Immigration : les mots pour le dire

Les ennemis de la France ont imposé un langage "politiquement correct" pour asservir la pensée à l'idéologie dominante. On peut aujourd'hui parler d'un "totalitarisme médiatique". Hormis quelques voix dissidentes, comme Radio Courtoisie, nul ne se risque à contester les bienfaits de l'immigration ou les promesses d'un monde sans frontières... Nous ne pourrons pas sauver la France -ce qui est la mission de votre association et de quelques autres - si nous ne secouons pas les chaînes invisibles qui enserrent notre cerveau, avec notre langue, en nous interdisant d'énoncer clairement ce que nous voulons, en sorte que nous finissons par nous mentir à nous-mêmes, pour mieux nous dissimuler des autres. Voici quelques mots que je vous confie déjà, en urgence, pour que vous vous les appropriez, et que vous les répétiez. Ils nous sont indispensables pour conserver la liberté d'être français. 

Le cosmopolite est l'ennemi de la patrie
Premier mot : cosmopolitisme. Le cosmopolitisme, voilà l'ennemi ! Le mot est irremplaçable, car il n'y en a pas d'autres pour désigner la chose. Qu'est-ce que le
cosmopolitisme ? Cette expression, qui a été forgée dans l'antiquité, pour désigner, en grec, la philosophie des "citoyens du monde", est une contradiction dans les termes, qui révèle le caractère utopique et fallacieux de l'idée qu'elle prétend traduire, car il ne peut y avoir de cité sans limites territoriales, sans distinction entre le citoyen et l'étranger. En réalité, la définition du cosmopolitisme est purement négative : le cosmopolite ne feint de se dire "citoyen du monde" que pour refuser tout attachement et tout devoir envers la patrie. Le cosmopolite est l'ennemi de la patrie. Il est immigrationniste, bien sûr, mais pas seulement. Il veut faire éclater la nation pour la transformer en société multiculturelle. Il veut détruire l'identité nationale et, à la vérité, toutes les identités, tous les enracinements. Le cosmopolite hait tout ce que nous aimons.

Le cosmopolitisme est abject
Le cosmopolitisme, ce n'est pas seulement "la gauche", car il y a un cosmopolitisme de droite. Certes, le cosmopolitisme est d'abord une manifestation de l'utopie égalitaire de la gauche, mais sa version la plus dangereuse aujourd'hui n'est pas celle de l'extrême gauche "altermondialiste", c'est bien ce cosmopolitisme "libéral" qui fait la promotion d'un capitalisme débridé et qui sert de prêt-à-penser à la superclasse mondiale dont parlait Samuel Huntington. Le quotidien Le Monde sonne la charge contre Pierre Péan, auteur de Le Monde selon K, livre très documenté qui dénonce les activités douteuses de Bernard Kouchner, ainsi que son "cosmopolitisme". Il paraît que l'on n'aurait pas le droit de dénoncer le cosmopolitisme de M. Kouchner, parce qu'il est d'origine juive ! Mais, dans notre République, nul ne peut invoquer ses origines pour se targuer d'une immunité quelconque, surtout quand il s'agit d'un débat d'idées. Tous les Français sont égaux devant la loi et s'exposent aux mêmes critiques en raison de leurs activités. Qu'un cosmopolite soit juif, chrétien ou baha'i, peu importe ! Ses idées sont néfastes. Que dis-je ? Elles sont abjectes, puisqu'elles dénient à l'homme ce qui fait sa grandeur, au delà de sa dignité, et qui repose sur son identité. Il y a encore bien d'autres mots dont nous avons besoin, notamment race et hérédité, sans lesquels on ne peut comprendre ce qui fait notre identité, mais la place me manque pour pour en parler aujourd'hui. J'y reviendrai.

 

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95

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