L’AGRIF : 25 ANS DE COMBAT AU SERVICE DE LA FRANCE

L’AGRIF : 25 ANS DE COMBAT AU SERVICE DE LA FRANCE

 

Entretien avec Cécile Montmirail
Journaliste à Présent et auteur de La Preuve par l’AGRIF

 

Cécile Montmirail vient de publier La Preuve par l’AGRIF (éditions Godefroy de Bouillon), un livre racontant les vingt-cinq ans de combat judiciaire et de militantisme menés par l’Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect de l'Identité Française et chrétienne présidée par Bernard Antony. Entretien.



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Pourquoi avoir écrit cette histoire de l’AGRIF ?

L’AGRIF a aujourd’hui 25 ans. Cette histoire salue d’abord le sens politique de son fondateur, Bernard Antony, et des avocats qui ont été à l’origine de cette association, car ils ont su démasquer le réel objectif de l’antiracisme qui a été créé non pas pour défendre des personnes injustement discriminées, comme le prétendait ses promoteurs, mais bien pour détruire l’identité française et chrétienne. Car, en retraçant l’histoire des procès où l’AGRIF s’est illustrée, on peut clairement voir que cette idéologie, avatar de la dialectique marxiste-léniniste, s’est en fait traduite dans les faits par une discrimination antifrançaise et antichrétienne. d’où le sous-titre de l’ouvrage. En réalisant ce travail, je souhaitais aussi donner à l’AGRIF un outil capable de faire connaître son action pour mobiliser la jeunesse qui peut parfois se sentir démunie quant aux moyens pour défendre sa patrie à un moment où elle est de plus en plus souvent bafouée.

Pourtant, aujourd’hui, la droite parlementaire et le gouvernement semblent s’intéresser de très près à la question de l’identité nationale...
En discours, oui, et encore, si l’on s’en tient à la surface ! Le pseudo-débat sur l’identité nationale est vicié. Pour information, la contribution de Bernard Antony, président de l’AGRIF, n’a toujours pas été prise en compte sur le site officiel du gouvernement à l’heure où je vous parle. (On peut cependant la lire sur son blogue). C’est dire si les choses sont « cadrées ».

Que reprochez-vous, précisément, à l’équipe gouvernementale ?
Il est incontestable qu’en dehors des discours électoraux qui permettent de ratisser les voix des électeurs sincèrement attachés aux valeurs traditionnelles théoriquement propres à ce camp, la droite parlementaire a plutôt accentué le pouvoir des institutions créées par la gauche pour empêcher le peuple français de se défendre contre les attaques qui étaient perpétrées contre son identité. Ce fut le cas lors de la cohabitation, sous François Mitterrand, quand Charles Pasqua créa les cellules Gaubert chargées de traquer les racistes et qui refusa la participation de l’AGRIF, tandis que les associations gauchistes étaient toutes conviées.
C’est le cas, aujourd’hui encore, avec les pouvoirs qui sont donnés à la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité des chances), autorité créée sous l’impulsion de l’Union européenne et dont les pouvoirs ont été considérablement accrus par le gouvernement de M. Fillon. Rappelons au passage que la HALDE est une autorité inquisitoriale qui prône et fait appliquer la discrimination dite « positive » au sens le plus large dans l’espace social. N’est-ce pas la HALDE qui s’est, dans un rapport sur les manuels scolaires, inquiétée sans rire du fait que la reproduction des animaux était présentée uniquement sous l’angle de l’hétérosexualité, donc en s’inscrivant dans une démarche homophobe ? Toujours prompte à lutter contre les discriminations à l’embauche, cette institution n’a rien trouvé à redire quant le patron de L’Oréal a écrit que les candidats dont le nom était d’origine étrangère avaient plus de chances que ceux dont le nom était d’origine française d’intégrer son entreprise ; ou quand Mme Lauvergeon a indiqué que chez Areva, à compétences égales, l’on choisira « autre chose que le mâle blanc, pour être clair ». A ma connaissance, le gouvernement ne s’est pas ému de cette sélectivité dans le combat.

Vous n’êtes pas tendre non plus avec les autorités catholiques de notre pays, coupables, selon vous, de passivité face aux attaques dont étaient victimes les chrétiens
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Là aussi, les faits sont têtus, même s’il ne faut pas faire de généralité. Il y a en effet des centaines de prêtres et de clercs qui sont membres de l’AGRIF et qui lui apportent leur soutien. Mais, en exhumant les archives de l’AGRIF, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir l’attitude qui fut celle des prélats en charge de conduire et protéger le peuple des fidèles. Pendant des années, tandis que les images du Christ étaient détournées et utilisées à des fins commerciales, leurs réactions se limitèrent à de vagues protestations verbales. Face au mutisme des évêques de France, ce fut l’honneur de l’AGRIF de défendre devant les tribunaux Jean-Paul II et, à travers lui, tous les catholiques, à chaque fois qu’il fut insulté et calomnié parce qu’il avait eu l’audace de remettre en cause ce qu’il avait lui-même qualifié de « culture de mort ». Aujourd’hui encore, non contents d’avoir vidé les églises, ils favorisent par leur mollesse, et parfois carrément leur action, l’expansion de l’Islam. Beaucoup ont protesté contre les caricatures de Mahomet, tandis qu’aucun ne l’a fait pour celle du Christ qui, au même moment, était présenté dans Libération sur la croix dans une position ignominieuse. Fort heureusement, le conformisme des évêques est désormais ébranlé, certains ayant rejoint l’AGRIF.

Que peut faire l’AGRIF, aujourd’hui ?

L’AGRIF a d’abord une grande vertu. Même si ses actions peuvent ne pas aboutir, en cela, elle agit comme un révélateur de la réalité du milieu politico-judiciaire de notre pays et sème le trouble dans sa jurisprudence, empêtrée dans ses contradictions. Comment être pris au sérieux quand, sous prétexte de la loi, des campagnes de testing (sic) sont lancées avec l’aval des autorités pour débusquer les discriminations à l’embauche ; et, dans le même temps, condamner l’AGRIF dans les procès où elle dénonce la politique de « diversité » qui prône la discrimination des blancs à l’embauche ? Ensuite, l’AGRIF a désormais une réelle expérience du combat judiciaire. L’idéologie antiraciste qui s’illustre par la haine des identités nationales et des chrétiens est en cours de diffusion sur l’ensemble du continent. C’est pourquoi l’AGRIF est consultée par des groupes de toute l’Europe, soucieux de défendre leurs identités et conscients que le terrain judiciaire est désormais un terrain de combat. En France, l’AGRIF est aussi une association capable de fédérer les énergies des personnes de bonne volonté en dehors de tout esprit partisan. Elle est déjà la plus grande association antiraciste de France par le nombre de ses adhérents, les autres ne vivant que de subventions. Elle a vocation à devenir le mouvement le défense des Français et des chrétiens en France, capable de peser sur les décisions du gouvernement.
Propos recueillis par Frédéric Petit

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