LA CIRCULAIRE VALLS SUR LES ILLÉGAUX : LE ROBINET RESTE GRAND OUVERT

Ayant pour but « de mettre fin à l’arbitraire préfectoral », une circulaire du ministère de l’Intérieur sur les immigrés illégaux a été publiée fin 2012.
Si la volonté de clarifier les conditions d’obtention d’un titre de séjour pourrait être louable, le résultat l’est évidemment beaucoup moins : il reste bien peu de possibilités de le refuser à un immigré illégal. Cette circulaire va créer un appel d’air en provenance des pays africains, où des centaines de milliers de personnes brûlent de venir profiter de notre système d’allocations.
Pour les immigrés illégaux parents d'enfants scolarisés, il faudra désormais justifier de cinq ans de présence sur le territoire (au lieu de dix) pour prétendre à une régularisation.


Malgré cette circulaire laxiste, Manuel Valls est parvenu à susciter la colère de la Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués). Cette association, favorable au grand métissage de la France, déplore que la circulaire ne retienne que les fiches de paie comme preuve du travail : « Cela laisse de côté toutes les personnes travaillant au noir » ! Selon Sarah Belaïsch, dirigeante de la Cimade, il faudrait carrément légitimer le travail illégal – et donc peser toujours plus sur l’emploi des Français de souche. Le changement concerne également la régularisation des immigrés illégaux pour motif familial ou privé. L'ouverture du regroupement familial pour un conjoint étranger illégal représente notamment une évolution importante. Les immigrés salariés, même illégaux, n'auront plus à justifier de douze mois de travail chez le même employeur. Il devront prouver une ancienneté de 8 à 30 mois, mais pourront avoir changé d'employeur.
Les jeunes adultes arrivés avant seize ans pourront également recevoir une carte de séjour, en attendant une carte d'identité. Quant à la question du nombre des régularisations, aucune volonté de changer pour l’instant : 30.000 régularisations d'immigrés illégaux auront lieu chaque année. Selon Manuel Valls, il pourrait même y avoir, « dans un premier temps, une augmentation ponctuelle des régularisations ».
La droite – qui a pourtant fait entrer plus d'immigrés sous Sarkozy que sous le gouvernement socialiste de Lionel Jospin – s’est empressée de condamner cette circulaire. « Le gouvernement organise un véritable appel d’air à l’immigration clandestine », a déclaré le député UMP Eric Ciotti. Marine Le Pen, elle, a qualifié Manuel Valls d'« immigrationniste forcené ». Outre cette circulaire, une réforme parlementaire du code de l'entrée et du séjour des étrangers (CESEDA), ainsi qu'une réforme sur la garde-à-vue des étrangers, sont en cours. Ces réformes donneront lieu à une mission parlementaire au cours du premier trimestre 2013 et un projet de loi sera débattu au parlement au deuxième trimestre 2013. Les impôts du contribuable vont encore financer la machine à métisser la France. Et comme cette politique sert insidieusement les intérêts des patrons de la superclasse mondiale – qui utilisent l'immigration comme une maind'oeuvre bon marché pour peser sur les salaires des Français –, il y a peu de chances que l'UMP accomplisse un efficace travail d'opposition. Plus que jamais, l'avenir semble aux initiatives émanant de la base.

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