COURRIER DU NUMÉRO 67

COURRIER DU NUMÉRO 67
octobre 2004

A propos de Didier Julia, des imams du CFCM
et de nos malheureux otages

Quelle curée ! A en croire les médias, le gouvernement, les députés et tout ce que le pays compte d’autorités morales, c’est l’initiative prise par le député Julia qui aurait fait capoter la libération des otages français détenus en Irak par l’un des innombrables goupes islamistes fanatisés qui y pullulent depuis que les Américains se sont mis en tête d’imposer à Bagdad la démocratie et la gouvernance à l’occidentale. Pour ma part, n’ayant absolument aucune compétence en matière de libération d’otages et de négociation avec des forcenés fanatisés, je m’abstiendrai de porter un quelconque jugement - positif ou négatif - sur le voyage de M. Julia. En revanche, je ne peux m’empêcher de souligner ceci. Lorsque Didier Julia est intervenu dans cette affaire, nos otages étaient déjà détenus depuis plus d’un mois. Force est donc de constater que, durant 30 jours, d’autres facteurs que M. Julia empêchent la libération des deux journalistes français. Surtout, je suis frappé de constater à quel point l’échec de M. Julia déclenche la réprobation et les sarcasmes comparativement à l’échec essuyé par notre très sémillant et très européiste ministre des Affaires étrangères et surtout par rapport à l’échec, non moins cuisant, essuyé par la folklorique délégation d’imams de France envoyés à Bagdad pour expliquer aux ravisseurs combien il est doux d’être un musulman en France… A leur encontre, point de sarcasmes, mais des louanges sur leur grandeur d’âme, leur patriotisme exemplaire, leur dignité, leur solidarité, etc. Quel décalage ! En fait, je crois même que nos médias, nos députés, notre gouvernement et nos autorités morales ont été soulagées de l’échec de M. Julia. Que nos otages soient ramenés au pays par un député ayant pour collaborateur un ancien chauffeur de M. Gollnisch, délégué général du Front national, leur aurait été insupportable.

M.T.G. (Fréjus, Var)



Le voile et la mode

Je viens d’apprendre que la mairie de Montreuilsous- Bois (93) a pris un arrêté, le 29 septembre, pour empêcher la tenue d’un défilé de mode de femmes voilées interdit aux hommes… A noter que la municipalité dirigée par Jean-Pierre Brard (apparenté PCF) a pris cet arrêté après avoir été contactée à plusieurs reprises par des associations et des mouvements laïcs, s’inquiétant de la tenue de cet événement. Quoi qu’il en soit de la prise de décision en cause, je voulais vous faire connaître ce fait […] car il nous montre, avant toute autre considération, la démarche des islamistes et leur stratégie d’entrisme sociologique en France. Organiser un défilé de mode de cette nature en dit long sur le but poursuivi : amener les Français à s’accommoder de la mise en place de l’islam en France.

M. J.-P. M. (Montreuil-sous-bois – Seine-st-Denis)



La Turquie et l’enseignement de la géographie de l’Europe en 2004

Je pense intéressant de communiquer à vos lecteurs l’information suivante, ayant trait à des réalités concrètes, savoir l’enseignement diffusé à nos enfants à propos de la Turquie. Mon petit-fils, élève en classe de 4ème, m’a montré une feuille imprimée que le professeur d’Histoire et Géographie de l’école leur a distribuée lors de la première leçon à la rentrée. Cette feuille était intitulée : « Les pays d’Europe et leurs capitales » . Je n’ai pas manqué de regarder si, par hasard, la Turquie figurait sur cette liste. Elle n’apparaît pas…Mon petit fils m’a bien confirmé qu’il s’agissait de l’Europe telle qu’elle est politiquement composée actuellement, c’est à dire comprenant tous les pays ayant récemment adhéré à l’Union européenne. Voulant m’assurer de ce que le professeur avait éventuellement dit au sujet de la Turquie, je lui ai alors demandé pourquoi elle n’était pas mentionnée. Sa réponse fut simple et claire : « Le prof nous a dit que la Turquie était un pays d’Asie. » Je tenais à vous communiquer cette information récente, pour deux raisons :

- Premièrement, l’enseignement actuellement délivré sur l’appartenance de la Turquie à l’Asie, ne correspond donc pas du tout, au moins dans l’école en question, au parti pris du chef de l’Etat et de bien de ses ‘’compagnons’’ de droite et de gauche. Une première réflexion à ce sujet m’amène à observer que nos enfants sont ainsi toujours orientés par l’enseignement officiel à considérer la Turquie comme partie intégrante de l’Asie. Cela ne colle pas avec la volonté politique actuellement à l’œuvre et ne peut que continuer à troubler les esprits des jeunes et des moins jeunes. Voilà encore une belle preuve d’incohérence de ceux qui nous dirigent.
- Deuxièmement, il n’est sans doute pas indifférent de préciser que l’école dont je parle est une école privée sous contrat au tout premier rang en Ile de France, tant pour sa notoriété que par le nombre impressionnant d’élèves qu’elle reçoit.

