L'antiracisme à l'origine de la crise financière

Les prêts des banques à des noirs insolvables       

La crise financière est partie des Etats-Unis, comme en 1929, mais ses origines sont, cette foisci, bien différentes. Chacun a entendu parler des fameux crédits « subprime ». En anglais, « prime » signifie « excellent », « de première qualité ». Un crédit « subprime », c'est-àdire, mot à mot, « sous-excellent », est désigné par cet euphémisme parce que c'est un prêt de très mauvaise qualité, en ce sens que l'emprunteur a de bonnes chances de ne pas payer sa dette. Or, à partir de 1992, l'Etat américain a décidé de favoriser l'accession à la propriété de leur logement des membres des minorités ethniques, principalement les noirs et les « Hispaniques », comme on appelle aux Etats-Unis les métis de langue espagnole. Il a, dans ce but, utilisé deux organismes théoriquement privés, mais assujettis en réalité à la tutelle publique, et joliment surnommés Fannie Mae et Freddie Mac, pour alimenter sans limite le marché du refinancement des prêts au logement, et pour ainsi faire en sorte que les banques, sûres de pouvoir se défausser de leurs créances douteuses sur des institutions paragouvernementales, consentent à prêter les yeux fermés à des noirs ou à des métis potentiellement insolvables.

La finance américaine dans le piège de l'antiracisme
En même temps, les banques se sont trouvées en butte aux accusations des groupes de pression antiracistes, sous prétexte qu'elles refusaient trop souvent de prêter aux membres des minorités. En 1995, l'Etat américain a donc renforcé une loi antidiscriminatoire de 1977, le Community Reinvestment Act, pour sanctionner les banques qui n'accompagneraient pas suffisamment la politique du logement dont nous avons parlé. Le piège s'est alors refermé sur la finance américaine. Comme l'écrit Vincent Bénard, président de l'Institut Hayek de Bruxelles, « les banques durent abandonner partiellement le rôle prudentiel qu'elle jouent habituellement lorsqu'elles refusent un prêt à une personne objectivement peu solvable » (Le Figaro du 9 septembre 2008). Les crédits « sous-excellents », souscrits principalement par des membres des minorités en question, ont fini par représenter au moins trois trillions (3.000 milliards) de dollars.

Les conditions de la paix raciale
Ainsi, si les banquiers américains ont bel et bien été irresponsables, ils ont été encouragés par l'extraordinaire démagogie des dirigeants politiques américains qui, pour des raisons idéologiques et électorales, ont incité les membres des minorités à s'endetter inconsidérément. Le résultat – après la chute des prix de l'immobilier, qui a entraîné celle des prêts « subprime » –, c'est qu'ils ont réussi à faire à la fois le malheur des noirs (et des métis hispaniques), dont on saisit les logements, et celui des blancs, qui doivent mettre la main au portefeuille pour renflouer les banques : c'est le plan Paulson, qui consiste, en quelque sorte, à faire financer les dettes des noirs par les impôts des blancs. Ce n'est pas ainsi que l'on pourra établir les conditions de la paix raciale !

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95

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