IMMIGRATION “POSITIVE”… LE GOUVERNEMENT LANCE LE “CONTRAT D’INTÉGRATION”

IMMIGRATION “POSITIVE”… LE GOUVERNEMENT LANCE LE “CONTRAT D’INTÉGRATION”

Par Alexandre Lauro, d'après le dossier "l'événement" de "Libération" du 24 octobre 2002

« Un contrat mais pas de bulletin de vote », titre en page 2, Libération, au dessus de la photo d’un jeune beur vociférant, tenant d’une main devant sa poitrine, une carte nationale d’identité, photo présentée avec la légende suivante : « lors d’une manifestation anti-FN à Marseille en 1998. Abordée par Yves Jégo, la question du droit de vote des étrangers aux élections locales n’est pas à l’ordre du jour.
» Le décor est planté…On peut remarquer aussitôt que, dans la ligne médiatique à laquelle les médias nous ont habitués depuis longtemps, les dés ainsi jetés devant les yeux du lecteur sont pipés.

En effet, ce titre ferait croire que le gouvernement actuel n’entend pas accorder le droit de vote aux étrangers, tant de fois envisagé par la gauche, et admis moins largement à droite.
Mais il n’est pas besoin de lire complètement les quatre pages que Libération consacre au sujet, pour voir apparaître des intentions, des orientations et des dispositions qui tempèrent l’éventuel enthousiasme, et même, inquiètent le lecteur tant soi peu attentif, sur le sens profond du projet gouvernemental.
Il faut décrypter le message… Que voyons nous d’essentiel en parcourant les divers articles et commentaires de ce dossier ?

Priorité aux immigrés non-européens

Le premier point qui nous semble très significatif de l’orientation gouvernementale est celui-ci : « Un ‘’projet civique’’ devrait être proposé aux étrangers non européens qui ne repartent pas, déclare-t-on à Matignon.
Ainsi apparaît, sans ambiguïté, la cible privilégiée de ce contrat Qu’est-ce à dire en clair ?
Les étrangers d’Afrique (du Nord ou d’Afrique Noire) sont délibérément choisis par le gouvernement comme devant bénéficier d’une ‘’intégration’’ faisant l’objet d’un suivi tout particulier.

Le caractère flou de ce projet est renforcé par la lecture des explications que donne F Fillon lorsqu’il déclare : « L’idée du contrat est née d’un constat : l’immigration a changé. Il y a trente ans, elle venait des pays voisins ou d’anciennes colonies. Aujourd’hui, les immigrés viennent d’Europe de l’Est, voire de beaucoup plus loin. Ils sont peu au fait de notre culture, ne parlent souvent pas notre langue, se retrouvent isolés dans la société française. Quand on se renferme sur soi, on suscite l’incompréhension, parfois le rejet. Le contrat d’intégration a pour objectif de créer un élan de confiance partagée entre l’étranger et la communauté nationale.[…] Ce contrat pourrait être d’une année et renouvelable deux fois. Son respect facilitera le parcours vers l’intégration sous tous ses aspects, y compris vers la naturalisation pour ceux qui le souhaitent. »
On voit ainsi F Fillon en décalage avec le Premier ministre, si l’on en croit Libération, celui-ci prenant pour cible les immigrés non européens, tandis que F Fillon considère qu’a présent, l’immigration viendrait plus de l’Europe de l’est. Et même si le gouvernement voulait minimiser le privilège accordé aux non-européens par ce contrat, il suffit de se reporter à une note écrite dans un court commentaire contenu dans le dossier de Libération, pour avoir la confirmation, nous dirions ‘’structurelle’’, de la cible privilégiée puisque cette note indique : « Selon l’OMI, en 2000, sur 100 000 personnes entrées légalement en France, ‘’plus de’’ 50 000 venaient d’Afrique, 16 300 d’Asie, 14 100 d’Europe, et 12 700 d’Amérique. »
A côté de cela, et comme pour ‘’brouiller les pistes’’, F Fillon détourne l’attention vers l’Europe de l’Est, comme lu ci-dessus, alors que nous savons tous que beaucoup d’Africains, de nos jours, ne parlent pas Français De toute façon, de soi, numériquement parlant, ce sont bien les immigrés non-européens qui dominent en nombre, dans les contingents annuels d’immigrés. Donc, par n’importe quel bout que l’on prenne cette question, on retombe toujours sur le même constat.
Or, quel est le contenu de ce constat qui taraude l’esprit des Français de souche depuis des années, allant crescendo ? C’est : « Il y a trop d’étrangers non-européens en France. »
Et à l’évidente conclusion qui en découle : « Il faut que cela cesse ! », que répond le gouvernement aujourd’hui ? Ceci :
« Nous avons besoin d’une immigration légale et, par le contrat d’intégration, il s’agit de sensibiliser les intéressés sur les droits qu’ils ne connaissent pas et de contribuer à leur intégration. Par l’apprentissage du français, par l’aide au logement, par un suivi de formation professionnelle, par le parrainage vers l’emploi… C’est donc un parcours, certes un peu exigeant, mais personnalisé et fraternel ( sic ) que l’Etat se propose d’offrir aux nouveaux arrivants. »
Oser parler de ‘’droits qu’ils ne connaissent pas’’, s’agissant des droits sociaux français, lorsque l’on sait les très nombreux abus dont savent parfaitement se rendre coupables, tant et tant de ressortissants des pays d’immigration, parfaitement informés, soit par leurs coreligionnaires déjà en France, soit par les cohortes d’assistantes sociales de toute sorte, c’est prendre sûrement les français pour des idiots !

