Manifestation du 26 avril :

Manifestation du 26 avril :
coup d'envoi d'une mobilisation européenne


Après le succès de la réunion de Neuilly, au cours de laquelle 600 personnes s'étaient déplacées pour écouter les interventions de MM. Philippe de Villiers, Nicolas Dupont-Aignan, Francis Choisel, Henry de Lesquen et Jacques Myard, notre manifestation du 26 avril a démontré que la mobilisation des opposants à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne ne faiblissait pas. Malgré une actualité dominée par la fin du conflit irakien et la reprise des tensions sociales, malgré les ponts à répétition, malgré les pluies diluviennes qui se sont abattues cette matinée-là sur Paris, près d'un millier de personnes se sont retrouvées place Denfert-Rochereau pour dénoncer ce funeste projet et donner le coup d'envoi d'une campagne appelée à gagner progressivement les autres capitales européennes.

____________________________________

Allocution prononcée par Henry de Lesquen, président de Voix des Français,
place Denfert Rochereau
Paris, 26 avril 2003


Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, chers amis, chers compagnons du combat national,

Nous l'avons écrit dans nos tracts : il y a de bonnes raisons de dire "non" à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne !
La Turquie, c'est l'Asie, ce n'est pas l'Europe !
La Turquie, c'est l'islam : elle n'est ni chrétienne ni même laïque, la Turquie !
La Turquie, c'est l'Orient, ce n'est pas l'Occident !
Il paraît que les dirigeants actuels de la Turquie sont des "islamistes modérés" ! Autant parler d'un cercle carré...
Le Premier ministre, Erdogan, a récité un jour ce charmant poème :
"Les minarets sont nos baïonnettes, les mosquées sont nos casernes, les croyants sont nos soldats."
Nous, qui représentons ici le peuple de France, nous disons "non" aux mosquées, "non" aux minarets, aux muezzins, aux mollahs et aux oulémas ! Nous disons "non" à la Sublime Porte et aux grands mamamouchis !
Nous disons "non" aux janissaires et aux bachi-bouzouks ! Non au djihad !
La Turquie a trop fait couler de sang dans l'histoire. Les Arméniens, mais aussi les Grecs, les Serbes... en ont fait la douloureuse expérience. Le fossé qui la sépare de l'Europe est plus profond que le Bosphore et les Dardanelles.
Nous refusons les diktats et les fatwas, d'où qu'ils viennent : d'Ankara ou d'Istanbul, de Washington ou de Bruxelles. Nous disons "non" à la Turquie, trois fois "non", mais ce "non" à la Turquie est un "oui" à la France, un "oui" à l'Europe des nations, à une France souveraine dans une Europe libre et indépendante.

La France doit rester française !

L'Europe doit rester européenne !

Nous disons "non" à la Turquie, mais nous disons "oui" à la France, "oui" à l'avenir de la France.

Ensemble, nous allons manifester notre détermination, en défilant dans le calme sur le boulevard Raspail, sous l'égide de ce lion qui incarne la défense nationale, au centre de la place Denfert-Rochereau.


Discours prononcé par l'Ambassadeur Smitsendonk, place Denfert-Rochereau.

Vous voyez devant vous un Hollandais.

Pourquoi un Hollandais ? Parce que la bataille d'aujourd'hui ne concerne pas seulement la France, mais toute l'Europe.
En Europe dans les décennies à venir nous aurons de lourdes tâches à accomplir. Nous aurons donc besoin d'un maximum de solidarité et d'homogénéité pour soutenir les sacrifices, comme cela peut exister dans une famille.
La Turquie n'est pas de cette famille.

Elle peut, elle aussi, être d’une noble famille, mais ce n’est pas la nôtre. Nous n’avons pas avec elle ou elle avec nous la même solidarité. Son accession à l’Union Européenne affaiblirait mortellement cette cohésion dont nous aurons besoin.

C‘est pour cette lutte de toute l’Europe que vous voyez aujourd’hui avec vous
un Hollandais, représentant d’autres Hollandais, comme les amis de Pim Fortuyn
et beaucoup de Démocrates Chrétiens.

Je vous porte aussi un salut de quelques mouvances de la Belgique, comme le FNB.
Le Secrétaire Général Francois Xavier Robert m’a fait savoir qu’il ne pouvait pas venir à Paris à cause de la campagne électorale en Belgique. Mais il reste très intéressé par notre action et je dois lui rendre compte de notre manifestation d’aujourd’hui.

Je vous porte également un salut de la part de nombreux amis allemands,
notamment de la CSU, les Démocrates Chrétiens de Bavière.
Les dirigeants de la CSU m’ont fait savoir que pour le moment ils ne peuvent pas envisager des manifestations comme la nôtre, mais qu’ils sont très intéressés par ce que nous faisons et qu’ils resteront en contact avec nous. Vous savez bien qu’ils se sont montrés souvent, avec un rare courage, contre l'adhésion de la Turquie.
Un salut de la part et aussi un salut aux français d’origine arménienne, aux arméniens de France et d'Europe ici présents. Ces derniers jours nous avons commémoré avec eux le génocide qui encore nous hante.

