Un mulâtre à la Maison Blanche

Un incroyable battage médiatique      

Barack Hussein Obama Junior n'est pas noir, puisque sa mère était blanche. Il n'est pas blanc, puisque son père était un musulman noir natif du Kenya et d'ethnie luo. Mère blanche, père noir, c'est un métis ou, plus précisément, un mulâtre. Il a cependant choisi de se faire recenser comme "noir" et il est universellement considéré comme tel. L'élection de ce mulâtre à la Maison Blanche serait pour ainsi dire anecdotique s'il avait été choisi principalement pour ses idées et pour son programme. Or, ce n'est pas le cas. Obama n'a pas gagné en dépit du fait qu'il était noir, mais justement parce qu'il l'était. L'incroyable battage médiatique qui a fait son succès s'explique essentiellement par la couleur de sa peau. "Négrophilie" : le terme désignait autrefois les partisans de l'abolition de l'esclavage. En ce sens, nous sommes tous des négrophiles ! Mais la négrophilie d'aujourd'hui a un tout autre contenu. Il ne s'agit plus de faire des noirs des citoyens comme les autres. La question est réglée. La négrophilie est maintenant un racisme à rebours qui donne systématiquement l'avantage aux personnes de race noire sur celles qui sont de race blanche. Dans les media, c'en est devenu ridicule : le noir est toujours sur la photo ! Un journaliste de France Info a déclaré, à propos du champion de Formule 1, Hamilton, pour l'excuser de son arrogance : "Il est fier d'être noir !" Ce journaliste aurait-il honte d'être blanc ?

La négrophilie délirante des media
La négrophilie des media était déjà délirante. L'élection d'Obama ne va rien arranger. En France, comme aux Etats-Unis, l'idéologie dominante favorise les prétendues "minorités visibles" : les noirs, les musulmans... Obama était la quintessence du rêve cosmopolite de la société sans identité : un noir d'origine musulmane. De son père, il n'a pas seulement hérité du patronyme, mais aussi de ses deux prénoms. "Barack" est un mot arabe qui signifie "béni" et Hussein était le nom du petit-fils de Mahomet. Dans ces temps de discrimination dite "positive", il ne fait pas bon d'être blanc en France, pas plus qu'aux Etats-Unis, où John McCain en a fait l'amère expérience, lui qui était un héros de la guerre du Vietnam. Les Français de souche devraient-ils s'excuser d'être ce qu'ils sont ? Si elle ne se ressaisit pas, la France perdra son identité, puisque, comme l'a dit de Gaulle, elle est "avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne".

Une droite dévoyée
Quand on lit que Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, pour une fois réconciliés, ont fait chorus pour souhaiter la victoire d'Obama, en justifiant expressément leur position par ses origines raciales, on voit que l'on ne peut rien espérer d'une droite dévoyée, qui se réclame hypocritement du général de Gaulle. On ne peut espérer un changement de cap tant que les partis populistes ne participeront pas au gouvernement, comme c'est déjà le cas en Italie. Le populisme est apparemment, aujourd'hui, la seule solution pour une Europe en crise : c'est le sujet de la prochaine université annuelle du Club de l'Horloge, qui aura lieu à Paris les 6 et 7 décembre. J'espère y retrouver certains d'entre vous.

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95

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