LES TRIBUS DU CRIME Partie 3 :

Les mafias chinoises et romanichelles en France
Nous concluons l’étude consacrée aux bandes criminelles ethniques sévissant sur le territoire français, fondée sur les travaux de Frédéric Ploquin, journaliste à l’hebdomadaire Marianne. Pour ce dernier volet de notre série, découvrons comment les criminels chinois et romanichels écument notre territoire.
Les organisations criminelles chinoises sont nombreuses et essaiment dans le monde entier. Outre les grandes villes africaines et américaines, elles investissent massivement l’Europe depuis quelques années. Le domaine préféré de ces criminels ? L'évasion fiscale, où ils sont passés maîtres. La mafia chinoise traite l’argent produit par les activités licites de la communauté, dans les commerces et restaurants, elles-mêmes financées au départ par des fonds illicites venus de Chine. Mais elles prêtent également leurs circuits parallèles aux autres communautés du crime afin de blanchir leur argent sale.

« Elles touchent par ailleurs des dividendes sur l’immigration clandestine, la prostitution à usage communautaire, la drogue, le recel d'objets de luxe, notamment la maroquinerie, la contrebande de cigarettes, le racket et les salles de jeu clandestines », détaille Frédéric Ploquin.
On retrouve dans ces organisations chinoises toutes les caractéristiques des mafias, à commencer par l'omertà et les règlements de comptes. En France, une de leurs spécialités est le blanchiment d’argent grâce à l'achat de bars-PMU. Outre de possibles manipulations sur les tickets gagnants des jeux à gratter, ces bars permettent de vendre des cigarettes de contrebande : plus de 90 % seraient fabriquées en Asie, en particulier en Chine. Les douaniers et policiers européens sont souvent gênés dans leurs enquêtes par la barrière de la langue et l'enfermement communautaire de ces populations. Heureusement pour les forces de l'ordre, la mafia trahit souvent sa présence par des règlements de compte et des enlèvements intracommunautaires.

VÉHICULES DÉVALISÉS
Penchons-nous maintenant sur une toute autre organisation, celle des Romanichels, également appelés « Roms » ou « Manouches ». Souvent confondus avec les Roumains, ils n’ont pourtant rien à voir avec ces derniers. Ce sont en effet des immigrés issus des basses castes indiennes et arrivés en Europe centrale au XIVe siècle. Gardant leurs coutumes et leurs traditions, ils ne se sont jamais assimilés. Pire, certains d'entre eux écument notre continent, multipliant les rapines et forçant nombre de leurs congénères à se livrer, sous peine de représailles, à des activités criminelles.
Certains voyous romanichels, basés en Roumanie, se spécialisent dans le vol de fret, à commencer par le « vol à la bâche », qui consiste à repérer des camions stationnés le long des axes routiers et à les éventrer pour rafler leur contenu.
Ce mode opératoire, simple et efficace, leur a permis des « coups » aux recettes juteuses. Le chef des opérations reste en Europe centrale et envoie ses hommes de main sur les aires d’autoroutes françaises ou européennes. Lorsqu’ils ont ciblé un camion isolé, ils coupent la bâche au cutter et photographient le contenu, afin de solliciter en direct l'avis d'un logisticien basé au pays. Les produits à haute valeur ajouté et facilement revendables, tels que les cosmétiques, ordinateurs, téléviseurs, matériel électroménager, ont les faveurs de ce réseau. En cas de feu vert, la marchandise est alors placée à bord de camionnettes qui partent, direction le pays d'origine, via la plaque tournante allemande. Au sein de l’espace Schengen, c’est un jeu d’enfants, pour ces voleurs, que de laisser leur butin à leurs relais locaux et de repartir tranquillement pour la France, la Belgique ou l'Italie avec un véhicule vide. Non armés, ne recourant pas à la violence, ces pilleurs de camions n'encourent que des peines de prisons mineures en cas d'arrestation. L’Union européenne est leur « terrain de jeu ». La partie est d'autant plus facile que bien des chauffeurs routiers, en transit, ne prennent même pas le temps de porter plainte.  
Parmi ceux que l'on appelle communément les gens du voyage, les services de police distinguent les Manouches, les Barengris et les forains. Ces derniers se contentent généralement de faire tourner leurs manèges, alors que les deux autres groupes abritent des organisations criminelles. Les voyous manouches sont spécialisés dans les vols par ruse et les cambriolages. Selon Ploquin, ils ont emprunté la technique du vol par ruse au milieu juif, consistant à se faire passer pour des policiers ou des agents du gaz pour entrer chez les personnes âgées et rafler leurs économies, sans violences et en toute discrétion. Ils forment également les meilleurs escrocs au faux jade et au faux ivoire.

DES ROMANICHELS COMMETTENT 70 % DES VOLS DANS LE MÉTRO !
Les Barengris constituent, quant à eux, des organisations criminelles essentiellement claniques, voire familiales. Les voleurs font vivre tous les autres membres du groupe... quand ils ne les exploitent pas ! Leur nomadisme leur assure une grande discrétion et facilite leurs opérations. « lls sont parfois trahis par les liasses de billets planquées dans la double paroi de la caravane ou la Porsche Panamera immatriculée au nom de la grand-mère de 87 ans, mais leur mode d'habitation est une protection aussi efficace que peuvent l'être la cité pour le milieu maghrébin ou le village de montagne pour le milieu corse. La plus grosse fabrique de fausse monnaie démantelée en France, en juin 2O12, était ainsi installée dans un garage planqué au milieu d'une zone temporairement habitée par des Manouches », raconte Frédéric Ploquin.
Et puis, il y a les Roms, le « lumpenproletariat du crime » comme les appelle le journaliste de Marianne. Détestés en Roumanie, Bosnie ou Bulgarie, ils débarquent chez nous et viennent s'installer dans des campements autour des grandes villes. Ces implantations sauvages sont autant de bases d’où les chefs de camp envoient les mineurs dévaliser les touristes dans les transports en commun et mettent les filles sur le trottoir. On se souvient du démantèlement d'un réseau de voleuses à l'automne 2010, qui avait marqué les esprits. Une centaine de jeunes filles travaillaient pour le compte du clan Hamidovic, Roms de Bosnie. Chacune rapportait chaque jour entre 200 et 500 euros, que venaient collecter les hommes de main du patron, Fehmi Hamidovic. Celles qui faiblissaient subissaient des violences, y compris sexuelles. Mineures, elles étaient le plus souvent relâchées à peine arrêtées. On ne leur en attribuait pas moins près de 70 % des vols à la tire commis dans le métro parisien !
Criminalité très bien organisée, où tous les secteurs susceptibles de rapporter de l’argent sont écumés et qui créent une économie parallèle, qui elle, ne connaît pas la crise.
De manière générale, si Frédéric Ploquin ne peut donner,en l'absence de statistiques ethniques autorisées, de pourcentages précis en termes de criminalité isolée ou de délinquance, il nous montre, par cette enquête sans parti pris, que la majeure partie du crime organisé en France est sous la coupe de groupes étrangers. Il devrait y avoir de quoi alarmer le gouvernement, l'opposition et une bonne partie de l'électorat ! Car la solution pour faire fortement chuter la criminalité dans notre pays semble naturellement passer par une inversion des flux migratoires, une meilleure maîtrise des frontières... Sans parler d'un durcissement des sanctions pénales.

Frédéric Petit

Vous êtes ici : Accueil Actualités LES TRIBUS DU CRIME Partie 3 :