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Collabo !

Najat Vallaud-Belkacem, qui, décidément, n’en rate pas une. Le rêve du ministre de l’Éducation ? Remplacer les notes par des couleurs. Les notes sont « injustes », « stigmatisantes », « décourageantes ». A quoi bon noter l’élève quand il est si simple de le déresponsabiliser en le psychologisant à travers des outils aussi vagues que « l’évaluation des compétences et des qualités personnelles » ? Qui niera que les notes, par le simple fait qu’elles sont attribuées par un professeur faisant jouer, consciemment ou non, ses préférences personnelles, ne sont pas forcément objectives ?

Pour autant, elles situent un élève sur une échelle de connaissances et permettent d’apprécier la qualité de son travail. Mais pour les Bisounours de l’Éducation nationale, mieux vaut les couleurs. C’est plus impressionniste. Et moins traumatisant. Hostile aux dérives pédagogistes, Régis Debray a rappelé à notre ministre que « la civilisation, ce n’est pas le Nutella, c’est l’effort ». Un gros mot pour les conseillers de la rue de Grenelle. Quant au ministre, il n’a rien trouvé de mieux que de critiquer les « pseudo-intellectuels ». Plutôt qu’un zéro pointé (stigmatisant), on se contentera de lui adresser un carton rouge.