ETUDE Peut-on chiffrer le coût de l’immigration ?

Le 16 février, l’Institut de géopolitique des populations a organisé un colloque sur le thème « Peut-on raisonnablement calculer le coût de l’immigration ? » Voici un premier compte-rendu de ses travaux.
Notre colloque était indispensable, nous dit Yves-Marie Laulan, président de l’Institut de géopolitique des populations (IGP), pour hâter une prise de conscience collective des coûts, écrasants, d’une immigration incontrôlée qui détruit peu à peu la France. » Les chiffres présentés en introduction du colloque illustraient en effet tout le drame français : l’immigration s’accroît régulièrement avec, sous l’ère Sarkozy, des entrées légales annuelles de 200.000 personnes environ ;

une immigration illégale estimée à 250.000 entrées ; une immigration familiale proche de 100.000 par an ; une immigration par mariage soutenue, proche de 50.000 entrées par an, qui renforce l’implantation de l’islam en France ; des naturalisations à haute dose – approximativement 100.000 personnes par an –, qui créent peu à peu un peuplement de substitution. En bref, les frontières de la France sont devenues de véritables passoires à l’immigration.



LA POURSUITE DE L’IMMIGRATION, MALCHANCE POUR LES IMMIGRÉS EUX-MÊMES

On retiendra d’entrée de jeu l’approche originale et humaniste de l’économiste Jacques Bichot, qui s’attache à décrire les coûts supportés par les immigrés eux-mêmes. Il dénombre quatre catégories de population qui supportent le poids de l’immigration, à savoir : les migrants eux-mêmes ; les habitants du pays de départ ; les autochtones du pays d’arrivée ; mais aussi les immigrés déjà installés et les allochtones de la seconde génération, dont le taux de chômage est particulièrement élevé. Il en ressort qu’à divers titres, tous sont plus ou moins victimes de coûts financiers, mais aussi de coûts psychologiques ou sociologiques. En conséquence, loin d’être une bonne affaire, loin d’être une chance comme les naïfs ou les cyniques de la gauche l’ont répété à satiété, l’immigration est une malchance pour tout le monde. L’immigration, ce n’est pas la solution, c’est le problème.

COÛT DE L’IMMIGRATION INSTALLÉE : 72 MILLIARDS D’EUROS

L’approche d’Yves-Marie Laulan, économiste et démographe, est très différente. D’une part, il a voulu cerner les coûts macro-économiques de l’immigration en termes de production, de consommation, d’investissement mais aussi de productivité. Il ressort de son analyse que, loin de couvrir leurs coûts nets à la collectivité, estimés à 72 milliards d’euros, les immigrés ne peuvent financer leurs dépenses de consommation que par recours à une aide sociale massive et à des activités hors marché. Sous l’effet de l’immigration, la France prend peu à peu le chemin du sous-développement économique, avec une chute des investissements et de la productivité. D’autre part, Yves-Marie Laulan s’est efforcé de calculer le coût des dépenses des immigrés dans ces trois grands biens sociaux que sont la santé, le logement et l’éducation, sans oublier les coûts secondaires du maintien de l’ordre et de la justice, auxquels s’ajoutent les diverses prestations sociales dont bénéficie la communauté immigrée. Là encore, le coût net estimé revient à peu près au même montant, 73,3 milliards d’euros. Il conclut enfin que l’immigration pèse très fort sur le déficit budgétaire – 85 milliards d’euros – et donc sur l’endettement de la France (1.646 milliards d’euros). On parvient toujours à la même conclusion : l’immigration n’enrichit pas, elle appauvrit la France et les Français. L’immigration est financée par l’endettement : un comble en période de crise.

COÛT DE L’IMMIGRATION ANNUELLE SUPPLÉMENTAIRE : 18 MILLIARDS D’EUROS

Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia et ancien député européen, aborde cette problématique avec un autre objectif : calculer le coût annuel de l’immigration supplémentaire, autrement dit, les nouvelles entrées sur le territoire français – qu’il chiffre, de façon très conservatrice, à 200.000 personnes par an seulement. Sa méthode d’investigation est également originale, et sans doute plus complète. Car il prend en compte, en sus des coûts classiquement retenus – indemnisation du chômage, fonctionnement des services publics, etc. –, les coûts d’infrastructure supplémentaires retenus par Maurice Allais, le seul prix Nobel français d’économie : il s’agit des transports, de la construction de nouveaux établissements scolaires, des prisons, des universités etc. Il parvient ainsi, selon cette méthode, à un coût supplémentaire de 18 milliards d’euros chaque année. Ce chiffre peut paraître exorbitant. Pourtant rapporté à la dépense publique de la France (1.000 milliards environ par an), ce coût ne représente, après tout, que 1,8 % de ce total. Il est donc parfaitement plausible. Mais attention : ce chiffre est cependant six fois supérieur au montant de la dépense publique alloué à chaque citoyen de l’hexagone.

COÛT DE L’IMMIGRATION ILLÉGALE : AU MOINS 5 MILLIARDS D’EUROS

Jean-Paul Gourévitch, démographe, s’attaque à un dernier problème difficile : calculer le coût de l’immigration illégale (probablement 500.000 personnes concernées). Il parvient à un chiffre annuel proche de 5 milliards d’euros par an. Mais il nous apprend au passage un phénomène fort inquiétant : le développement rapide de l’économie informelle au sein de l’économie française (travail au noir, drogue, prostitution, délinquance). Et il nous prévient : « Au-delà de 30 % d’économie “grise”, c’est la disparition programmée d’un Etat organisé dans une société moderne. C’est le chemin le plus court vers le sous-développement économique. On y court ».
Et de conclure son exposé sur les dangers de… l’islamisation progressive de la société française. Décidément, l’immigration est une chance pour la France !

DÉMANTÈLEMENT DU SYSTÈME SCOLAIRE ET DISPARITION DE LA MÉMOIRE COLLECTIVE

Le professeur Philipe Conrad, de son côté, dresse un tableau dramatique du récul des Français d’origine devant les immigrés dans les banlieues, évoquant les fameux « territoires perdus de la République » et le démantèlement du système scolaire sous la poussée de l’immigration. Plus grave, on assiste à la dégradation de la langue française, remplacée par une espèce de sabir parlé dans les cours, mais aussi, hélas, dans les salles de classe de nos écoles. Le phénomène est d’autant plus alarmant qu’il atteint directement « l’âme de la France », constituant, selon les mots de l’historien, « la perte d’un bien inestimable, la disparition de la mémoire collective ». Si notre langue devait encore reculer face au charabia de banlieue, alors « la France ne serait plus la France ». D’ailleurs, selon Conrad, dans bien des endroits, « la France n’est déjà plus la France. Et les Français ne le savent pas ».

LOI DU MENSONGE ET OMERTÀ

Mais en réalité, il se pourrait bien que nombre de Français ne veuillent tout simplement pas savoir. C’est Joëlle-Anne Robert, secrétaire générale de l'IGP, qui nous l’affirme. Car la France d’aujourd’hui se caractérise « par le règne d’une double loi : la loi du mensonge et celle de l’“omertà”, celle du silence mafieux ». Or c’est bien une mafia d’une nouvelle sorte, visant à travestir la réalité et à maintenir l’opinion dans l’ignorance, qui oeuvre autour de nous. Les médias distillent le mensonge, les organismes officiels le diffusent, quand les administrations publiques et bruxelloises font barrage à la vérité. L’objectif est toujours le même : empêcher le public de savoir, pour l’empêcher d’agir et de réagir. C’est le refus de voir des uns et la peur de savoir des autres.
Heureusement, quelques esprits éclairés osent porter

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