COURRIER DU NUMERO 50

REMPLACER LES IMMIGRES PAR LES " EXPATRIES "




Supprimer les problèmes que posent les immigrés c'est facile : Il suffit de rayer le mot ! Ils existeront cependant toujours mais ils retrouveront leur véritable nom d'origine : expatriés. Et ils devront être respectés avec tout ce que représente le vocable d'expatrié.

C'est une bonne définition de ces gens. Elle est naturelle :
Ces personnes ont bien une patrie avant leur départ. Normalement le motif de leur départ n'est pas de changer de patrie !

Le motif est économique et la durée de l'expatriation est incertaine, au début.

Ce désir de départ économique peut-être satisfait s'il correspond à un besoin de main-d'œuvre dans un autre pays. Ce besoin de main-d'œuvre étrangère, temporaire ou renouvelable, peut-être satisfait, sans changer à terme la composition humaine de la nation qui reçoit.

Le principe est simple : la main d'œuvre étrangère doit-être plus chère que la main d'œuvre nationale; alors la régulation se fait d'elle même. Si il y a un déficit, on fera appel à de la main-d'œuvre étrangère temporaire, mais comme elle reviendra plus cher, des salaires plus élevés pourront attirer des nationaux chômeurs.

Comment rendre la main-d'œuvre étrangère plus coûteuse, avec au départ le même salaire de base En joignant des avantages qui ne seront qu'une juste récompense du statut d'expatrié et du caractère temporaire. Ces avantages seront essentiellement des voyages aller-retour payés par l'employeur, depuis le pays d'origine, ce qui suppose l'obligation de contrat (établi par l'entreprise qui fait appel aux expatriables) et de permis de travail ( accordé après étude du contrat, par les pays qui les reçoit). Le contrat doit respecter certaines clauses, dont les avantages (les voyages payés) et ses limites dans le temps.

Par exemple, le contrat de travail sera d'un an avec voyage payé aller et retour (consigné) au pays d'origine, par l'employeur.
D'autres éléments seraient à clarifier, comme les assurances sociales pendant la durée de congé générée par la période de travail.
Les cotisations pour les allocations familiales, si elles sont toujours générées par les salaires, seront versée au pays d'origine de l'expatrié, selon convention.
Ainsi, ces expatriés seront respectés car on respectera leur attachement à leur patrie par les voyages payés. Mais ces voyages seront obligatoires, sinon le renouvellement éventuel du contrat et par là du permis de travail ne serait plus possible.
Ces dispositions favoriseront forcément les célibataires, mais ces séjours pourront être bénéfiques. Les pays pauvres ont besoin d'entrepreneurs pour se développer.
Ceux qui auront fait des séjours d'expatrié pourront en devenir, grâce à l'argent économisé et l'expérience professionnelle acquise, d'où leur fixation définitive dans leur pays.

NDLR : Commentant le début de cette lettre, nous avions dit, dans le numéro précédent du journal, que cette proposition présentait un intérêt. Nous préciserons ici en quoi il consiste selon nous.
Le fait de cesser de considérer les travailleurs étrangers, non pas comme des immigrés mais comme des expatriés apporte un changement de perspective tout à fait radical !
Il ne s'agit pas seulement d'un changement d'appellation, de dénomination, mais bien d'un changement d'optique absolument novateur, face à l'enlisement mental dans lequel la pensée de gauche, délétère par essence, a fini par plonger, on peut dire, une grande partie de la population française depuis plus de trente ans.

En effet, la façon même de se positionner, face à la question de savoir comment aborder ce sujet, entraîne le choix de routes totalement différentes et, corrélativement, le choix du véhicule philosophique au moyen duquel on va cheminer sur la voie choisie.

Le choix idéologique qu'ont fait, de façon quasi unanime, les dirigeants de la France, depuis le départ du Général de Gaulle en 1969, est celui de considérer les étrangers venant séjourner en France comme des ''migrants'', appelés de facto à s'installer et ''à faire souche'' en France, ce qui, de soi, constitue une erreur d'appréciation de la question et, disons le, une véritable déviance sociale et politique.

Tout le comportement des hommes politiques au pouvoir montre, à l'excès, que pour eux il s'agit là d'une volonté qui ne connaît aucune remise en cause possible.

Il s'agit là véritablement d'une mutation philosophique et mentale complètement aberrante, qui rompt de façon préoccupante avec toute la tradition nationale française.

Celle-ci, ainsi que le rappelait le Général de Gaulle le 7 mai 1963 à ses proches collaborateurs, ne consiste nullement dans l'accueil sans limite d'immigrés venant s'installer en France, si l'on peut dire ''parce que ça leur chante'' ! Au contraire, il s'en inquiétait au point de " vouloir y mettre bon ordre " ! Nous voyons ce que ses ''héritiers'' ont fait de cette préoccupation du grand homme !

Mais, pour aller plus loin dans le raisonnement et dans la direction du bon sens, il faut donc revenir à des notions libérées des pensées délirantes jusqu'à être quasi suicidaires, du traitement actuel de ces flux d'étrangers, effectuer une rupture franche avec elles et considérer leur venue en France, selon cette optique de " personnes expatriées en France " pour un temps donné, et essentiellement en liaison avec l'établissement d'un contrat de travail, encadrant et délimitant de façon stricte le séjour de tout étranger sur notre territoire, ainsi que sa durée et aboutissant à son ''retour au pays'', très simplement, hors de toute crispation idéologique ''pro-immigrés'', telle qu'on la voit sans cesse à l'œuvre en France, conduite par les officines gauchistes, en plein accord avec le Pouvoir.

 

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Le principal apport que nous retenons de la lettre de ce lecteur consiste à ce propos en deux points :

  1. Ne plus considérer un étranger venant en France pour travailler (et il ne saurait y avoir d'autre catégorie pos-sible, sauf celle de réfugié politique, à condition que ce statut soit bien respecté et non pas galvaudé comme actuellement), comme un ''migrant'', mais très simplement et logiquement, comme un ''expatrié'', c'est-à-dire, quelqu'un qui, à l'issue de son contrat de travail, retournera dans son pays, qui n'est pas la France.
  2. Le statut d'expatrié, par son caractère foncièrement temporaire et réversible, amène à supprimer, de facto, la notion pernicieuse et abusive de ''regroupement familial'', facteur éminent d'anarchie, de perturbations sociales graves, de coûts sociaux prohibitifs et finalement, la plus grave menace à terme, savoir : un changement radical et profond de la substance même de la population française forgée par notre histoire nationale.
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NB : Nous souhaitons connaître les réactions que suscitent chez nos adhérents les propositions de ce lecteur et les commentaires que nous y avons apportés. D'avance, merci.

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