COURRIER DU NUMÉRO 78

COURRIER DU NUMÉRO 78
Novembre 2005


Meurtre de Jean-Claude Irvoas : les politiciens sont co-responsables

Le 27 octobre, Jean-Claude Irvoas photographie un lampadaire dans un quartier sensible. Ce représentant en mobilier urbain souhaitait ajouter ce cliché à son catalogue de produits. Trois “jeunes” sortent alors d’un hall d’immeuble pour s’emparer de l’appareil photo. Jean-Claude Irvoas résiste : il ne veut pas se dépouiller de l’appareil photo qui appartient à sa jeune fille de 15 ans, qui l’avait acheté en économisant sur son argent de poche. Mal lui en a pris : il est roué de coups par les “racailles”. Elles s’acharnent sur lui, le frappent encore alors qu’il est à terre, le tout sous les yeux de sa femme et de sa fille qui l’attendaient dans la voiture. Battu à mort, il décédera dans la nuit.
Sur les trois agresseurs, seuls deux ont été, à ce jour, mis en examen. Selon l’expression consacrée, ils étaient “connus des services de police” pour vols, recels, trafic de drogue, etc. “Connus des services de police”, mais cependant en liberté et persuadés de jouir d’une totale impunité pour faire régner la terreur et tabasser à mort tous ceux qui se permettraient de leur résister et d’empiéter sur ce qu’ils considèrent comme leur teritoire. Ce seul fait suffit à désigner comme co-responsable de ce meurtre la cohorte des politiciens qui laissent de tels individus en liberté et leur trouvent, sempiternellement, des circonstances atténuantes, parce que, n’estce pas, ce sont des “exclus”...
Mais la classe politique a encore aggravé son cas en mettant plusieurs jours pour recevoir la veuve et l’orpheline de Jean-Claude Irvoas, alors que les parents des deux jeunes décédés accidentellement après s’être réfugiés dans un transformateur EDF pour échapper à un contrôle de police faisaient l’objet de toute leur attention et leur compassion publique et médiatique. Il est vrai que ni la famille, ni les amis de Jean-Claude Irvoas n’ont jugé opportun de tabasser les pompiers, brûler des écoles maternelles et des maternelles… Leur détresse, leur souffrance et leur deuil sont plus discrets. Et c’est un scandale de voir que leur dignité ne leur vaut, en retour, que l’indifférence des gouvernants. Les Français sont décidément devenus, en France, des citoyens de seconde zone.

P. M. (Paris)



La gauche joue les incendiaires

Je suis scandalisé par l’attitude de la gauche. En réclamant la démission du ministre de l’Intérieur, elle a, en effet, lancé un signal clair aux émeutiers : “Continuez on est de votre côté ! Maintenez la pression et le gouvernement va céder !” Une telle attitude, dictée par des considérations politiciennes à court terme les disqualifient définitivement pour exercer le pouvoir. Hélas, on ne peut que constater que la droite gouvernementale - et Sarkozy lui-même -, trouvent également des justifications aux casseurs. En répercutant le discours selon lequel les émeutes sont provoquées par des injustices qu’il faut combattre, la droite tient, une fois encore le même discours que ses adversaires.

D. U., Suresnes (Hauts-de-Seine)



Et l’on reparle du modèle anglo-saxon…

C’était inévitable. Les émeutes de ces derniers jours ont suscité une nouvelle vague de commentaires sociologiques sur l’échec du “modèle français d’intégration” et la nécessité de s’inspirer du modèle anglo-saxon. Le plus comique, c’est que les mêmes qui expliquent aujourd’hui doctement que le modèle communautariste anglo-saxon est la solution, nous expliquaient, voici quelques mois, au lendemain des attentats de Londres, que les Britanniques payaient le prix de leur communautarisme… Ils évitent ainsi de tirer le seul enseignement qui vaille : face à la déferlante migratoire provenant de pays à la civilisation antagoniste à la nôtre, ni le modèle communautariste anglo-saxon ni le modèle assimilationniste républicain ne peuvent fonctionner. Pour sauvegarder leurs modèles respectifs correspondant à leurs histoires et à leurs sensibilités respectives, les Français comme les Britanniques n’ont guère qu’une seule solution : arrêter l’immigration et l’inverser. Tout le reste n’est que fariboles sociologiques destinées à endormir le bon peuple.

Y. S., Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)



Aider les Africains chez eux

Membre de la coordination des associations lancée par Voix des Français, l’association Action Sahel a fêté ses 25 ans d’existence. Cette ONG 100 % française s’est donné pour mission d’aider les populations démunies des pays francophones du Sahel. Elle a ainsi ouvert de nombreux chantiers au Burkina- Faso, au Mali, au Niger, au Sénégal ou encore au Tchad, notamment en liaison avec les Pères Blancs. Le but poursuivi par cette association est double : secourir des populations pauvres et les aider à reconquérir leur autonomie dans leur environnement d’origine en leur évitant d’émigrer vers les grandes villes africaines et a fortiori vers l’Europe. En d’autres termes, il s’agit, comme le prône Voix des Français, d’aider les Africains à vivre dignement chez eux. Ceux qui souhaitent aider cette association peuvent la contacter à l’adresse suivante :

Action Sahel - 24 avenue de l’Europe - 78160 Marly-Le-Roi
Tél./Fax : 01 39 58 09 70



Deux églises frappées par des cocktails Molotov

Le fait n’a pas fait grand bruit et a été presque totalement occulté par les médias. Outre les voitures, les crèches, les écoles, les autobus, les entreprises, les commerces, les préfectures, les commissariats, trois églises ont également été la cible des émeutiers. Mais attention, braves gens, n’allez pas en tirer de conclusions hâtives. Tout cela n’est nullement l’expression d’une quelconque haine de la France, de ses institutions, de ses lois et de sa civilisation. Comme le disent si bien nos élus, c’est seulement l’expression du désarroi social des jeunes et ce qu’il veulent, en cassant, en pillant, en incendiant, en frappant, voire en tuant, c’est être enfin reconnus comme des Français à part entière… Comment, vous n’y croyez pas ?

L. R., Triel-sur-Seine (Yvelines)


Vous êtes ici : Accueil Courrier des lecteurs COURRIER DU NUMÉRO 78