COURRIER DU NUMÉRO 64

COURRIER DU NUMÉRO 64
juin 2004

A propos du drame d’Evry et de ses vraies causes

Après le décès d'une passante d’Evry, tuée sur le coup par une “balle perdue" tirée lors d'un règlement de compte entre “sauvageons”, comme disait l’un de nos anciens ministres de l’Intérieur, ou entre “jeunes”, comme le disent la quasi-totalité des journalistes, je lis dans mon quotidien du matin que ce “drame” repose la question de la circulation et de la vente d'armes en France. Je veux bien que l’on pose cette question, mais en l’espèce je trouverais plus intéressant de poser la question de celui qui possédait cette arme et qui a appuyé sur la détente. Enfin, si l’on veut privilégier le facteur matériel qu’est le pistolet sur le facteur humain (plus difficile à traiter par ces temps de politiquement correct), alors que l’on pose les vraies questions. Et, en l’occurrence, la question de la vente d’arme n’est pas la bonne, parce que je parierais volontiers mon bon vieux fusil de chasse (que j’utilise exclusivement pour le tir aux canards, et durant les périodes autorisées) que les “voyous” d’Evry ne l’ont pas achetée dans une armurerie. Mais, finalement, tous ces faux débats ne sont pas nouveaux. Comme me le disait justement mon cher armurier : “Mon petit René, c’est comme ça, en France, la mortalité sur la route, c'est la faute des chauffards, mais la délinquance dans les cités, c'est la faute... des armes !” Pas mal vu, non ?

M. R. F. (Quimper, Morbihan)


Les racines de l’Europe : l’avis d’Alain Besançon, de l’Institut.

Alors que se déroule un débat quant aux racines chrétiennes de l’Europe, je me permets de vous transmettre l’opinion exprimée à ce sujet par le grand historien Alain Besançon, membre de l’Institut dans un entretien accordé à l’excellente revue catholique Permanences. Voici ce qu’il écrivait : “Je trouve malheureux qu'on ne fasse pas mention de ce patrimoine. Ce n'est jamais bon de nier l'Histoire. L'histoire de l'Europe a quelques réalités fondatrices qui sont, d'abord, le monde romain et le monde grec. Deuxième réalité : le christianisme latin. Troisième réalité : les grandes expériences médiévales et la Renaissance. Quatrième réalité - les Lumières qui commencent en Hollande, en France, en Angleterre, au XVIIè siècle... je crois que le plus sage serait de dire que l'Europe est constituée de l'ensemble des pays qui ont eu ces expériences fondatrices. Vous ne retrouvez aucune de ces expériences en Turquie. Elle n'a pas eu le droit romain, elle a imposé le droit musulman. Elle n'a pas eu la Renaissance pour la bonne raison qu'à cette époque, elle entrait en Europe avec toutes ses armées. Luther, le pape, à ce moment-là, tous prêchaient la Croisade contre les Turcs. La Turquie a été le cauchemar de l'Europe au XVIè siècle.”

Mlle B. de C. (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)


La folle inflation des soins aux étrangers

Le Ministère de l’Économie et des Finances a obtenu que l’aide médicale d’État ( AME) – soins accordés aux étrangers illégaux – soit revue à la baisse en 2004. Mais les dépenses restent sous-évaluées. Pour 2002, 60 millions d’euros avaient été prévus. La facture a finalement atteint 400 millions. Alors que 233 millions d’euros étaient budgétés dans la loi de finances pour 2003, Bercy évalue officiellement la dépense à 700 millions d’euros. En réalité, le coût dérape vers le milliard ! Pour 2004, seuls 233 millions sont inscrits au budget. On nous cache la vérité et, pire encore, rien ne peut garantir que le coût en question, quel que soit son montant, ne sera pas assumé !
En effet, nous savons, de l’aveu même du ministre de la Santé actuel, que le ‘’trou’’ constaté une année donnée,n’est qu’un constat de déficit, comme un découvert bancaire, qui vient en cumul des déficits précédemment constatés. Par conséquent, le fait que Sarkozy prévoit un budget de 233 millions, n’engage aucune restriction dans les soins aux clandestins ! Rien ne change, décidément !

M. B. L. (Paris)


Assurance maladie : je ne veux plus payer pour cela !

