A LIRE AVANT DE VOTER : Nicolas Sarkozy dans le texte

Voici un florilège de déclarations de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, donc de l'immigration, de 2002 à 2007 (à quelques mois près), président de la république depuis 2007, qu'il est bon de connaître avant de voter.

IL N'AIME PAS LA FRANCE
A Philippe de Villiers (cité par Eric Branca et Arnaud Folch dans Le Mystère Villiers, éd. du Rocher) :
« Toi, tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. »



IL PROGRAMME LA DISPARITION DES FRANÇAIS DE SOUCHE ET SE DÉFINIT COMME UN MÉTÈQUE
Témoignage (XO éditions, juillet 2006, p. 280) :
« La France d’après (...), c’est une France où l’expression “Français de souche” a disparu. »


Le 9 décembre 2002, dans l'émission « Cent minutes pour convaincre », sur France 2 : « Je n'aime pas l'idée du droit du sang. Vous savez bien ce qu'un certain nombre en ont fait : c'est la pureté. Qu'est-ce que ça veut dire, la pureté du sang ? » [Manque de chance pour M. Sarkozy, le « droit du sang » (traduction du latin jus sanguinis), autrement dit le principe de filiation, n'a pas à être institué... puisqu'il est la base du droit de la nationalité dans notre pays depuis 1803. Il figure aujourd'hui à l'article 18 du code civil : « Est français l'enfant, légitime ou naturel, dont l'un des parents au moins est français. »]

A Dominique Strauss-Kahn (cité par Le Monde, 10 décembre 2011) :
« Dominique, toi et moi, on ne nous aime pas, on est pareils, on est des métèques, on aime le fric et les femmes. »



IL PLAIDE POUR LE MÉTISSAGE

Discours prononcé le 17 décembre 2008 à l’Ecole polytechnique :
« Quel est l'objectif ? Ça va faire parler, mais l'objectif, c'est relever le défi du métissage. Défi du métissage que nous adresse le XXIe siècle. Ce n'est pas un choix, c'est une obligation. C'est un impératif. On ne peut pas faire autrement. Au risque de nous trouver confrontés à des problèmes considérables. Nous devons changer, alors nous allons changer. On va changer partout en même temps, dans l'entreprise, dans les administrations, à l'éducation, dans les partis politiques. Et on va se mettre des obligations de résultat. Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra (sic) alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore. »

Dans Le Monde du 9 décembre 2009, Nicolas Sarkozy commentait le référendum suisse qui avait interdit les minarets :
« Le métissage, c'est la volonté de vivre ensemble. (...) Le métissage, ce n'est pas la négation des identités... »

Discours du congrès de l’UMP, 14 janvier 2007 :
« Je veux être le président d’une France qui aura compris que la création, demain, sera dans le mélange, dans l’ouverture, dans la rencontre, je n’ai pas peur du mot, dans le métissage. »

Discours de Besançon, 13 mars 2007 :
« La France éternelle, ce n’est pas la France éternellement identique. C’est la France (...) qui se métamorphose tous les jours. C’est la France dont le visage change à chaque fois que parmi les Français apparaît un nouveau visage. (...) C’est l’intelligence collective qui enfante l’avenir, c’est le métissage des cultures et des idées, le mélange, le brassage qui est la principale force de création dans tous les domaines. »

Lors de sa visite en Algérie, en décembre 2007 : «
Le racisme, l'islamophobie et l'antisémitisme ne s'expliquent pas, ils se combattent. Ce qui vaut pour la France vaut partout ailleurs. Il n'y a rien de plus semblable à un antisémite qu'un islamophobe. Tous deux ont le même visage, celui de la bêtise et de la haine. (...) La civilisation méditerranéenne n'a jamais été grande que par l'échange, le mélange, et j'ose le dire, le métissage. Elle ne résistera pas autrement demain à l'aplatissement programmé du monde. (...) La diversité, l'échange, le métissage, l'ouverture à l'autre, tels sont les principes qui doivent fonder l'Union de la Méditerranée ».

IL VANTE LA « DIVERSITÉ »

« United Colors of Sarkozy » : la formule n'est pas de nous, mais du Figaro, journal qui n'est pas suspect d'anti-sarkozysme, dans son numéro du 8 novembre 2007. Bruno Jeudy, envoyé spécial à Washington, qui commente le voyage aux Etats-Unis du président français, y plagie le slogan publicitaire de Benetton :
« Tout au long de sa visite, le président aura décliné, sur tous les tons et devant tous les interlocuteurs, la diversité des membres de son gouvernement. Au pays du melting-pot, il a soigné le casting de sa délégation. (...) Rachida Dati, "femme remarquable", Rama Yade, "beaucoup de talent", "ce sont les visages de la nouvelle France, la vraie France, la France de la diversité", insiste Nicolas Sarkozy. » « Ce n'est plus un gouvernement, c'est "United Colors of Sarkozy" », conclut le journaliste.

