Nous sommes tous des suisses allemands!

Une formidable victoire       

Cette proclamation martiale m'a été soufflée par une auditrice de Radio Courtoisie au cours d'une émission où nous nous félicitions du superbe résultat de la "votation" suisse du 29 novembre 2009 qui avait interdit la construction de minarets. C'est bien sûr une amusante parodie de la formule très cosmopolite de mai 1968 : "Nous sommes tous des juifs allemands !", formule à la gloire du chef de la contestation, Daniel Cohn-Bendit, qui était d'ethnie juive et de nationalité allemande. Oui, nous sommes tous des Suisses allemands ! "Suisses allemands" ou plutôt "alémaniques", puisque les cantons romands (francophones) ont voté "non".
Ne boudons pas notre plaisir. Le référendum suisse est la formidable victoire d'un peuple attaché à son identité contre la volonté presque unanime d'une oligarchie qui incline au cosmopolitisme. Les enquêtes d'opinion montrent que les Français approuvent le vote suisse à une très large majorité. Ils savent que le minaret est le symbole d'une volonté de conquête et de domination.
"Les minarets sont nos baïonnettes", avait dit Erdogan, actuel Premier ministre de la Turquie, en citant un poète de son pays.
Le début de la reconquête
Nous voulons croire que l'interdiction des minarets en Suisse marque le début de la reconquête des esprits et des territoires. Elle a, en tout cas, révélé le véritable sens du "débat sur l'identité nationale" lancé par Sarkozy pour séduire les électeurs de droite. Le petit Nicolas a été très embêté par le référendum suisse, comme le montre l'article qu'il a signé dans Le Monde du 9 décembre 2009. Difficile de complaire à ses amis immigrationnistes tout en continuant à faire illusion aux électeurs de la droite de la droite, qui pourraient être tentés de revenir vers le Front national ! Ne pouvant ni approuver ni condamner ouvertement le vote suisse, Sarkozy a eu recours à un pitoyable sophisme : "Peut-on répondre par oui ou par non à une question aussi compliquée ?" Il est pourtant bien placé pour savoir, puisqu'il est à la tête de l'Etat, que l'on est appelé sans cesse à trancher des questions autrement plus difficiles à comprendre que l'interdiction desminarets.
Le métissage, négation des identités Le reste de l'article est du même tonneau. Il se termine par une invitation adressée à l'"homme de foi", "chrétien, juif ou musulman", à pratiquer son culte avec une "humble discrétion" ! C'est mettre sur le même plan la religion traditionnelle du peuple français et celle des immigrés. Faudrait-il abattre le clocher de nos églises pour répondre au voeu du président de la République ?
Mais tout cela n'est qu'un habillage. L'essentiel du message deNicolas Sarkozy est un appel au métissage : "Le métissage, c'est la volonté de vivre ensemble." Et il ne craint pas d'affirmer : "Mais le métissage, ce n'est pas la négation des identités..." Bien sûr que si ! Le métissage généralisé cher à Sarkozy, c'est la destruction programmée de l'identité nationale de la France.
Notre peuple se noierait dans un magma indifférencié. Ce ne serait plus la France. Pour que la France reste la France, pour sauver notre patrie, nous avons la mission sacrée de combattre ces mensonges et de proclamer hautement que la France est et doit demeurer un peuple européen de race blanche et de religion chrétienne.


Henry de Lesquen, président de Voix des Français

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