COURRIER DU NUMÉRO 71

COURRIER DU NUMÉRO 71
Février 2005

La vraie “leçon d’Europe” des Espagnols

Les partisans de l’Europe fédérale n’ont pas manqué de gloser sur la formidable leçon d’Europe que nous ont donnée les Espagnols en votant “oui” à la Constitution européenne. Ils ont, en revanche, été beaucoup plus discrets sur l’autre cadeau fait à l’Europe par M. Zapatero, le Premier ministre socialiste espagnol, qui a décidé, le 8 février dernier, de régulariser plus de 800.000 immigrés “clandestins” présents sur son sol. On comprend pourquoi. Car, en vertu du démantèlement de nos frontières, exigé par l’Europe, et en vertu aussi du principe de libre circulation qui figure au coeur du projet européiste, il est évident que ces 800.000 régularisés vont pouvoir se rendre librement dans toute l’Europe, et singulièrement en France, puisque notre pays est voisin de l’Espagne et que, pour couronner le tout, nombre de ces immigrés parlent notre langue… L’Europe que l’on nous prépare, c’est “l’Europe-Moulin”, c’est “l’Europe-passoire”, c’est “l’Europe-portes-ouvertes”… Quant à M. Chirac, plutôt que de faire meeting commun avec M. Zapatero pour le “oui” à la constitution, il aurait été mieux inspiré de décider de rétablir des contrôles drastiques à notre frontière avec l’Espagne. Mais qui peut seulement imaginer qu’il puisse lui venir une telle idée, alors qu’il ne rêve que d’une chose : offrir la libre circulation en Europe aux 70 millions de musulmans turcs…

O. L. (Lille - Nord)



Le rapport de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance est-il raciste ?

Le 14 février la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) a publié son rapport détaillé consacré à l’année 2004, dont je vous livre ci-dessous quelques observations. L’organisme européen considère que la situation s’est “sérieusement dégradée”. Il souligne notamment une “augmentation alarmante de l’antisémitisme”. Est-ce à dire que les Français seraient décidément d’indécrottables pétainistes nostalgiques des “heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire” ? Du tout. Selon le rapport, “la forte augmentation” semblerait plutôt “provenir d’actes commis par des jeunes issus de quartiers difficiles, d’origine arabe et de religion musulmane”. Est-ce à dire, alors, que les Français seraient enfin lavés de l’accusation de racisme qui leur est assénée à longueur de temps depuis des années ? Non plus. Car le rapport s’inquiète “de la discrimination, notamment dans l’accès à l’emploi et au logement rencontrée par des groupes minoritaires, y compris les immigrés et les personnes d’origine immigrée”. Quant au racisme et à l’intolérance dont sont victimes les Français de souche, il n’est à aucun moment évoqué par le rapport. Or, comme ce racisme est bien réel, j’en viens à me demander si cette lacune récurrente - l’ECRI n’en parlait pas davantage dans ses rapports précédents - ne constitue pas une forme de discrimination. Autrement dit une question me taraude : et si l’ECRI était, lui-même, coupable de racisme ?

O. G. (Paris - Île de France)



Dieudonné après Noir Désir : la chute de la génération citoyenne

Décidément, les têtes d’affiche de l’antiracisme “strass et paillettes” n’en finissent pas de tomber en disgrâce. Voici quelques mois, c’est le chanteur du groupe de rock Noir Désir, célébré pour avoir organisé des “concerts citoyens” contre Catherine Mégret à Vitrolles, qui plongeait en tabassant à mort sa compagne, Marie Trintignant. Et, comme si cela ne suffisait pas, voilà maintenant que le comique M’Bala M’Bala, dit Dieudonné, jugé si courageux lorsqu’il constituait une liste municipale contre Marie-France Stirbois à Dreux, commet à son tour l’irréparable, en qualifiant les cérémonies anniversaires de la libération d’Auschwitz de “pornographie mémorielle”. Mais quand donc les Français ouvriront- ils les yeux sur la vraie nature des modèles qu’on leur propose ? Et quand accepteront-ils de voir que, depuis des années, on les trompe et que, décidément, la haine n’est pas là où les médias prétendent qu’elle se trouve ?

H. B. (Évry - Essonne)



Vu sur Internet : une ‘’turquerie’’ de plus, au détriment d’une mère française et de ses enfants

Pour résumer : une Française ayant épousé, en Creuse, en 1991, un Turc résidant en France, s’installe à Istanbul en 1993, où naissent deux enfants, Paul-Volkan en 1993 et Lisa-Nil en 1997. En 1994, de par le mariage, le mari obtient la nationalité française. Le 11 avril 2004, la mère s’enfuit de Turquie avec les deux enfants et se réfugie chez sa mère en Creuse. Le Juge aux Affaires Familiales de Guéret autorise la résidence en Creuse et reçoit la demande de divorce à torts pour violences conjugales. Le droit de visite et d’hébergement est accordé au mari, qui part pour la Turquie en juillet 2004 avec les enfants, qu’il doit ramener un mois plus tard. Entre temps, le TGI de Guéret accorde la garde des enfants à la mère et fixe leur domicile légal chez elle. C’est alors que commence le cauchemar… Le jour prévu du retour des enfants de Turquie, ils ne sont pas là… Le TGI de Guéret décrète la mise en examen des chefs suivants : non-présentation d’enfants, violences sur mineurs. Un mandat d’arrêt international est délivré contre le père. Saisi par le père, le tribunal turc procède à “l’interdiction de sortie des enfants du territoire turc.” Les enfants sont scolarisés en Turquie, malgré leur inscription effective en Creuse. Malgré de multiples tractations et interventions du Ministère des Affaires Etrangères, le tribunal turc statue sur le sort des enfants, en refusant de prendre en considération les décisions du TGI de Guéret, ‘’n’ayant pas valeur dans son tribunal et ne le liant pas’’… A ce jour, les enfants sont toujours retenus en Turquie… Une pétition contre leur séquestration en Turquie est lancée et peut-être signée en ligne sur le site :
www.la petition.com/sign1.cfm?numero=897

A. L. (Verrières-le-Buisson / Essonne)

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