Point clé : La naturalisation accélérée

Si dans ce projet un point clé devait être dégagé, comme menaçant particulièrement les français de souche, ce serait, nous semble-t-il, le suivant :
Il apparaît bien clairement que le choix du gouvernement est fait. Et quel est-il ? : Ce sera toujours plus d’immigration, et un maximum d’efforts faits, ouverts, à l’accession des étrangers à tous nos droits. A la question posée par charlotte Rotman et François Wenz-Dumas à F Fillon : « Envisagez-vous d’accorder dans le cadre du contrat le droit de vote aux élections locales, comme le suggère le député UMP Yves Jégo et comme cela se pratique au niveau européen ? », ce dernier a répondu :
« Yves Jégo connaît bien ces sujets, mais, sur ce point précis, je ne le rejoins pas. En revanche, il faut faciliter l’accès à la naturalisation. » Notez le verbe : ’’il faut’’, nettement impératif…
Et il ajoute, aggravant le sens inquiétant de sa réponse, se référant ni plus ni moins au président de la République : « Le président de la République l’a souligné : les délais sont beaucoup trop longs. Il faut rendre plus rapide le processus d’acquisition de la nationalité française afin de maintenir cette idée fondamentale que nationalité et citoyenneté ne sont pas séparées. »
Voudrait-on nous faire entendre et admettre que le gouvernement et la tête même de l’exécutif français, sont résolus à aggraver la situation électorale et donc politique des français, en concrétisant de plus en plus et au plus vite, l’entrée massive, l’injection d’étrangers, ‘’Français de papier’’, sur les listes électorales ?
Un ‘’petit’’ rappel à méditer : En 1961, un des arguments majeurs que le général de Gaulle imposait à son gouvernement et à son entourage politique, pour faire admettre l’abandon de l’Algérie, était : « Vu la démographie des Algériens, si ils restent français, nous risquons d’avoir un jour un Mohamed à l’Elysée. Et cela je ne le veut pas. »
Cela me fut rapporté à l’époque par un des plus éminents dirigeants gaullistes du Sud-Est, grand Résistant et ami de ma famille.
Avec ce gouvernement, nous sommes aux antipodes de telles dispositions d’esprit !
Question : instaurerez-vous des quotas par pays ? « Ce n’est pas notre démarche. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas un dialogue plus approfondi avec certains pays d’origine, comme nous l’avons fait récemment avec la Roumanie. »
Question : Quel est votre calendrier ? «
Le Premier ministre veut ressusciter l’adhésion républicaine ! Il présente ce soir les éléments de notre dispositif. Comme il ne nécessite pas à priori de mesures législatives , il devrait être largement opérationnel fin 2003.

