COURRIER DU NUMERO 131

 

LES MEDIA MENTEURS
Sur France-Info, il y a une émission pour « sensibiliser » les enfants sur tel ou tel aspect de la société. Samedi 22 janvier, c’était « La démographie expliquée aux enfants ».
Un certain Gilles Allais a d’abord indiqué que la France venait de dépasser les 65 millions d’habitants, avec une augmentation annuelle de 300.000 à 400.000 individus. Il a alors précisé que cette augmentation était due à la natalité et à l’allongement de la durée de vie. Rien, absolument rien, sur le poids de l’immigration dans l’augmentation de la population. Pourtant, Éric Besson, alors chargé de cette question, a souvent répété en 2010 que 170.000 étrangers étaient entrés sur notre territoire en 2009.
Quelles raisons peuvent amener ce « démographe » à cacher une pareille vérité ? Il n’est pas le seul. On n’entend pas beaucoup les parlementaires sur ce sujet. Pourtant, ils devraient se lever comme un seul homme, pour dire que l’immigration est aujourd’hui une catastrophe et qu’il faut absolument y mettre fin. Seuls, les partis de la droite patriotique essaient de sensibiliser l’opinion à ce danger. Mais, quand l’un de leurs dirigeants ose parler, toute la classe politique lui tombe dessus. L’immigration coûte, chaque année, des dizaines de milliards d’euros aux contribuables. On parle de 38 milliards. Curieusement, aucun homme politique ne vient infirmer publiquement ce chiffre...
Comme l’émission est destinée aux enfants, un jeune interlocuteur posait à Gilles Allais des questions – toutes préparées, évidemment. Je rapporte les échanges, en substance. L’enfant lui a demandé combien on serait en France, dans 50 ans. Réponse : « Entre 75 et 100 millions ». Question suivante : « Pourra-t-on nourrir tout ce monde ? » Réponse : « Bien sûr ! La France dispose d’un espace suffisant, pour accueillir et nourrir cette population ». Faux, archi-faux. Sans l’utilisation annuelle de huit millions de tonnes d’engrais artificiels (importés) et les soixante mille tonnes de produits phytosanitaires (importés), nos récoltes seraient immédiatement divisées par trois, voire quatre, parce que nos terres sont appauvries par 50 ans de surexploitation. D’autre part, nous importons 70 à 80 % de l’alimentation pour le bétail. Voilà à quoi tient notre puissance agricole. Nos exportations de produits agricoles sont aussi artificielles que nos cultures et nos élevages. C’est un château de cartes qui peut s’effondrer à tout moment.
Nous ne sommes ni en Tunisie ni en Égypte. Cependant, refuser de reconnaître la gravité des problèmes et refuser d’appliquer les remèdes évidents qui s’imposent relève bien d’une sorte de dictature, celle de la lâcheté, qui aura à terme les mêmes conséquences qu’une dictature aveugle et brutale, quand le peuple n’en pourra plus.
Éric M. (par courriel)

L’UNION EUROPÉENNE FAVORISE L’IMMIGRATION !
Les institutions européennes revendiquent leur vision du monde : libre-échange, libre circulation des biens, de l'argent et des personnes, libre immigration…
Face à la résistance des peuples européens, les arguments changent selon la conjoncture : on évoque parfois la croissance, le besoin en main-d'oeuvre. Avec quatre millions de chômeurs en France et une situation catastrophique dans la plupart des pays européens, force était de trouver un nouvel argument. Le voici : dans un avis paru dans le Journal officiel de l’Union Européenne en date du 15 février 2011, la Commission a formulé de grandes orientations relatives au « rôle de l’immigration légale dans le contexte de défi démographique que connaît l’Europe ».« L’UE et les États membres doivent disposer d’une législation ouverte qui permette une immigration pour raisons de travail au travers de canaux légaux et transparents, tant pour les travailleurs hautement qualifiés que pour les activités moins qualifiées. (...)
« L’immigration est le principal facteur d’augmentation de la population de l’UE pour la période 1999–2008. L’apport de l’immigration nette à la population de l’U.E. s’élève à près de 15 millions d’habitants (...).
« Les flux migratoires contribuent à l’augmentation de la population de l’U.E. Ils sont intervenus pour plus de 80 % dans l’augmentation de la population de l’U.E. ces dix dernières années. »
Il est vrai que les Européens ne font plus assez d'enfants. Mais l'Europe at- elle vraiment besoin d'accroître sa population alors qu'elle compte des millions de chômeurs ?
Il ne faut pas se laisser prendre à l'argument de l'équilibre des comptes sociaux : les immigrés qu'attirent l'Europe, et la France notamment, perçoivent plus de prestations sociales (surtout de santé) qu'ils ne cotisent…
Pascal L. (par courriel)

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