Pour combler le déficit récurent de l’Assurance maladie, le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, a proposé une batterie de mesures que l’on peut classer en deux catégories. La première vise à réduire les dépenses en culpabilisant - le ministre dit “responsabiliser” - les médecins, et les malades, éventuellement au moyen de sanctions contre ceux qui abuseraient du système. La seconde vise à augmenter les recettes : perception d’un forfait d’un euro par consultation, hausse de la CSG de 0,4% des retraités imposables… Disons le tout net : ces mesures ne me choquent pas et je m’y résoudrais de bon cœur si dans le même temps, le ministre avait eu la décence de supprimer l’Aide Médicale d’État (AME) dispensée aux immigrés en situation irrégulière qui coûte, chaque année, à la collectivité plusieurs centaines de millions d’euros (on parle déjà de près d’un milliard d’euros pour 2005). Je veux bien cotiser pour sauver l’Assurance maladie française, mais pas pour subventionner les soins de personnes venues s’installer chez nous sans qu’elles y soient invitées.

Mme D. A. (Poissy, Yvelines)


Élections européennes : pas une voix pour l’UMP et le PS !

Avez-vous pris connaissance des têtes de liste présentées, en Ile-de-France, par le PS et l’UMP pour défendre les intérêts de la France au Parlement européen ? Le PS présente une véritable star de l’antiracisme subventionné et un pur produit des années mitterrandiennes : Harlem Désir en personne, celui-là même qui pensait que pour réussir l’intégration des immigrés “il suffisait de repeindre les cages d’escalier.” Un véritable visionnaire… Depuis, on a, suivant ses conseils, repeint et repeint les cages d’escaliers taggées, rénové et rénové les salles de sports sacagées, reconstruit et reconstruit les espaces culturels incendiés etc. On a fait ça pendant des années et des années et rien n’a changé. Sauf Harlem Désir ! D’après la photo de son affiche électorale, depuis le temps qu’on suit ses conseils sans résultat, il a eu le temps de perdre tous ses cheveux. Mais du côté de l’UMP, ce n’est pas plus brillant, le parti chiraquien ayant choisi pour tête de liste Patrick Gaubert, ci-devant président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Bref, avec l’UMP et le PS on a le choix entre les représentants de deux officines qui ont fait profession de culpabiliser les Français qui éprouvaient des doutes quant aux bienfaits de l’immigration massive. A tort bien sûr…

M. A. P. (Boulogne, Hauts-de-Seine)


Turquie : le gouvernement islamiste veut ouvrir la fonction publique aux étudiants religieux

Approuvant votre campagne contre l’entrée de la Turquie en Europe, je voulais attirer votre attention sur le fait suivant, qui est une nouvelle mise en garde contre le péril turc. En effet, le parlement turc a adopté, en mai dernier, le projet de loi controversé du gouvernement “islamiste modéré” (sic), en faveur des écoles religieuses. En apparence, cette loi est anodine, puisqu’elle a pour objet de permettre aux diplômés des lycées professionnels de s'orienter vers n'importe quel établissement universitaire. Mais en réalité, il pourrait bien s’agir du point de départ d’un changement de nature de l’État et de l’administration turque. En effet, ce projet permettrait ainsi aux étudiants issus des lycées religieux (imam hatip) d'avoir accès aux universités de leur choix, alors qu’ils étaient, jusqu’à présent, acceptés uniquement dans les facultés de théologie. Cette loi fait donc sauter le verrou laïc qui empêchait les étudiants formés dans ces écoles, considérées comme des pépinières pour les militants de l'islamisme en Turquie, d'accéder aux postes de la fonction publique exigeant des diplômes universitaires. L'armée, qui se considère la garante de la laïcité, a vivement réagi contre le projet, estimant qu'il porterait atteinte aux principes laïques du régime. Mais le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, y est lui, fermement attaché car il est lui-même… un ancien élève d'une imam hatip.

Dr. B. Q. (Paris)


Regarder la vérité en face

Afin d’expliquer la violence inouïe de certains «jeunes» des quartiers «sensibles », un sociologue télévisuel avançait, l’autre soir, une nouvelle hypothèse : à force de jouer avec des jeux vidéo violents, ils ne distingueraient plus le réel du virtuel… On nous avait déjà fait le coup de l’explication par les conditions sociales et celui de la discrimination. Voilà maintenant les jeux vidéo. Mais quand donc les Français accepteront-ils de regarder en face les vraies causes de l’explosion de violence et de la délinquance ?

