L’ESPRIT de résistance

Maintenant que le paysage politique semble verrouillé, que le même parti domine toutes les institutions politiques, que la débâcle de la droite parlementaire donne l’impression qu’une alternance politique n’est pas possible avant longtemps, les Français, qui sont majoritairement à droite, ont le sentiment diffus d’être dépossédés de leur avenir. Toutes proportions gardées, ce sentiment ressemble à celui qui habitait les Français dans les années quarante, lorsqu’ils se demandaient : « Et maintenant, que va-t-il nous arriver ? »
Pourtant, comme à cette période de notre histoire, il est aujourd’hui des signes d’espoir : les citoyens ont exprimé en grande masse leur volonté de préserver la France des dangers de la dilution de son identité dans les flots migratoires, ils ont confirmé leur attachement aux valeurs nationales héritées de notre passé et de notre culture, ils ont réussi l’action spectaculaire d’envoyer à l’Assemblée nationale des représentants fidèles aux idéaux patriotiques.
Je reprendrai volontiers les propos du nouveau président de la République, prononcés à Caen le 6 juin 2012 lors de la commémoration du débarquement : « Je salue cette France qui a sauvé la France, je parle de la France libre, celle qui a su relever la tête, relever le drapeau. »


Il s’agit maintenant de désigner notre adversaire principal : Julien Freund disait en substance que c’était là l’essentiel du politique. Notre adversaire principal, c’est la superclasse mondiale. Ses fondés de pouvoir, qui dominent la vie politique française, portent le même uniforme avec des insignes différents, qu’il s’agisse de la gauche officielle ou de la fausse droite qu’elle a remplacée. Ils dirigent les mêmes armes contre notre peuple, celles de l’internationalisme mondialiste, du « politiquement conforme », de la mixité ethnique qui tue l’identité. L’actuel président de la République l’a clairement dit lors de son discours en Normandie : « Seule, l’émergence d’une conscience européenne commune nous préservera contre le retour de la haine, du nationalisme, de l’extrémisme, du populisme. »
Mais la résistance s’organise : les six millions quatre cent mille exclus de la vie politique (ils ne sont représentés que par trois députés) ont désormais pris pied sur le terrain du pouvoir. Ils ont un projet, celui de chasser des affaires ceux qui les trompent depuis si longtemps, celui de rendre au peuple son identité et sa souveraineté. Les premières actions ont commencé : M. Georges Tron, dans l’Essonne, M. Manuel Aeschlimann, dans les Hauts-de-Seine, M. Jack Lang, dans les Vosges, M. Slimane Tir, dans le département du Nord, ont vu ce que leur coûtait leur volonté d’ostraciser le parti national.
Ces différents événements font penser à un « débarquement », comme en 1944. Sans doute l’issue est-elle encore incertaine, mais leur signification est profonde : l’espace politique cesse d’être entièrement aux mains de ceux qui ne rêvent que de fondre notre patrie dans un conglomérat sans âme ni foi, qui acceptent de la livrer aux arrivants qui n’en connaissent ni n’en n’acceptent les traditions et la culture.
Ce sursaut suscite le même enthousiasme que celui qui animait François Hollande lors de cette commémoration à Caen, lorsqu’il s’écriait : « Ainsi, au soir du 6 juin 1944, notre pays, la France, cessait d’être entièrement occupé. Charles de Gaulle pouvait déclarer : voici que reparaît le soleil de notre grandeur ! »

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