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COURRIER DU NUMÉRO 70

Sarkozy prend les Français pour des gogos

Après le débat sur la «discrimination positive», Nicolas Sarkozy prétend se démarquer une fois de plus de Jacques Chirac. Il propose maintenant une politique d'immigration "choisie". Mais qu’a-t-il fait du temps où il était à l'Intérieur, sinon promouvoir l'islam fondamentaliste en France ? On comprend son objectif : s'attirer les bonnes intentions des électeurs de la vraie droite. Mais, pour cela, il ne fallait pas les tromper pendant des années ! Monsieur Sarkozy, sachez-le, c’est trop tard : désormais vos discours nous laissent de marbre et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que la présidence de l’UMP soit la seule présidence que vous puissiez conquérir.

M. D. (Lille - Nord)

L'Europe, cheval de Troie de l'islam ?

.Au nom de la tolérance et de la liberté d'expression, on a laissé s'exprimer sur les ondes françaises (Eutelsat) la chaîne de télévision libanaise Al Manar, véritable courroie de transmission du Hezbollah. Aussitôt, cette chaîne a adopté un ton haineux et ne s'est pas privée de diffuser des messages d'un antisémitisme virulent. Comment tolérer une telle propagande ? Est-ce que la liberté d'expression et le politiquement correct doivent primer sur le respect de l'ordre public ? Si Dominique Baudis (N.D.L.R. : président du CSA) a demandé onze jours d'interdiction de cette chaîne, rien ne dit qu'il pourra l'interdire, car c'est la législation européenne qui, dans cette circonstance, prend le pas sur la loi française. Voilà à quoi mène la renonciation à la souveraineté...

R. H. (Paris - Ile de France)

Turquie, vers le crash républicain

Je ne comprends pas pourquoi, à l'occasion du débat sur l'entrée de la Turquie en Europe, les positions de la droite gouvernementale sont si différentes de celles du chef de l'État ! Sarkozy et la majorité de l'UMP proposent "la mise en oeuvre d'un partenariat privilégié avec la Turquie", ce qui semble un moyen terme assez acceptable ; tandis que Chirac, qui suppose à l'Europe des racines musulmanes, juge déraisonnable une telle position. Entre le marteau et l'enclume, Raffarin, comme un premier ministre fantoche qu'il incarne à merveille, juge urgent d'attendre et de ne pas prendre position. À ceux qui réclament un vote du Parlement sur cette importante question, il répond qu'il est partisan d'un "dialogue régulier" avec le Parlement, mais sans vote ! Ceci, avoue-t-il assez lâchement, "pour ne pas mettre en cause les institutions de la Ve République" ! Ce qui vaut, une fois n'est pas coutume, de s'associer à la pertinente question du président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault : "Y a-t-il un pilote dans l'avion ?"

M.-H. J. (Paris - Ile de France)

Stupéfiant

Le 6 janvier dernier, Dominique de Villepin a ordonné une grande opération de "sécurisation des établissements scolaires". Lors de cette opération essentiellement symbolique, la police a procédé à des fouilles, des contrôles d'identités… pour finalement interpeller 101 élèves, dont 75 pour infraction à la législation sur les stupéfiants et 13 pour port d'armes prohibé. Les syndicats de policiers, de magistrats et d'enseignants, ainsi que les partis de gauche ont hurlé à une "opération de communication", à la démagogie, au retour de l'esprit sécuritaire visant à remplacer la politique d'éducation par la police éducative ! Tout ce que l'on peut reprocher au ministre de l'Intérieur, c'est de se contenter de cette apparence de répression de la violence et du trafic de drogues au sein des écoles. À moins qu'il ne faille tout laisser faire au nom de la liberté de circulation des armes et des stupéfiants !!!

J. B. (Sarcelles - Val d'Oise)