UNE ANGOISSE PROFONDE

Par Paul Lambert président de Renaissance 95

Une fois de plus les événements récents nous ont prouvé que, dans l’état actuel des choses, nous ne pouvons pas compter sur les élections pour résoudre notre problème n° 1 : l’immigration.
En effet, les élections de 1993 ont donné une majorité massive à la droite parlementaire. Celles de 1995 ont parachevé cette délégation de pouvoir en donnant la présidence à M. Chirac. Nos dirigeants avaient alors tous les pouvoirs (présidence, gouvernement, Assemblée, Sénat, régions) pour résoudre nos problèmes d'immigration par des mesures radicales, comme la suppression de la carte de séjour de dix ans automatiquement renouvelable, etc. Au lieu de cela, nous avons subi la honte du feuilleton des sans-papiers, et n’avons vu que quelques charters, et des mesures symboliques pour les clandestins.
Puis, M. Chirac a joué, et la France a perdu. Les socialo-communistes sont réinstallés au pouvoir. De mesures nulles, nous allons passer à des mesures négatives.
L’inquiétude et l’anxiété causées par l’immigration font place à une angoisse profonde. Nous en recevons tous les jours des témoignages à notre association.
Que va-t-il se passer ? Sans doute, il va y avoir des « refondations », des « recompositions » des partis politiques.
On peut même imaginer que, dans cinq ans, une majorité entièrement renouvelée soit résolue à porter le fer dans nos plaies. Mais la France ne peut supporter encore pendant cinq ans une immigration équivalent à une ou deux fois la ville d’Orléans, qui accroîtra notre chômage, nos charges, la délinquance l’insécurité, le travail clandestin, les nouveaux pauvres, les SDF et notre déchéance.


On peut aussi espérer qu’un événement imprévu contraindra à de nouvelles élections anticipées. Mais nous n’avons pas le droit de nous contenter d’attendre un événement inattendu, qui peut être grave, voire dramatique.
Alors, nous devons provoquer, de façon pacifique et maîtrisée, le choc salutaire qui contraindra à une redistribution des cartes et à la mise en oeuvre de la politique voulue par la nation.
Comment ? par une manifestation populaire, massive, et paisible, qui exigera un référendum sur un « cahier de doléances » rédigé par une « coordination du peuple français ».
Pour réussir, cette opération doit remplir trois conditions :
- être représentative d’une large majorité de Français : c’est le but de cette « coordination » qui devra unir le plus grand nombre possible d’associations exprimant les volontés de la nation ;
- être trans-politique, donc associer les militants de tous les partis politiques qui approuveront le « cahier de doléances » ;
- enfin, pour réunir une masse populaire, proposer un projet qui soit moralement et humainement irréprochable vis-à-vis de l’immigration, tel que celui qui est développé dans notre livre La France aliénée (éd. Godefroy de Bouillon).
Il doit donc associer une politique simultanée de rapatriement des immigrés ET de développement de l’Afrique.

Rapatriement, pourquoi ?

Parce que l’assimilation a déjà fonctionné pour ceux des immigrés qui sont assimilables parce qu’ils sont des « Français de coeur ». Mais c’est une petite minorité. La grande majorité ne s’est pas assimilée et ne le sera jamais, parce qu’elle est inassimilable, et ce, parce qu’elle ne le peut pas et ne le veut pas.
Or l’évolution démographique montre que vers 2040 l'immigration maghrébine et africaine, essentiellement musulmane, sera majoritaire en France.
La politique d’intégration nous conduit donc à l'assassinat de la France, car qui osera prétendre qu’une France musulmane serait la France ?
Qui osera prétendre que nous avons le droit de léguer à nos enfants une France musulmane sans être marqués du sceau de la honte devant l’Histoire ?
Nous ne pouvons pas laisser assassiner la France.
La « Coordination du Peuple Français » devra imposer une politique de rapatriement pour non seulement couper les pompes aspirantes, mais les inverser, et ce, dans des conditions moralement et humainement irréprochables.

Développement de l’Afrique, pourquoi ?

Parce que l’évolution démographique montre que les 700 millions d’Africains actuels seront 1 milliard dans dix ans et 1,5 milliard en 2025.
Qui prétendra que nous pouvons rester inertes devant ce cataclysme potentiel ? En effet, l’alternative qui s’offre à la France est la suivante :
- ou bien elle poursuit la politique actuelle d’assistanat, qui ne sert qu’à enrichir les dirigeants et appauvrir les peuples. Alors l’Afrique est, à terme, un désastre qui submergera et détruira la France et l’Europe par l’invasion de la misère ;
- ou bien la France mène des actions efficaces d’aide au développement de l’Afrique, avec le concours de ses partenaires européens. Alors l’Afrique devient un marché ouvrant d’immenses perspectives de prospérité réciproque.
Nous avons choisi ce second terme.
Dans cette optique, une équipe de personnalités de notre association, ayant vingt, trente ou quarante ans d’expérience africaine, travaillent à des projets concrets et rentables d’unités modèles de développement agricole ou industriel adaptés à la culture et aux traditions africaines.
L’étape suivante sera la création d’une association bipartite, composée pour moitié d’Africains ou Maghrébins et pour moitié de membres de notre association.
Elle s’appellera « Renaissance africaine » et aura pour mission d’étendre et multiplier ces unités modèles dans tous les Etats d’Afrique qui le souhaiteront.
Ses actions, à l’opposé de la démarche étatiste des subventions payées par le contribuable, devront être financées par des investissements privés, assurances de rentabilité.
Mais nous sommes réalistes et modestes. Notre seul but est de montrer qu’il y a un chemin, dicté par l’évidence du bon sens.

Article publié par Le Figaro du 1er juillet 1997

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