La droite populaire contre le droit de vote des immigrés

Dès la victoire de la gauche aux sénatoriales, Martine Aubry a agité l’épouvantail mitterrandien du « droit de vote pour les étrangers aux élections locales ». Son objectif avoué était de fédérer son camp en chassant sur les terres des Verts et de l’ultragauche. Le vainqueur des primaires, François Hollande, reprend ce funeste projet à son compte

C’est pour faire capoter cette manoeuvre que, le 12 octobre, le ministre des Transports, Thierry Mariani, également patron de la Droite populaire (courant droitier de l’UMP), a décidé de lancer une pétition nationale pour s’opposer à l’octroi du droit de vote et d’éligibilité aux étrangers.

Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Minute, il s’explique : « Il est important de s’opposer de manière ferme et définitive à ce qui constitue l’une des plus alarmantes propositions du Parti socialiste depuis 1981. (…) Cette mesure est néfaste car elle foule au pied le principe républicain de la souveraineté nationale. L’exemple des pays européens où les étrangers ont le droit de vote nous prouve qu’il existe un risque sérieux de favoriser des partis communautaires ou d’exacerber les pressions – notamment confessionnelles – sur les élus locaux ».

Selon Mariani, « le droit de vote des étrangers favoriserait, à terme, l’éclatement de la nation ». Et lorsque certains, dans son propre camp, plaident pour accorder ce droit aux étrangers installés chez nous de longue date, il s’insurge : « Ces étrangers ont eu des années pour devenir français, mais n’en ont pas saisi l’opportunité. (…) Je ne vois pas pourquoi ils bénéficieraient des privilèges des citoyens français ! »

Les députés de la Droite populaire ont tenu une conférence de presse pour présenter cette pétition. Les journalistes ont pu y découvrir, projetée sur un écran, la célèbre main de SOS-Racisme – non plus jaune, mais blanche – portant l’inscription « Touche pas à mon vote ! ».
« Nous attendons des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de signataires » et « sans bourrer les urnes, comme cela a été fait récemment aux primaires du Parti socialiste », a déclaré le député UMP des Bouches-du-Rhône, Richard Mallié. Thierry Mariani, lui, a rappelé les conséquences « lourdes » du droit de vote des étrangers : « Dans certaines communes, ils peuvent représenter 10 % ou 20 % du corps électoral, ce qui peut faire basculer une élection ».
Jean-François Copé a déclaré, rue La Boétie, « partager l’idée d’une opposition au droit de vote » des étrangers aux élections locales comme aux élections nationales. Signera-t-il la pétition lancée par la Droite populaire ? « Je ne sais pas (…). Comme je suis secrétaire général de l’UMP, il est un peu difficile pour moi de signer des pétitions »… De même, se refuserait-il à accorder un entretien à Minute (qui ne lui en demande d’ailleurs jamais). Plutôt que de faire voter les étrangers, il a déclaré sans rire « préférer qu’on facilite les naturalisations », ce qui « est le cas » actuellement…
Mariani, lui, au contraire, estime qu’au-delà du droit de vote des immigrés il est important de maîtriser les flux migratoires et de restreindre l’accès au séjour et, plus encore, à la naturalisation des étrangers : « L’immigration doit être contrôlée et maîtrisée ». Pour lui, il faut « mettre fin à l’automaticité de l’acquisition de la nationalité française ; restreindre le regroupement familial en supprimant son automaticité ; s’attaquer aux causes de l’immigration en proposant un plan Marshall du co-développement ; supprimer toute aide publique aux associations venant en aide aux étrangers illégaux ; limiter l’assistance au strict minimum vital pour les étrangers illégaux ; rendre possible le non-renouvellement du titre de séjour à tout étranger condamné à une peine de prison d’au moins un an… » (autrement dit, rétablir la prétendue « double peine » supprimée par son chef, Nicolas Sarkozy). « Ce ne sont là, dit-il, que des mesures de bon sens, parfaitement démocratiques et déjà en cours dans divers pays européens ». Et Voix des Français pourrait parfaitement y souscrire… Hélas, Mariani est loin de faire la loi à l’UMP : la majorité a eu huit ans pour mettre cette politique en pratique et n’a pourtant rien fait !
Ce serait à cause de cette inaction que Mariani – qui en a eu assez de voir ses amendements contre l’immigration rejetés par son propre camp – aurait décidé de fonder la Droite populaire : « Il fallait structurer le puissant courant droitier qui existe au sein de l’UMP. Plus la Droite populaire sera soutenue par les Français, plus nous pourrons imposer nos thématiques, c’est la loi du rapport de forces ». Si son camp ne le soutient pas, aux législatives de 2012, la Droite populaire pourra toujours passer des alliances locales avec le Front national : ce serait encore le meilleur moyen de faire avancer les choses !
Frédéric Petit

 

 

 

MAYOTTE , DÉPARTEMENT FRANÇAIS

à feu et à sang !

Durant plusieurs jours, l’île de Mayotte – que des politiciens irresponsables ont, par misérable calcul électoral, et sans avoir préalablement consulté le peuple français, transformé en département –, a vécu un véritable climat insurrectionnel.
Pour mémoire, ce Lampedusa d’outre-mer ne produit rien et l’immense majorité de sa population est au chômage ou vit des prestations généreusement versées par la France ; à 60 %, ses habitants, qui ne parlent que le swahili ou le malgache, sont musulmans et polygames ; et, sur 200.000 habitants, l’on compte au moins 60.000 immigrés clandestins. Quant à la maternité de Mamoudzou, elle met au monde chaque année 7.000 enfants, dont 80 % nés de mères immigrées originaires de toute l’Afrique orientale et jusqu’à la cuvette du Congo, qui deviendront nos compatriotes.
Pour donner une apparence de légitimité à cette départementalisation, les politiciens irresponsables qui nous gouvernent ont organisé un simulacre de référendum concernant les seuls habitants de Mayotte, à l’exclusion des Français métropolitains – qui, pourtant, vont de leurs deniers assurer le suivi de l’opération… Cette seule population appelée à voter n’allant pas refuser les avantages sociaux promis par le nouveau statut de l’île, ce fut donc à 95 % qu’elle plébiscita la départementalisation, synonyme pour elle d’alignement sur les prestations de l’assistanat servies en métropole.
Cette manne tardant à être concrétisée, nos « chers » compatriotes ont entrepris de détruire avec méthode les équipements ultra-modernes payés par les Français hexagonaux. Une fois de plus impuissant et dépassé par les évènements, le gouvernement français va, à quelques mois d’un scrutin dans lequel il joue sa survie, acheter la paix sociale en acceptant les exigences des Mahorais, qui seront soldées par les impôts des autres Français.
Face à ce véritable diktat qu’est la départementalisation de Mayotte, le plus effroyable est que, politiquement, il sera très difficile de revenir en arrière, c’està- dire au statut antérieur, qui permettait de maintenir cette île de l’océan Indien dans l’ensemble français, mais sans avoir à subir les conséquences dramatiques de cette surréaliste départementalisation.
Bernard Lugan, historien, directeur de L’Afrique Réelle (www.bernardlugan.blogspot.com)

 

 

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