Référendum irlandais : la victoire des peuples

Une éclatante victoire    

Nous avons gagné ! Ce cri, nous avons le droit de le lancer, après l’éclatante victoire que les peuples européens ont remportée le 12 avril 2008, grâce au référendum irlandais, contre l’infâme traité signé à Lisbonne par Nicolas Sarkozy et ses collègues de l’Union européenne. Leur traité de Lisbonne est mort et enterré, comme l’avait été, en 2005, feu la Constitution européenne de funeste mémoire, après le référendum français du 29 mai. Le président Sarkozy avait eu la honteuse impudence de faire voter par le Parlement un texte à peu près identique à celui qui avait été repoussé par le peuple. Cette forfaiture ne lui a pas réussi. Les Irlandais ont vengé les Français. Sarkozy peut toujours chercher à amuser la galerie... Il sait fort bien qu’il a perdu. Parce que les Français ont gagné.
Pour que le traité de Lisbonne fût adopté, il fallait l’unanimité des 27 pays qui l’avaient signé. L’Irlande, seule, avait choisi la voie démocratique du référendum : son peuple a donc agi non seulement pour lui-même, mais aussi au nom de tous les autres peuples d’Europe, qui avaient été dépossédés du droit de se prononcer sur la question en dernier ressort.

Une Machine à détruire les identités
Votre association, Voix des Français, défend l’identité de la France. Le combat pour la souveraineté, c’est-à-dire pour l’indépendance nationale, est inséparable de celui que nous menons contre l’immigration. L’Union européenne est devenue une Machine à détruire les identités ; elle est la chose d’une oligarchie cosmopolite immergée dans une superclasse mondiale dont l’idéologie veut l’effacement des frontières et la mort des nations. L’Union européenne est conçue, depuis les traités de Maëstricht, Amsterdam, Nice, Rome (Constitution européenne), Lisbonne, pour éloigner le lieu où les décisions sont prises de ceux qui les subissent ; de la sorte, les plaintes des gens d’en-bas parviennent si faiblement aux oreilles de ceux d’en-haut que ces derniers n’ont pas besoin de s’en soucier.

Leur Europe est irréformable
Inutile de se voiler la face. J’ai été, pour ma part, ardemment partisan d’une Europe des nations, fondée, premièrement, sur un Marché Commun raisonnablement protégé des vents mauvais du grand large, deuxièmement, sur une alliance militaire indépendante des Etats-Unis. Il m’arrive encore d’y rêver. Mais je suis aujourd’hui convaincu que “leur Europe” est irréformable. Je constate en outre que le bilan de la construction européenne est négatif, cinquante ans après qu’elle a été engagée : les deux pays les plus riches d’Europe, la Suisse et la Norvège, ne sont pas dans l’Union européenne ; sans doute doivent-ils en partie leur fortune à la sagesse qu’ils ont eue (grâce au référendum) de rester en dehors ; et les pays qui sont membres de l’Union sont d’autant plus prospères et dynamiques qu’ils y sont moins intégrés. Ce n’est pas la peine d’insister. Il faut sortir de cette Europe-là. Ne perdons pas notre temps à discuter des moyens de bricoler un système institutionnel qui est intrinsèquement pervers. A bas la construction européenne ! Vive les nations ! Vive la France !

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95

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