d’origine immigrée. C’est comme si la nation élevait son propre bûcher funéraire. »
Powell s’en prend ensuite aux lois proimmigrés. « Tous les citoyens doivent être égaux devant la loi et les autorités publiques ne doivent pas faire de discrimination ni de différence entre eux. Cela ne signifie pas qu’un citoyen ne soit pas en droit de discriminer qui bon lui semble dans ses affaires privées ou que la loi doive lui imposer ses raisons d’agir. »

“Etrangers dans leur propre pays”
Les conséquences de la législation pro-immigrés sont dramatiques : « Pour des raisons qui leur échappent, en vertu d’une décision prise à leur insu, pour laquelle ils n’ont jamais été consultés, les membres de la population autochtone se retrouvent étrangers dans leur propre pays. (...) La loi va donner à l’étranger, au mécontent, à l’agent provocateur le pouvoir de les clouer au pilori pour des choix d’ordre privé. » Et il évoque ces gens ordinaires qui ont “le sentiment d’être une minorité persécutée” parce qu’ils habitent des quartiers peuplés d’immigrés.
Enfin, Powell fait un sort à “la chimère de l’intégration” : « Il est extravagant et dangereux de s’imaginer que la majorité des immigrés et de leurs descendants aient la volonté de s’intégrer. »
Enoch Powell avait tout dit il y a quarante ans. Il n’est pas trop tard pour faire, en France, ce qu’il avait préconisé pour son pays : arrêter l’immigration et encourager la “ré-émigration”, c’est-à-dire le départ des immigrés...
Encore faut-il, comme ce grand homme nous y invitait, revenir au bon sens, pour décider, enfin, d’abandonner une politique folle qui fait courir un immense danger à notre patrie.

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95

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