M. P.B. (Versailles, Yvelines)


Élections européennes, élections confisquées

J'ai eu connaissance de votre association par un parent. Je suis tout à fait en phase avec vous. Je vote depuis Maastricht pour Philippe de Villiers. Malheureusement, cette année, je devrai voter pour un inconnu, même s'il est MPF, qui n'aura aucune chance d'arriver aux 7 %.
Permettez-moi de vous adresser, ci-après, une partie de mes (amères) réflexions.
Le gouvernement a réussi à confisquer l’élection des prochains députés européens en en faisant des “élections régionales bis”. Trois semaines avant le scrutin, nous ne savions pas quels seraient les candidats, comment les élections sont organisées, le rôle réel des futurs députés... Pour la région Sud-Est, les noms des probables 21 têtes de listes ont été révélés dans le quotidien le 29 mai, en page intérieure. La plupart sont de parfaits inconnus. Cela entraînera une abstention record [...].
Qui dénoncera la modification du mode de scrutin manigancé sans consultation des citoyens alors que la personnalité des représentants de la France est capitale pour l’avenir ?
[...] Depuis le « mauvais traité » de Maastricht, adopté de justesse, le risque du référendum n‚a plus été pris. Ainsi, la seule question pouvant agir sur l’avenir des Français et demandant expressément leur avis (dixit notre Président) était la diminution de la durée du mandat présidentiel. Tout le monde était d’accord dans les sondages, donc adoption assurée. Il n’en était pas de même pour Amsterdam, Schengen, Nice, la monnaie unique, la nouvelle carte électorale, donc pas de consultation. "
Par ailleurs, s'il y a des gens anonymes qui pensent comme moi, ils se disent "à quoi bon, tout est joué d'avance, on ne peut rien faire" et cela se confirme ; mais la majorité "s'en f…" complètement. N'ayant pas été atteinte par le lavage de cerveau de ces 25 dernières années, je pense sérieusement à m'en faire prescrire un ou à me mettre la tête dans le sable.
Cordialement,

Mme Arnaud L. (Évry, Essonne)


Fait divers ou fait de société ?

A propos des multiples exactions, meurtres et fusillades dont ont été victimes récemment certains de nos compatriotes qui n’ont pas la chance d’habiter les mêmes quartiers que nos ministres et députés, je trouve que l’on ne devrait plus parler de «faits divers», mais seulement de «faits de société». Ne dit-on pas que la colonne des faits divers des journaux est le miroir de notre société ? Et, ce qu’on y voit, c’est le triste recul de la civilisation au profit de la barbarie. Et que l’on ne me dise pas que j’exagère, car lorsqu’une bande de «jeunes», armés de barres de fer, tabasse à mort un père de famille dont le seul tort est d’avoir voulu récupérer, à main nue, le vélo dérobé à sa fille, c’est bien de barbarie qu’il s’agit. «Les loups sont entrés dans Paris» chantait l’autre. Cela n’a jamais été plus vrai qu’aujourd’hui ! Et que l’on ne nous parle plus d’excuses pour ce genre d’agissements. Il n’y en a pas.

M. J. D. (Bagnolet, Seine-Saint-Denis)


L’occupation d’hier et celles d’aujourd’hui

On s’apprête à célébrer dans quelques jours le soixantième anniversaire du débarquement de Normandie. Personnellement, j’ai vécu ces journées et j’en garde un souvenir impérissable. Malgré les souffrances endurées, malgré les incertitudes sur l’issue d’un conflit qui n’était pas encore terminé et que nous imaginions encore long, nous étions submergés par la certitude que la France allait renaître, que notre pays et notre peuple allaient retrouver leur place et que nos futurs enfants vivraient dans un monde meilleur. Quand je repense à tous les sentiments positifs qui nous assaillaient, je ne vous cache pas que je suis maintenant envahi par la nostalgie, la mélancolie, et la tristesse. Pourquoi ne pas le dire : je crois que les épreuves qui attendent les jeunes Français d’aujourd’hui sont plus douloureuses et plus périlleuses encore que celles que nous avons vécues. Et c’est pour les aider, dans la modeste mesure des moyens d’un vieux Monsieur de 76 ans, que je soutiens Voix des Français. Beau nom d’ailleurs que celui de Voix des Français, qui désigne une nouvelle forme de résistance contre ces nouvelles formes d’occupation que sont l’immigration incontrôlée, l’islamisme, les diktats bruxellois, la chape de plomb du politiquement correct, la haine de la patrie et de son histoire [...].

Mme K. S. (Nantes, Loire-Atlantique)

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