Brigitte Bardot toujours politiquement incorrecte !

CENSURE

Brigitte Bardot toujours politiquement incorrecte !

 

Face à la généralisation, en France, de l’abattage rituel (halal et casher) et l’immobilisme des pouvoirs publics, huit grandes organisations de protection animale* – dont la Fondation Brigitte Bardot – ont présenté, le 10 novembre, à l’Assemblée nationale, la première campagne d’information sur la cruauté de l’abattage sans étourdissement et la tromperie des consommateurs. Une communication difficile, car leur campagne d’affichage a été censurée ! Les organisations de protection animale souhaitaient attirer l’attention sur les réalités de l’abattage sans étourdissement grâce à la publication et à l’affichage de deux visuels. Mais, le 8 novembre, l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité) interdisait leur placardage public sous prétexte qu’ils étaient de nature « à ridiculiser ou à choquer » les adeptes des rites concernés. Dès lors, il devenait impossible pour les organisations de protection animale de lancer leur campagne, en dehors d’Internet ou des media soucieux de soutenir leur cause.
Dans un communiqué commun, ces associations dénoncent les « souffrances inacceptables » endurées par les animaux « égorgés à vif, en pleine conscience ». Les associations dénoncent également « une dérogation qui devient une règle », car l’abattage rituel, pour des raisons de profits et de faiblesse politique face aux revendications extrémistes et communautaristes, se généralise en France (voir page 3). Cette dérive, qui constitue une infraction à la réglementation, inquiète les autorités européennes, qui envisagent la mise en place d’un étiquetage précisant le mode d’abattage de l’animal (avec ou sans étourdissement). « Le ministre de l’Intérieur, nous apprend le communiqué, n’a toutefois pas caché que le gouvernement s’opposerait à cette transparence et qu’il veillerait à ce que ce projet communautaire d’étiquetage des viandes n’aboutisse pas ».
* Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs ; Fondation Brigitte Bardot ; Fondation assistance aux animaux ; Protection mondiale des animaux de ferme ; Conseil national de la protection animale ; Société nationale pour la défense des animaux ; Confédération nationale des SPA de France ; Association Stéphane Lamart Spécial halal !

MILITANTISME

Comment échapper au halal ?  

L’abattage halal choque profondément les consciences européennes. Imposant l’égorgement sans étourdissement préalable de l’animal, ce mode d’abattage condamne ce dernier à souffrir atrocement pendant dix à quinze minutes. C’est la raison pour laquelle toutes les réglementations européennes imposent l’immobilisation et l’étourdissement préalables de l’animal de boucherie avant son exécution, et l’usage de procédés de mise à mort instantanée. Sauf exception pour raisons religieuses.

SUÈDE, NORVÈGE, ISLANDE, SUISSE, AUTRICHE, NOUVELLE-ZÉLANDE REFUSENT L’ABATTAGE RITUEL
Certains pays refusent les dérogations religieuses au nom de la défense des droits de l’animal et de leurs traditions nationales : c’est le cas de la Suède, de la Norvège, de l’Islande, de la Suisse et de certaines provinces autrichiennes. C’est aussi le cas de la Nouvelle-Zélande qui vient d’interdire le mode d’abattage halal.
Ces pays (sauf la Nouvelle-Zélande) subissent des pressions politiques et judiciaires : notamment celle de la Cour européenne des droits de l’homme, qui considère que l’abattage rituel relève de la liberté religieuse.
D’autres pays autorisent les dérogations religieuses permettant d’échapper à la réglementation protectrice des animaux. C’est notamment le cas de la France : la quasi-totalité des moutons, la moitié des poulets et 20 % des bovins y sont abattus halal pour des raisons où le mercantile rejoint le religieux ; ce qui pose un vrai problème.

L’ABATTAGE HALAL : FILIÈRE QUI SE GÉNÉRALISE EN FRANCE
Certes, on peut comprendre certaines préoccupations religieuses, même lorsqu’elles peuvent paraître barbares à celui qui ne les partage pas. En revanche, il n’est guère acceptable d’être obligé de manger halal sans le vouloir et sans le savoir. C’est pourtant le cas de la majorité des consommateurs français :
* lorsqu’ils prennent leurs repas dans les cantines ou les restaurants d’entreprises, d’écoles ou de collectivités ;
* lorsqu’ils achètent des plats cuisinés ;
* lorsqu’ils mangent du mouton ;
* parfois, lorsqu’ils se fournissent en viande de boeuf, en particulier dans les grandes surfaces de distribution (produits Bigard-Charal, notamment). Il n’est pas acceptable d’être obligé de manger halal sans le vouloir ni le savoir. Pour éviter cette situation profondément anormale, il y a deux solutions :
* la première, la plus radicale, consisterait à revenir sur la totalité, en tous les cas sur la majorité, des dérogations accordées ; dans la mesure même où il est pour le moins anormal que les dérogations deviennent, dans les faits, la règle ;
* la seconde, plus souple, consisterait à imposer une traçabilité des conditions d’abattage ; en clair : le consommateur devrait pouvoir savoir si la pièce de viande qu’il consomme (au détail ou dans un plat cuisiné) a été abattue dans des règles conformes à la réglementation.
Que les musulmans puissent manger halal en France, c’est une chose dont on peut à la limite discuter. Mais que les non-musulmans soient contraints de manger halal ou crypto-halal, ce n’est pas acceptable. Polémia

 

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