Pas de (nouvelles) mesures législatives ?…

Vous avez bien lu : Ce dispositif ne nécessite pas de mesures législatives ( nouvelles…)
Le sens profond de cette réponse n’est-il pas clairement celui-ci ? : La législation socialo-communiste élaborée à propos de l’immigration depuis F Mittérand est parfaitement satisfaisante et permettra, ‘’sans retouche’’ législative, une application excellente du Contrat d’intégration.
Comment ne pas discerner ici, à quel point, dans les faits comme dans les textes, le socialo-libéralisme s’entend, toutes tendances confondues pour, sur le dos des Français, détruire notre identité ?
Question : Passer de la lutte contre l’immigration clandestine à une politique volontariste d’intégration ne risque-t-il-pas de choquer votre majorité ? «
L’immigration clandestine doit-être combattue. Mais pour l’immigration légale, l’intégration, c’est une démarche positive qui s’inscrit dans le cadre d’un renforcement de nos valeurs républicaines et nationales. Les Français, comme d’ailleurs les étrangers en situation régulière, demandent des repères par rapport à la nationalité, à la République, à la maîtrise des flux clandestins. Là, on clarifie les choses. Il y aura peut-être des voix discordantes. Mais je ne suis pas inquiet, car il s’agit de donner un sens à notre destin collectif ».
Une telle déclaration nous paraît constituer un condensé des pires options idéologiques, en même temps qu’un exemple affligeant d’emploi de lieux communs parmi les plus éculés, les plus démonstratifs d’une perte complète des véritables repères, à la fois identitaires, historiques, regardant la réalité française, ce qu’est réellement la population française, charnellement, culturel-lement, en profondeur, au fond des esprits et des cœurs.
Que signifie cette tirade qui se veut solennelle et vibrante : « c’est une démarche positive qui s’inscrit dans le cadre d’un renforcement de nos valeurs républicaines et nationales. » ? C’est un charabia grandiloquent, à prétention de penseur, pour dissimuler en fait l’indifférence totale du gouvernement à l’égard des français, confrontés dans leur vie quotidienne à un environnement humain qui n’est traditionnellement pas le leur et qui leur apporte des nuisances et des pertes graves dans leur sentiment, parfaitement légitime, d’avoir besoin de se sentir ‘’bien chez soi’’. Que sont ces ‘’valeurs républicaines et nationales’’, concept abstrait auquel F Fillon se garde bien de donner un contenu clair ! d’ailleurs, le pourrait-il ? Qu’est ce ‘’renforcement’’ des dites ‘’valeurs’’ ? Pourquoi et, en quoi est-il nécessaire ?
Autant de questions auxquelles, bien sûr, il n’y a pas de réponse, et il ne peut y en avoir, puisque ce discours est le produit naturel d’esprits acquis, par formation, à la ‘’pensée’’( nous préférerions dire : à la « contre-pensée »), chère à toute cette classe socialo-libérale qui s’applique, en particulier depuis trente ans, à détruire « La douce France, cher pays de notre enfance », si bien chantée par Charles Trénet.

« Donner un sens à notre destin collectif »

Quand à parler de : « donner un sens à notre destin collectif », c ‘est encore là une formule ronflante inepte et qui, elle, n’a pas de sens ! Car nous voudrions bien savoir en quoi ‘’l’intégration’’ de personnes venues en France avant tout poussées par la faim, donc par hasard et qui, pour la plupart, sont loin de nourrir un amour de la France autre qu’alimentaire, jouerait un rôle naturel qui donnerait un sens à notre ‘’destin collectif’’ !
C’est conférer à une situation, créée de toutes pièces, de par la volonté de politiciens déterminés à noyer la France sous un flot d’immigrés, un sens positif qu’elle ne possède nullement, sauf de façon artificielle !
En conséquence, la déclaration du ministre ne revêt aucun caractère de réalité. Nous nous trouvons, au contraire, devant un travestissement de la réalité des choses. Nous sommes ainsi témoins de la perversité de telles façon de voir, qui sont sans issue conforme à la nature des choses, notion qui, elle, traduit la perception et la prise en compte des réalités humaines naturelles, concrètes, celles qui modèlent la vie quotidienne et permanente des hommes et des femmes faisant partie d’une communauté humaine, d’une communauté naturelle de destin, et non de ce concept abstrait et donc détaché du réel, qu’exprime la notion de ‘’destin collectif’’, qui fait appel au concept de collectivité, antithèse de la notion de communauté et dont l’emploi par le ministre, trahit l’école de pensée à laquelle, implicitement, il se réfère.

Conclusion : Nous sommes en présence d’un projet qui menace l’avenir des Français, par une fuite en avant qui poursuit, en l’aggravant, la politique immigrationiste de trente années de pouvoir socialo-libéral.

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