L’AUSTRALIE ROUVRE DES CAMPS POUR LES IMMIGRÉS

OPÉRATION ZEUS XÉNIOS, POUR CONTRER « LA PLUS GRANDE INVASION JAMAIS VÉCUE »

«Le temps de la politique est finie, maintenant place à l’action » : tels sont les mâles propos tenus par le premier ministre australien, Mme Julia Gillard (photo). L’Australie vient de tirer un trait sur la tolérance en matière d’immigration illégale. Les travaillistes au pouvoir vont même rouvrir deux camps de détention sur des îles du Pacifique !
Baptisée « Pacific Solution », la politique du renvoi vers des îles de rétention des bateaux de clandestins interceptés alors qu’ils tentaient de rallier l’Australie vient en effet d’être réadoptée par la même gauche qui l’avait… abrogée il y a quelques années. C’est que la situation est devenue intenable, des bateaux chargés de clandestins en provenance d’Afghanistan et du Sri Lanka arrivant sans cesse chez les Aussies. Depuis le début de l’année, les autorités ont ainsi intercepté plus de cent bateaux transportant quelques 5.000 demandeurs d’asile ! La population, excédée, s’indignait de plus en plus de la mollesse du gouvernement. Les ligues de vertu qui se récriaient contre la réouverture des camps se sont heurtées aux conclusions d’une commission d’experts qui a justifié cette solution « guidée par le sens de l’humanité et de la justice ». Les bateaux chargés de clandestins seront donc détournés de leur route initiale et placés en Papouasie-Nouvelle-Guinée et à Nauru. Contrairement à l’ère conservatrice, aucune durée maximale de rétention n’a été prévue.
D’autres mesures ont été prises, notamment l’interdiction du regroupement familial pour les demandeurs d’asile arrivés par bateaux et le renvoi de ces derniers si leur sécurité n’est pas en danger.

Sérieux bémol, une autre recommandation du groupe d’experts ne va pas dans le sens d’une limitation de l’immigration. Celui-ci a en effet demandé que le quota d’entrée d’immigrés passe de 13.000 à 20.000 par an et que, dans cinq ans, il soit maintenu à 27.000 entrées. Ce qui est loin d’être négligeable pour un pays de 22 millions d’habitants.
Cette politique de fermeté a évidemment provoqué les hurlements de protestations des habituelles associations gauchistes qui accusent Julia Gillard de racisme et de xénophobie. Circonstance aggravante, cette travailliste décidément fort sympathique a même ligué contre elle des groupuscules homosexualistes depuis qu’elle a réaffirmé haut et fort que le mariage ne pouvait concerner qu’un homme et une femme.
« L’arrivée de tant de clandestins sur notre territoire a poussé le pays au bord du gouffre », a déclaré le ministre grec de la Protection du citoyen, Nikos Dendias, en lançant, début août, l’opération Zeus Xénios, le dieu antique de l’hospitalité. Le but ? Reconduire massivement les clandestins à la frontière. Le premier jour, plus de 6.000 immigrés ont été interpellés ! Mais seulement 1.600 ont été placés en centre de rétention, en attendant leur expulsion. Les autres ont été relâchés. Les arrestations ont continué tout le mois d’août. Bilan : près de 13.000 clandestins ont été coincés. Si c’est un tournant significatif dans la politique d’immigration grecque, c’est également une goutte d’eau par rapport aux 100.000 clandestins arrivés pour la seule année 2012 dans ce pays. Même Nikos Dendias en semble ébaubi : « Ce qui se passe aujourd'hui est la plus grande invasion jamais vécue. Depuis l'invasion des Doriens il y a environ 3.000 ans, le pays n'a jamais reçu un tel flot de migrants ».
Les immigrés illégaux, eux, ne sont pas contents du tout et ont décidé de le faire savoir haut et fort en manifestant à plus de 5.000 devant le parlement grec pour dénoncer la hausse des « agressions racistes » dont ils se disent les victimes… Aucun n’a cependant décidé de punir la Grèce en la privant de son éminente compagnie. La police n’a hélas pas eu la présence d’esprit de faire exploser ses statistiques en raflant tous ces braves gens illégalement venus en Grèce. En revanche, les ONG, les associations des droits de l’homme et le Haut-commissariat des réfugiés des Nations unies avaient fait le déplacement, toujours prompts à défendre les clandestins et à dénoncer l’attitude des Grecs de souche qui « menacent la démocratie ».
Il faut dire que certains Grecs, excédés de la situation de leur pays, ont décidé de faire respecter la loi eux-mêmes. Comme l’un de ces militants de l’Aube Dorée, parti populiste radical, qui déclarait au Figaro que, « si envoyer un immigré illégal à l'hôpital est une manière de le dissuader de rester, alors c'est bien. Au moins, ça lui servira de leçon. » On ne peut pas approuver ces fortes paroles, mais il faut comprendre l’exaspération qu’elles traduisent. Parallèlement à ces actions, l’Aube Dorée organise des distributions de vivres pour les Grecs. Seuls ceux montrant patte blanche et leur carte d’identité ont droit aux paquets de pâtes, lait, pommes de terre ou aux litres d’huile distribués aux nécessiteux.
Les media occidentaux critiquent presque unanimement cette politique de répression de l’immigration, oubliant que la Grèce est une porte de l’Europe qui nous protège lorsqu’elle est un rempart ; mais nous expose à de graves troubles si elle favorise l’appel d’air de l’immigration illégale. “

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