LETTRE OUVERTE au ministre de l’Intérieur

LETTRE OUVERTE au ministre de l’Intérieur

Monsieur le Ministre,

Avec une immense stupéfaction, nous avons appris par voie de presse (Le Figaro, jeudi 2 décembre 2010) que vous aviez signé avec la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), une convention dont l’objet même ne peut que susciter l’indignation légitime de celles et ceux qui, parmi nos compatriotes, sont foncièrement attachés à la protection des libertés publiques.
Selon ce que nous avons pu saisir en l’état des informations communiquées par vos services, la collaboration organisée officiellement avec la Licra porterait sur trois objectifs passablement imprécis : « la veille sur Internet » pour mieux réprimer les dérives (!) sur ce réseau d’information ; « la lutte contre le racisme dans les stades » ; « les échanges de statistiques ».
En marge de la « formation à l’antiracisme » qui sera prochainement dispensée « dans les écoles de police et de gendarmerie », chaque commissariat serait ainsi doté d’une documentation spécifique conçue par cette association.
Par ailleurs, un observatoire du racisme serait créé et sa conduite en serait confiée sous peu au Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).
Nous sommes certes, comme beaucoup de Français, fortement attachés à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et nous partageons pleinement les ambitions que vous affichez de la sorte légitimement. Pour autant, ces valeurs partagées ne sauraient en aucun cas donner lieu à une confusion dommageable des attributions et des compétences de chacun.
Les missions qui relèvent du Ministère de l’Intérieur sont par essence régaliennes : elles ne peuvent donc, en tout ou partie, être déléguées ni soustraitées à de quelconques structures associatives extérieures à l’organisation de votre ministère.
Nous sommes tout autant préoccupés par la création prochaine d’un observatoire du racisme qui pourrait être animé demain par une association qui affiche ouvertement ses objectifs communautaristes et dont la dénomination autant que les actions nous paraissent radicalement étrangères aux valeurs universalistes depuis toujours défendues par la France.
Procédant manifestement d’une déliquescence de l’esprit public, la démarche aventureuse que vous initiez nous paraît, dès lors, porter gravement atteinte aux principes fondamentaux qui façonnent notre République ; elle donne pareillement prise à la critique de celles et ceux qui, nombreux dans notre pays, s’alarment de façon générale de l’enracinement en France d’une inquiétante police de la pensée.
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons instamment de reconsidérer sans plus tarder les mesures que vous avez cru devoir arrêter en dehors de toute concertation publique.
Dans l’hypothèse où notre appel ne serait pas entendu, nous engagerions alors à travers le pays une vaste campagne politique pour sensibiliser solennellement les Français sur les risques manifestes que font courir de pareilles dérives pour la cohérence de l’action de la puissance publique. Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de notre dévouement au service de la France.
Yves-Marie Laulan, démographe,
et Alain Bournazel, secrétaire général du Rassemblement pour l'indépendance de la France

Vraie-fausse condamnation d’Éric Zemmour



Éric Zemmour, journaliste familier du petit écran et chouchou du système médiatique, a été condamné pour « incitation à la discrimination raciale » à une amende de 2.000 euros... avec sursis. Il devra en outre verser 10.000 euros de dommages et intérêts au Mrap, à SOSRacisme, l’UEJF, J’accuse et la Licra et à faire état de ses condamnations dans un organe de presse. Rappelons que, le 6 mars 2010, Éric Zemmour avait déclaré à la télévision : « La plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est un fait. » Ainsi de M. Oury Jalloh (photo cidessus), trafiquant africain actif en Allemagne... Au tribunal, Zemmour a pu produire des travaux attestant la véracité de son affirmation et a reçu le soutien de Philippe Bilger, avocat général à la cour d’appel, qui a validé ses propos sur l’origine ethnique des délinquants, précisant que « la censure interdit d’aborder un tel sujet ».
Il est très important de noter qu’Éric Zemmour a été relaxé pour cette accusation de diffamation raciale. Le tribunal a, en effet, jugé que l’affirmation selon laquelle « “la plupart des trafiquants sont noirs et arabes” relève du débat public et de la liberté d’expression ».
Sa condamnation porte en réalité sur une autre affaire jugée simultanément. En effet, toujours le 6 mars, dans l’émission « L’Hebdo » diffusée sur la chaîne France Ô, à la question d’un invité qui lui avait demandé s’il ne trouvait pas injuste que des employeurs refusent des candidats noirs ou arabes, Éric Zemmour a répondu : « Mais ils ont le droit ». Ces propos lui ont valu une deuxième poursuite et cette condamnation pour « incitation à la discrimination raciale ». Il n’est donc pas interdit d’affirmer que la majorité des trafiquants de drogue sont noirs et arabes. Comme dirait Zemmour, « c’est un fait ».

 

 

LE CHIFFRE DU MOIS

40 %

C’est le pourcentage de Français et d’Allemands pour qui l’islam représente «plutôt une menace», selon un sondage réalisé par l'Ifop pour Le Monde et publié le 4 janvier. Selon ce même sondage, 68 % des Français et 75 % des Allemands estiment que les musulmans ne sont pas bien « intégrés » dans la société. (Source : Le Parisien, 4 janvier 2011.)

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