COURRIER DU NUMÉRO 60

COURRIER DU NUMÉRO 60
janvier 2004

Tel l'empire romain...

Hier soir (14 janvier 2004) lors du journal télévisé sur TF1, PPDA a fait l'éloge de ces immigrés de la deuxième génération qui s'engageraient dans l'armée française pour défendre la République... A en croire le reportage, il s'agirait d'un phénomène largement répandu et parfaitement rodé... Cela m'a rappelé mes cours d'histoire, lorsque, sur les bancs d'écoliers, on nous apprenait que l'empire romain, entré en décadence, avait délégué défense aux tribus germaniques situées le long du limes. Je ne sais donc comment prendre cette nouvelle : soit c'est de l'intox et c'est lamentable ; soit c'est vrai et c'est inquiétant.

Suzanne R. - Montcomet (02)


Pâtisseries racistes...


Ma boulangère s'est faite insulter par des "jeunes" au moment de l'installation de sa vitrine de Noël. Elle raconte son anecdote à voix basse, presque gênée : "J'installais, comme chaque année ma crèche dans ma vitrine. Un groupe de 5 garçons d'une quinzaine d'années s'est arrêté devant les vitres et là ils ont commencéà me faire des gestes obscènes et à me dire : "Eh m'dame, elle est réservée aux chrétiens ta boulangerie ?", "T'es contre la laïcité ?", "C'est une boulangerie raciste ?" etc. Ainsi va la France, où la simple pérpétuation de nos traditions est vue comme une injure par les étrangers que nous avons accueillis. Après les "têtes de nègre" de notre enfance, les galettes des rois vont-elles, à leur tour, disparaître de nos pâtisseries.

Vincent T. - Marseille (13)


l'année 2004 commence... comme prévu !

Caillassages de forces de l'ordre, tabassage de passants, destruction d'abribus, incendie de voitures, pillages de magasin par des bandes de "jeunes"... L'année 2004 commence sur des chapeaux de roue. Ne soyez pas dépités : ces débordements désormais traditionnels nous préparent un grand cru électoral.

Robert W. - Boulogne (92)


Emeutes du 31 décembre : quelle honte pour la France !

Le premier janvier, je regardais le journal télévisé qui présentait les traditionnelles images du passage à la nouvelle année. De New York à Moscou, de Berlin à Rome, de Londres à Sydney, de Madrid à Tokyo, partout ce n'était qu'embrassades et joie partagée dans une ambiance de fête, un peu niaise parfois, mais toujours sympathique et bon enfant. Partout? Enfin, presque. Car, à Paris, ce n'était pas ça : sur les Champs-Elysées comme sous la tour Eiffel, symboles de notre capitale aux yeux du monde, au lieu d'embrassades, on a eu des passages à tabac par des bandes de jeunes et, en guise de feux d'artifices, les tirs de grenades lacrymogènes par des forces de l'ordre totalement dépassées par la suvagerie des sauvageons. A cet instant, j'ai eu honte. Je me suis dit que, partout dans le monde, des hommes et des femmes comme moi regardaient le même genre de reportages télévisés et qu'ils auraient une bien triste image de notre pays. Une image hélas juste. Je me demande comment on peut encore être la première destination touristique au monde...

Vinciane D. - Poissy (78)


Manifestation contre le voile : la charia doit-elle primer sur la la loi républicaine ?

J'apprends que plusieurs organisations musulmanes préparent pour le 17 janvier une manifestation en faveur du voile. J'apprends également que, simultanément, d'autres manifestations seront organisées dans le monde et notamment dans des pays musulmans. Je trouve cette ingérence dans les affaires intérieures françaises particulièrement surréaliste, dans la mesure où, jusqu'ici, la réciproque n'a jamais été envisagée. A-t-on jamais vu de manifestations dans les rues de Paris pour dénoncer le sort des chrétiens en terre d'islam ? Non! Et pourtant, leur sort est, généralement, autrement moins enviable que celui des musulmans que nous accueillons dans notre pays. Le seul pays où les chrétiens - et les femmes aussi - étaient bien traités, c'était l'Irak. Mais cela va changer. L'autorité provisoire nommée par les Américains s'apprête en effet à abroger le code de la famille qui était en vigueur sous Saddam Hussein et qui était le plus libéral de cette région.

M. Christian D. . Paris (75)


Insécurité : les statistiques baissent, pas la délinquance.

Notre ministre de l'intérieur s'est félicité de la baisse des statistiques de l'insécurité. Les spécialistes de la question, comme les Français victimes de l'insécurité, eux, ne sont pas dupes. Ainsi, l'universitaire toulousain François Dieu, spécialiste des questions de sécurité, estime que l'outil de recueil des infractions à partir duquel sont élaborées les statistiques, est "imprécis et incomplet". "Imprécis", parce que la qualification du fait délictueux par le gendarme ou le policier "peut être modifiée à la baisse par la justice". "Incomplet, parce que "plusieurs millions de chapardages, petites dégradations, querelles de voisinage portés seulement sur la main courante du commissariat ou de la brigade de gendarmerie ne sont pas comptabilisés". Or, "toutes ces incivilités ne sont pas prises en compte, alors qu'elles sont le moteur du sentiment d'insécurité". M. Dieu explique encore que "le terme d'élucidation, terme policier, ne signifie pas obligatoirement que le mis en cause soit forcément poursuivi, puis condamné par la justice"...Aussi, l'universitaire préconise t-il de "développer de nouveaux outils d'évaluation de la déliquance, comme l'utilisation d'enquêtes de victimation auprès des victimes de toutes les catégories de délits, enquêtes qui seraient ensuite comparées avec les statistiques, comme cela se fait déjà aux Etats-Unis.

Jacques K. - Asnières (92)


Aujourd'hui un préfet, et demain ? Un président ?

J'ai l'impression de vivre dans un rêve - ou plutôt un cauchemar - chaque jour que Dieu me prête vie !
Ainsi j'apprend que MM. Chirac et Sarkozy se disputent la paternité de cette géniale idée : la nomination d'un préfet musulman dans le Jura. Remarquez : après un maire africain en Bratagne, plus rien ne m'étonne vraiement ! Et encore, ce dernier avait été élu. Alors que le préfet, lui, est nommé. Et que l'on ne nous dise pas que c'est en vertu de ses qualités professionnelles. Combien même il en a, il est évident que là n'est pas la cause de sa nomination, qui a été décidée au regard de ses origines. Mais qu'attendent donc les Français pour réagir. D'avoir un président musulman ?

François G. - Paris.

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