LES ÉTENDARDS de la conquête

Le soir du 6 mai 2012 s’est produit un événement qui marquera l’histoire de notre pays : comme en 2002, après l’élection de Jacques Chirac au second tour contre Jean-Marie Le Pen, de nombreux drapeaux étrangers ont été brandis par la foule rassemblée pour saluer l’avènement du nouveau président de la République française. Les emblèmes de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie côtoyaient ceux de la Palestine, du Liban, du Sénégal, de la Côted’Ivoire, du Cameroun, de la Mauritanie et de bien d’autres, y compris ceux de la Syrie et le drapeau rouge de l’internationalisme révolutionnaire.
Bien sûr, les media aux ordres n’ont pratiquement pas rendu compte de l’irruption scandaleuse de ces emblèmes étrangers. Le drapeau, c’est le signe de la personnalité d’une nation. L’histoire de notre patrie s’est écrite aux couleurs de nos drapeaux, qu’ils soient blanc à fleurs de lys ou bleu-blancrouge. Pourquoi donc, pour un événement qui concerne la France, ont été agités des drapeaux du Maghreb, du Moyen-Orient ou d’Afrique noire, en plus du drapeau rouge ?


Ce surgissement d’étendards étrangers n’est pas un fait unique dans notre histoire récente, puisqu’il avait déjà eu lieu en 2002, mais on l’a surtout observé lors de rencontres sportives : déjà, en 1998 et 2001, le drapeau algérien avait flotté au Stade de France, pendant que la Marseillaise était conspuée. En 2010, à Toulouse, lors de la qualification de l’Algérie pour la coupe du monde de balle au pied, le drapeau français avait été arraché du Capitole et remplacé par le même étendard algérien – pour ne citer que ces exemples.
Une étude réalisée par l’institut de sondage Opinion Way révèle que 93 % des musulmans ont voté pour Hollande, résultat sans appel. Les mahométans semblent donc persuadés que les socialistes feront encore plus pour l’islamisation du pays que ne l’avaient fait l’UMP et Nicolas Sarkozy de 2002 à 2012. Ces jeunes immigrés qui ont brandi les drapeaux étrangers pour fêter la victoire de Hollande ont fait preuve au demeurant d’une grande ingratitude à l’égard du président sortant, car c’est bien celui-ci, au pouvoir depuis dix ans, qui leur a permis d’entrer ou de rester en France.
L’entrée, régulière ou non, mais voulue et encouragée outrageusement par l’UMP, de millions d’immigrés venus chercher en France la sécurité et l’abondance que ne leur offraient pas leurs pays d’origine met en péril notre identité nationale. Visiblement, une bonne partie de ces immigrés arrivés en masse, autant que leur progéniture née sur notre sol, ne veulent ou ne peuvent pas adopter la culture, les institutions politiques, la religion et les moeurs de la nation qui les accueille : brandir leur drapeau national, pour ceux qui ont quitté leur pays d’origine, témoigne de l’affirmation agressive d’une identité différente.
C’est au fond un outrage qui est fait à notre propre drapeau. Ce que l’on appelle abusivement « l’intégration » consiste ainsi en réalité simplement à obliger les Français à admettre l’installation de populations étrangères inassimilables sur le sol de notre patrie, au mépris de la personnalité historique de la nation.
Le drapeau est signe, aussi, de la victoire et de la conquête : souvenons nous du drapeau américain planté sur la lune, après tous ceux hissés, dans le passé, sur les territoires de la Terre par les conquérants ou les explorateurs. Il est aussi le signal du combat : nos soldats, au fil de l’histoire de France, ont combattu derrière le drapeau. Beaucoup sont morts pour lui.
Ces manifestations, le jour solennel de l’élection du président de la république, révèlent le triste état du pays, sa dissolution progressive dans le métissage du « politiquement conforme », la capture de sa personnalité par l’esprit cosmopolite. Cela ne date pas du 6 mai 2012 : il est essentiel de s’en souvenir lors des prochaines rencontres du peuple avec ceux qui prétendent le représenter.

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