L’ALLEMAGNE OUVRE SES FRONTIÈRES

Non contente d’avoir fait de Berlin la deuxième ville turque au monde, l’Allemagne a décidé de faciliter la tâche aux immigrés désireux de venir s’installer chez elle. La raison invoquée par le gouvernement ? Le vieillissement de la population. Au lieu d’encourager la natalité dans sa population d’origine, le gouvernement d’Angela Merkel préfère le « grand remplacement » évoqué par l’écrivain Renaud Camus.
A vrai dire, cela fait quelques années que l’Allemagne prépare son coup. En 2005, déjà, le pays de Goethe adoptait une loi facilitant l’entrée des immigrés et leur installation sur le territoire national « pour renforcer la politique d'encouragement de l'immigration de travailleurs hautement qualifiés ».

 Traduction : les emplois hautement qualifiés étaient mis à disposition des immigrés… dans un pays qui abrite des centaines de milliers de chômeurs bardés de diplômes. On comprend mal une telle logique. D’autant plus que l’Allemagne veut faciliter la reconnaissance des diplômes des immigrés : cela ne pourra que provoquer une baisse du niveau général des compétences dans les entreprises et une perte de reconnaissance à l’international.
Car, malgré les arguments du gouvernement, ces mesures vont incontestablement nuire à la compétitivité. Pire, le changement est également moral : l’intégration est devenue « un devoir légal », avec des cours de langue et de civilisation allemande proposés aux immigrés. C’est l’Office fédéral des migrants et des réfugiés qui gère dorénavant ces questions de migrations, en lieu et place des Länder, c’est-à-dire les régions allemandes.
Olivier Mohr, porte-parole et attaché de presse de Maria Böhmer, commissaire du gouvernement fédéral pour l’immigration, les réfugiés et l’intégration, confirme l’état d’esprit immigrationniste du gouvernement allemand : « Nous tâchons de coordonner les actions du gouvernement fédéral en la matière. Parce que nous croyons que la diversité est une chance pour nous. De plus en plus, on ne tient plus compte de la couleur de la peau, mais de la compétence. C’est vrai qu’il existe encore quelques cas de discrimination, mais nous y croyons ».
Le gouvernement fédéral étant persuadé que la clef d’une « immigration réussie » repose sur la « cohésion sociale », il vient de débourser la coquette somme de 264 millions d’euros pour « faire en sorte que les immigrés aient le sentiment d’appartenir à la société d’accueil ».
Et comme si ces bonnes idées ne suffisaient pas à l’Allemagne, Annette Groth, députée du parti Die Linke (La gauche), propose une loi d’asile homogène dans toute l’Europe. « Nous avons déjà attiré l’attention des autorités sur cette question. Ce n’est pas encore fait et c’est dommage », s’est-elle plainte. Pour l’instant… mais avec Bruxelles, on peut s’attendre au pire.
Quoi qu’il en soit, le gouvernement allemand croit à un tel point à cette immigration bénéfique qu’il a organisé un grand voyage de presse, fin septembre, à l’intention de journalistes africains, pour leur expliquer à quel point l’Allemagne était désormais un pays ouvert, attendant une immigration de travail hautement qualifiée. Les journalistes de retour au pays n’auront sans doute aucun mal à convaincre leurs compatriotes qu’un nouvel eldorado les attend au pays de Merkel ! Et dans le pire des cas, ils pourront toujours franchir le Rhin pour venir bénéficier de notre générosité sans bornes…

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