« Remettez-les dans les bateaux ! »

Quand elle s'est exclamée, à propos des immigrés illégaux de Lampedusa : "Remettez-les dans les bateaux !", Chantal Brunel, députée UMP, avait visiblement oublié le conseil donné par Talleyrand : "Méfie toi du premier mouvement, c'est le bon !" Sa réaction, en effet, relevait du simple bon sens. Elle devait donc s'attendre à une volée de bois vert, ce qui n'a pas manqué.
Si on entre chez vous sans autorisation, vous éconduirez gentiment, et si nécessaire manu militari, la personne qui a fait ainsi intrusion.
Alors, l'Etat ? Avec ses immenses moyens de coercition, sa police et son armée, il peut aisément, s'il le veut, renvoyer de France celui qui n'a pas le droit d'y être, dès lors qu'il a mis la main dessus.
Le noeud du problème de l'immigration est là. On nous répète mensongèrement que "nous n'avons pas le droit" (de les renvoyer). Cette imposture a des aspects juridiques, moraux et politiques.
1. Carré de Malberg opposait l'"Etat légal" à l'"Etat de droit". L'Etat légal, c'est le régime national et républicain, qui veut que force reste à la loi. L'Etat de droit est la dénomination apologétique d'un régime qui paralyse le droit au nom du droit. Un immigré qui entre en France en violation des lois de la république devrait être un hors-la-loi ; on lui attribue au contraire toutes sortes de droits... Certes, la législation en vigueur dit bien que l'immigré illégal est un délinquant, mais elle n'en tire pas les conséquences. Il faut donc la changer, ce qui suppose, au préalable, de recouvrer notre souveraineté en nous affranchissant du "droit international", comme je l'ai expliqué dans mon éditorial de novembre 2010 ("J'ai fait un rêve").
2. Pour un citoyen conscient de ses devoirs envers la nation, "charité bien ordonnée commence par la patrie". S'il est vrai que la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde (dixit Rocard), il faut ajouter qu'elle a d'ores et déjà dépassé son quota d'immigration exotique et qu'elle doit impérativement inverser les flux migratoires. Les immigrés illégaux doivent être renvoyés dans leur pays d'origine. Et si celui-ci n'en veut pas, négocions un accord avec un pays hospitalier comme le Niger ou le Tchad, qui ont de vastes espaces... L'essentiel est que les intrus ne restent pas chez nous.
3. Le faux sentiment de compassion pour les "malheureux immigrés" est exploité ad nauseam par les ennemis de la patrie dans une médiatisation unilatérale des "bavures" réelles ou supposées, comme il s'en produit au demeurant toujours, car la perfection n'est pas de ce monde. L'Etat ne doit pas céder à ces manipulations, qui relèvent de la subversion. Certes, les abus commis par les policiers doivent être sanctionnés, quand ils sont avérés. Mais il faut que ceux-ci se sentent soutenus par la hiérarchie, jusqu'au sommet de l'Etat.
"Vous n'allez quand même pas tirer sur des enfants", disent les tartuffes. Rassurez-vous, Messieurs, il ne s'agit pas de cela, on se contentera de les attraper. La police sait parfaitement ce qu'elle doit faire, quand on lui en donne les moyens.
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