Ces bandes de l’est qui pillent nos campagnes

La négation de la réalité sévit chez nos politiques et dans les media, mais le constat est bien là : au fil des mois, on observe une intensification des actes de pillages, cambriolages et vols en tout genre dans nos campagnes. Si celles-ci ont toujours plus ou moins été le terrain de chasse de quelques brigands et autres bandits de grands chemins, plutôt rares autrefois, nous sommes aujourd’hui face à de véritables réseaux mafieux dont les moyens dépassent largement ceux des polices et gendarmeries locales et où se distinguent les bandes de l’est, principalement des Romanichels, avides de métaux, de matériels agricoles et de récoltes.

 

L’été 2013 a été marqué par une recrudescence des vols sur les exploitations agricoles françaises. Cultures de vergers pillées, réservoirs des tracteurs siphonnés, câbles d’irrigation arrachés, animaux dépecés… ». Après avoir demandé une réaction du ministre de l’intérieur, Manuel Valls, la FNSEA explique que « nous ne sommes plus au stade du vol artisanal, mais bien à l’heure des réseaux ! »

toujours connu le vol de ferraille, de cuivre ou de câbles », cette fois, « on touche aux biens alimentaires. On parle d’entrepôts entièrement vidés. L’évolution de cette criminalité nous inquiète ». Rien que pour l’été 2013, six tonnes de blé ont été dérobées en une nuit dans la Nièvre, onze tonnes de nectarines embarquées sur des palettes dans les Pyrénées-Orientales, 300 litres de fioul siphonnés d’une cuve dans l’Aube, des moutons dépecés chez un éleveur du Puy-de-Dôme… et le bilan s’alourdit d’année en année !

 

Quand on sait qu’une moissonneuse-batteuse siphonnée, c’est 600 litres de gazole, on est forcément une cible », constate Hervé Péloffi, président de la FRSEA (Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles) Midi-Pyrénées. Résultat : les paysans se protègent. La vente de caméras de surveillance monte en flèche, les systèmes d’irrigations, prisés des voleurs de cuivre, sont sous alarme, les boîtiers de contrôle des enclos lestés de très lourdes charges de métaux. Ils se protègent, mais bientôt viendra, comme chez les petits commerçants des centres-villes, la nécessité de l’autodéfense, précipitée par l’inaction des pouvoirs publics.

On a appelé la police sans sortir de la bagnole. Ils ont interpellé vingt minutes plus tard deux Roumains à un péage d’autoroute en direction de Toulouse. Les câbles étaient dans la malle », explique-t-il. Hervé Péloffi prévient : « Le monde agricole ne pèse rien au niveau électoral, donc on l’abandonne. Mais on est capable de se sécuriser, et certains risquent de passer à l’échelle supérieure pour se faire justice. »

saisie colossale » d'acier et d'autres matériels volés a été effectuée lors d'une opération menée par 120 gendarmes dans cinq camps de Roms dont certains habitants sévissaient dans la région de Montpellier.

er janvier 2013, soit +25% sur un an. Le rapport ajoute que les bandes albanophones (Kossovo ou Albanie), présentes surtout en région parisienne ou Rhône-Alpes, se sont spécialisées dans le trafic de cocaïne, d'armes, de cigarettes et de métaux. Elles sont même parfois « le relais des trafiquants de cités ». Le document rapporte aussi que les groupes issus de la communauté romanichelle sont concentrés dans l’exploitation de mineurs et dans le trafic de la mendicité. Sur 52 réseaux de prostitution démantelés en 2012-2013, 23 provenaient de Roumanie.

 

Y-a-t-il vraiment une flambée des pillages dans les campagnes ? », s’interroge Libération, en insinuant que cela n’est pas le cas, alors que le contenu de son article prouve qu’elle a bel et bien lieu. Exemple parmi d’autres d’une attitude coupable qui favorisel’extension de l’insécurité de nos villes à nos campagnes.

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