Une salutation cordiale aussi aux Français d’origine serbe et aux Serbes d'Europe. J’espère que les résaux arméniens et serbes dans toute l’Europe pourront être mobilisées pour la cause commune.

Voilà quelques adhésions. Importantes, mais vous direz : pas assez nombreuses.
Vous avez raison.
Mais c’est exactement là où votre manifestation d’aujourd’hui fera la différence. Première manifestation publique sur ce thème en Europe, elle sera un exemple de courage pour toute l’Europe.

Aujourd’hui les Français et ceux qui s’y associent donnent l’exemple sur cette place Denfert-Rochereau.
Demain ce sera le tour d’autres places, à Bruxelles, Rome, Milan, Amsterdam, Berlin. Ainsi nous donnerons un avertissement à nos classes politiques pour fermer le glissement permanent vers l’acceptation des exigences turques.

Par nos démonstrations en France et ailleurs nous obtiendrons des référendums partout en Europe pour bloquer l’accession de la Turquie, destructrice de l’Europe. Merci aux Français pour ce bel exemple.
Continuez à nous aider par vos idées et vos contacts dans d’autres pays.

Ensemble donnons à la manifestation d’aujourdhui une dimension Européenne !


Discours de Francis Choisel, Conseiller général des Hauts-de-Seine, Président de l'Alliance pour la souveraineté de la France.

Incontestablement, évidemment, et quoi qu'on pense de la nation et du peuple turc, la Turquie appartient à une autre civilisation que la nôtre !

La Turquie n'appartient pas à la civilisation européenne. Moins que l'Australie, moins que le Brésil ou l'Argentine, moins que le Japon même !

Il y a d'ailleurs en Méditerranée, au Proche-Orient, d'autres pays bien plus proches de la France, bien plus proches de l'Europe. Et s'il fallait élargir l'Union européenne dans cette zone, dans cette partie de l'Asie, ces pays y auraient bien plus leur place : le Liban, Israël, l'Arménie en particulier.

Je le répète : dire que la Turquie n'est pas européenne est une évidence. Une telle évidence que, spontanément, une majorité de Français s'oppose à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Les sondages le montrent : deux Français sur trois y sont opposés. Notre campagne de pétition le démontre également : les signatures affluent.

La Turquie peut d'autant moins entrer dans l'Europe que l'Europe que l'on nous prépare est une Europe transnationale, une Europe de fusion des peuples, une Europe qui se mêle toujours plus de notre vie quotidienne. Et que, dans cette Europe-là, la Turquie pèserait plus que la France, et bientôt plus que l'Allemagne.

Et pourtant, cela se fait. Cela avance. Les Etats-Unis l'exigent. La Commission de Bruxelles le veut. Contre notre volonté à nous. Contre les peuples, contre la démocratie. Il faut que cela se sache. Disons-le ! Répétons-le ! Faisons signer les pétitions ! Et surtout, en 2004, aux élections européennes, au référendum sur la Constitution européenne, s'il a lieu, refusons l'Europe qui nous impose la Turquie !


Discours de Dominique Michel, Conseiller général



Je voudrais tout d'abord vous transmettre les regrets de Pierre Bernard, président de France Debout, ancien Député-Maire de Montfermeil, de ne pas être avec nous aujourd'hui : il est retenu par une autre réunion à Dijon. Il tenait à ce que je vous assure du soutien de France Debout à tout mouvement ou association s'engageant dans ce combat vital contre l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne.

Cela dit, si je suis venu de Toulon pour être avec vous aujourd'hui, ce n'est pas pour vous rappeler que l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne serait pure folie. Nul n'en doute parmi nous […]. Je suis venu pour lancer un appel pressant. Je veux vous dire que, vu de province, le foisonnement d'initiatives, de réunions, de manifestations organisées par une multitude d'associations s'engageant dans la défense de notre souveraineté nationale […] nous réjouit mais nous inquiète aussi, car parfois abondance de projet peut brouiller la visibilité de notre action. Il faut donc qu'une structure unitaire naisse dans les meilleurs délais […].
Les forces favorables à l'entrée de la Turquie sont entrée en action. Forces politiques, le Président de la République en tête, forces économiques, et bien sûr médiatiques. Et quand on connaît l'influence des médias sur l'opinion publique, on peut s'inquiéter de son évolution. En effet, nous assistons à une campagne de désinformation hallucinante.

Il nous faut donc, face au péril de la manipulation des Français, un leader qui sache dépasser les clivages habituels […]. Ce qui compte aujourd'hui, c'est moins ce qui nous sépare que ce qui nous unit : l'attachement à la France et à sa souveraineté.

Alors, ne décevons pas nos compatriotes. Réalisons cette indispensable union […] et battons-nous pour que les Français restent maîtres chez eux et que demain, comme hier, nos lois soient décidées par le peuple français et non à Bruxelles, Washington ou Ankara.

Non à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne ! Oui à une France toujours forte et souveraine !

Vous êtes ici : Accueil Dossiers Manifestation du 26 avril :