Les causes occultées de l'insécurité

immigration, déresponsabilisation, laxisme judiciaire

L’Occident, et notamment la France, souffre d’une montée de l’insécurité de plus en plus forte depuis la fin des années 1960. Les causes de la criminalité galopante sont multiples, mais l’immigration en est une des principales.

Les statistiques montrent que le nombre de crimes et délits était de 1,5 million au début des années 1960. Ce chiffre est resté stable pendant des années et s’est mis à augmenter à partir de 1968 ; il n’a alors cessé de croître pour atteindre 4,5 millions de crimes et délits aujourd’hui. La montée du crime est un indicateur important du phénomène de « décivilisation » qui atteint aujourd’hui l’Occident. Officiellement, on parle d’« insécurité » plutôt que de criminalité, car la pensée technocratique des oligarques est toujours tournée vers les causes matérielles et formelles des phénomènes. On préfère ne pas évoquer la responsabilité des hommes (cause motrice) et ne pas s’interroger sur les finalités de la société (cause finale).

 

LE RÔLE NÉFASTE DE L’IMMIGRATION

Les causes matérielles sont le chômage, les revenus insuffisants, l’urbanisme inhumain des banlieues : ces causes de la délinquance jouent un rôle, mais à notre avis, c’est mineur. J’ai été député de Calais, ville où le chômage était considérable et l’urbanisme catastrophique : pourtant, le taux de violence urbaine était très faible. L’une des raisons était l’absence d’immigration. L’immigration est un facteur important de la criminalité et de la délinquance : il n’est que de visiter une prison pour s’en rendre compte. Les prisons sont d’ailleurs un des lieux où l’administration organise volontairement la ségrégation entre les races et les ethnies. Mettre un noir dans un quartier arabe ou un Chinois parmi les noirs est en effet extrêmement dangereux pour l’intrus ethnique. Plus généralement, le déracinement est un facteur de délinquance. L’enracinement dans la famille, le métier, la patrie est responsabilisant. Car la criminalité est liée à la déresponsabilisation des individus.

LA DÉRESPONSABILISATION DES INDIVIDUS

Le pourcentage d’individus immoraux a tendance à croître aux deux extrémités de l’échelle sociale. Comme dans un verre de vin nouveau, la lie tombe au fond et l’écume monte à la surface. Aristote avait déjà noté que la moralité était plus répandue dans les classes moyennes. Les très pauvres, pas uniquement en argent, mais aussi en capital éducatif, ont plus de risque de devenir délinquants. Les très riches peuvent perdre le sens des responsabilités et certains prendre des habitudes criminelles : on a cité souvent les oligarques russes du temps de Boris Eltsine, mais les Russes n’ont pas du tout le monopole de ce phénomène. Madoff ou les dirigeants d’Enron sont des Américains. Strauss-Kahn est un Français. C’est pourquoi la loi doit mettre les hommes en situation de responsabilité. L’endettement délirant de certains Etats en Europe et aux Etats-Unis est le produit de décisions humaines, à n’en pas douter. Les responsables furent souvent des banquiers managers qui jouent avec l’argent des autres (ils ne sont pas propriétaires des banques) et surtout des hommes politiques soucieux de faire des cadeaux catégoriels pour se faire réélire. Tant que les hommes politiques ne seront pas obligés de rendre des comptes au peuple par des référendums d’initiative populaire, le danger sera présent.

LE LAXISME LÉGISLATIF ET JUDICIAIRE

Il est évident que la criminalité est liée au sentiment de l’impunité. L’efficacité d’un bon système répressif (comme à Singapour) ne peut pas être sérieusement contestée. Mais l’oligarchie, notamment médiatique, qui ne vit pas quotidiennement les ravages de la délinquance généralisée, parce qu’elle vit dans les beaux quartiers, n’a pas la « vérité existentielle » sur le sujet. C’est pourquoi, là où la démocratie directe existe, les référendums modifient les lois dans le sens d’une répression plus efficace du crime. En l’absence de démocratie directe, ce sont souvent les militaires qui rétablissent l’ordre compromis par les politiques : voir les exemples, certes différents, de Poutine ou du général de Gaulle (voire de Franco). L’Occident, et notamment la France, souffre d’une montée de l’insécurité. Les oligarques qui ne vivent pas celle-ci en raison de leurs privilèges, penchent pour le laxisme. Le rétablissement de l’ordre suppose donc la réduction de leur pouvoir. Socialement, cela passe par un rôle plus important des catégories sociales « héroïques », c’est-à-dire dévouées au bien commun, comme l’armée ou le clergé ; politiquement, cela passe par l’instauration de la démocratie directe.

Extraits d’une conférence de l’association Agir pour la démocratie directe, prononcée le 21 novembre dernier sur le thème : « La France et le gouffre de l’insécurité : la montée du crime en Occident ».

Yvan Blot, cofondateurdu Club de l’Horloge, ancien député européen, est président de l’association Agir pour la démocratie directe qui réclame une réforme de la constitution de la République française pour y introduire, au niveau local et national, des mécanismes de démocratie directe (référendum d’initiative populaire).

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