Immoralité du cosmopolitisme

Le courage de Marine Le Pen             

En politique, tout se tient. Derrière les élus et les partis, il y a la métapolitique, c'est-à-dire le système des idées, des valeurs, des institutions. C'est pourquoi il faut saluer le courage et le talent de Marine Le Pen, vice-président du Front national, qui a dénoncé à la télévision les turpitudes de Frédéric Mitterrand, ministre de la culture de Nicolas Sarkozy. Dans un livre de 2005, dont nous citons des extraits ci-dessous en page 3, M.Mitterrand avait fait le récit de ses expériences en Thaïlande avec des "garçons", des "gosses", des "éphèbes". Autrement dit, M. Mitterrand est un pédophile qui a pratiqué le tourisme sexuel. Le Front national est surtout connu pour son hostilité à l'immigration. Mais, en luttant pour l'identité nationale, menacée par l'immigration, on ne peut en même temps que défendre les principes moraux sur lesquels elle repose et les traditions qui la constituent. Au fond, ce que la droite identitaire et populiste doit affronter, c'est une orientation politique générale qui est l'expression d'une idéologie globale, le cosmopolitisme.

Le cosmopolitisme contre les traditions
"Cosmopolite" vient de deuxmots grecs qui signifient respectivement "monde" (cosmos) et "citoyen" (politês). Le "cosmopolite" prétend donc être un "citoyen du monde". La formule est une contradiction dans les termes, car il n'y a pas de cité sans frontières, sans un intérieur et un extérieur, sans une dialectique d'inclusion et d'exclusion : la cité est une communauté d'appartenance. Ainsi, le soi-disant "citoyen du monde" n'est citoyen de nulle part. Il ne se réclame du monde que pour nier ce qu'il doit à sa patrie charnelle.

Le cosmopolite est un étranger dans sa propre cité. Il est aussi "étranger à lui même", selon Julia Kristeva, et il a donc perdu son identité. Julia Kristeva fait ressortir le conflit du cosmopolitisme avec la morale traditionnelle. "Le cosmopolite du XVIIIe siècle était un libertin - et, aujourd'hui encore, l'étranger demeure (...) cet insolent qui (...) défie pour commencer lamorale de son pays, et provoque ensuite des excès scandaleux dans le pays d'accueil." Ainsi, pour le cosmopolitisme, l'individu ne peut obtenir sa liberté qu'en s'émancipant des traditions, qui pèsent de tout leur poids sur la liberté humaine et la contraignent.

Le patriotisme, socle de l'humanisme 
Le véritable humanisme, qui ne réduit pas l'homme à des influences sociales, sait néanmoins que sa liberté est ancrée dans son identité et que celle-ci est façonnée par les disciplines culturelles, autrement dit par les traditions. Le patriotisme n'est donc pas une valeur parmi d'autres, c'est le socle de l'humanisme. Sans patriotisme, il n'y a plus ni morale, ni valeurs, ni famille, ni nation bien entendu : le groupe social est en proie à la décadence et disparaît bientôt de l'histoire, remplacé par d'autres plus vigoureux et plus attachés à leur identité.

EDITORIAL par Henry de Lesquen Président de Voix des Français-Renaissance 95

Vous êtes ici : Accueil Editoriaux Immoralité du cosmopolitisme