De ce fait, la façon dont la Turquie est présentée aux élèves d’une si grande école peut-être un motif d’espoir, en constatant à cette occasion les failles du système d’enseignement, parfois moins monolithique qu’on pourrait le penser. Enfin, l’exemple donné ici ne pourrait-il pas ouvrir des perspectives d’action des parents d’élèves auprès des professeurs d’Histoire et Géographie du plus grand nombre d’écoles possible, afin d’introduire un processus de défense de la réalité européenne auprès des enfants ? Il n’est pas interdit de penser que, par ce moyen, un contre-pied fort gênant pour le gouvernement pourrait-être opposé à l’intoxication militante de l’école en France, à propos de la Turquie notamment. C’est l’occasion pour les parents de penser avec plus de vigueur, qu’ils sont en fait beaucoup moins désarmés qu’ils ne le croient si aisément, pour lutter contre la déformation de la réalité, imposée par le gouvernement, à travers "l’Education nationale".

M. J. L. (Paris)



La Turquie serait-elle plus européenne que la Grande-Bretagne ?

En 1972, les Français furent consultés sur l’entrée de la Grande-Bretagne dans la CEE. Trente ans plus tard, une telle consultation nous est refusée à propos de la Turquie. Que faut-il en conclure ? Que la construction européenne prend un tour de plus en plus totalitaire, en mettant hors jeu les peuples ou que les technocrates qui nous gouvernent considèrent que le caractère européen de la Turquie est plus évident que celui de la Grande-Bretagne ? Convenons que l’une et l’autre de ces possibilités doivent nous conduire à une même conclusion : l’urgente nécessité de changer de gouvernants.

M. A.L. (Aubagne, Bouches-du-Rhône)


L’exode des classes moyennes françaises

Dans son récent bulletin d’information, Dominique Baud, conseiller municipal UMP de Paris, publie un texte s’alarmant de la “londonisation” de Paris, à savoir l’exode des classes moyennes chassées par la hausse des loyers, si bien que progressivement ne vivraient plus dans la capitale que des personnes très aisées logée dans du locatif privé et des populations paupérisées vivant dans du locatif public subventionné. Chacun pourra je pense décrypter la réalité qui se dissimule sous ces euphémismes et comprendre que les classes moyennes françaises sont bel et bien les éternelles perdantes du système actuel.

Mme V.V. (Paris XVe)


Sur la Turquie, les députés UMP sont-ils vraiment sincères ?

Je n’ai aucune confiance dans la prétendue opposition des députés UMP à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Cette soudaine prise de conscience me semble d’abord bien tardive : voilà des années qu’ils laissent la Turquie progresser sur la voie de l’adhésion, sans dire un mot, et, tout d’un coup, ils se réveillent. J’ai l’impression que leur stratégie est de mettre en scène leur opposition à ce projet, tout en faisant en sorte de ne pas l’emporter. En d’autres termes, j’ai la conviction qu’ils souhaitent voir la Turquie entrer dans l’Europe, mais sans avoir à en assumer les conséquences électorales. J’ai le sentiment qu’ils prennent position contre l’adhésion turque, parce qu’ils savent que MM Chirac et Barnier ne tiendront nullement compte de leurs déclarations. Et ces derniers laissent faire, parce que leur intérêt est de ne pas exposer leurs députés à la colère des électeurs. Bref, je ne suis pas loin de penser qu’une fois de plus, on nous prend pour des gogos à la mémoire courte.

M. R.N. (Vimoutiers, Orne)



Immigration massive : un basculement historique

Un récent déplacement professionnel m’a conduit à prendre le RER pour Évry. Ce que j’ai vu tout au long de cette ligne m’a, hélas, confirmé que nous vivions un authentique basculement historique qui, s’il n’est pas contrecarré rapidement, mène à l’effacement de la France traditionnelle.

M B.B. (Paris)


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