Le 9 février 2011, au grand dîner annuel offert par le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) :
« Le judaïsme a contribué à forger l'identité de la France. (...) Si la France a des racines chrétiennes, pourquoi le nier, elle a aussi des racines juives. »

IL EST FAVORABLE À L'IMMIGRATION
Nicolas Sarkozy n'a pas attendu d'être élu président en 2007 pour pratiquer l'ouverture à gauche. Cinq ans auparavant, en 2002, tout juste nommé au ministère de l'Intérieur, il avait montré son allégeance aux idées cosmopolites en s'en prenant au « mythe de l'immigration zéro » et en proclamant que la France était ouverte à l'immigration. Le Monde expliquait le 20 octobre 2002 que la nouvelle majorité de droite avait doublé les socialistes sur leur gauche en matière d'immigration : « Qui prétend ces temps-ci que "la France a besoin d'immigrés" ? Noël Mamère ? Non, Nicolas Sarkozy. » Le titre de l'article était on ne peut plus clair : « L'immigration à front renversé ».

Le 27 mai 2011, au G8 de Deauville :
« Je n'ai jamais été dans ma vie pour l'immigration zéro. Je ne commencerai pas. »

Le Monde du 8 avril 2003 :
« La France est un pays qui s'est construit sur la diversité et sur l'immigration. Ça doit continuer. »

Le Figaro, 30 avril 2003 :
« Le thème de l'immigration zéro n'a aucun sens, car la France a construit son identité sur sa diversité. »



IL EST FAVORABLE À L'ISLAMISATION DE LA FRANCE

Le Monde, 2 mai 2003 :
« Poser comme postulat que l'islam est incompatible avec la République ne reviendrait ni plus ni moins qu'à interdire à certains Français de vivre un engagement que l'on reconnaît aux autres. C'est, au moins, de la discrimination, au pis du racisme. »

Le 19 septembre 2005, à l'Institut :
« Aujourd'hui, la France profonde est celle des banlieues à majorité musulmane. »

Le 1er octobre 2007, à la Grande Mosquée de Paris, à l'occasion de la rupture du jeûne du ramadan :
« N'en déplaise à quelques-uns que je combats, l'islam, c'est aussi une partie de la France. » Le 17 juillet 2008, lors de la pose de la première pierre des nouvelles salles des arts de l’islam au Louvre :
« L’islam, c’est le progrès, la science, la finesse, la modernité. »

IL EST FAVORABLE À LA DISCRIMINATION ANTIFRANÇAISE DITE « POSITIVE »

Le Monde, 2 mai 2003 :
« Si la loi doit être la même pour tous, cela ne signifie pas que nos perspectives individuelles et collectives ne peuvent s'inscrire que dans l'uniformité. La France est encore trop rigide. Elle ne reconnaît pas assez que, pour que chacun ait les mêmes droits, il faut accepter d'aider davantage les uns que les autres. L'unité nationale est à ce prix : tenir compte des handicaps pour donner à tous les mêmes chances. (...) La République est forte quand elle accepte la différence comme une richesse et qu'elle reconnaît que les handicaps doivent être corrigés par un effort particulier. Pour rétablir l'égalité des chances, la discrimination positive est une nécessité. »

IL FAIT L'APOLOGIE DE SIMONE VEIL ET DE L'AVORTEMENT

A la Mutualité, le 6 avril 2007 :
« Chère Simone Veil, si je suis élu président de la République, je serai fidèle au combat qui a été le vôtre pour les femmes françaises en portant dans le monde une parole forte de la France. (...) Chaque fois qu'une femme sera martyrisée dans le monde, cette femme devra être reconnue comme citoyenne française et la France sera à ses côtés. »

Le 14 janvier 2007, investi par l'UMP comme candidat à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy avait déjà encensé Simone Veil et sa loi du 17 janvier 1975, dans son discours d'investiture prononcé devant le congrès de ce parti :
« Elle [la France] a la voix, la figure, la dignité d'une femme, d'une mère, rescapée des camps de la mort qui s'écrie en 1974 à la tribune de l'assemblée : "Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300.000 avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays". Ce jour-là, la France s'appelle Simone Veil. Et c'est l'honneur de la France et de la République. »

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