Les quartiers de francité des candidats à la présidentielle

Le droit du sang depuis 1803
Sous l'ancien régime, on calculait les quartiers de noblesse. Depuis que la république a anobli tous les Français en en faisant des citoyens, il vaut mieux compter les quartiers de francité. Une personne de nationalité française en a deux, quatre, huit, seize... ou 2 puissance n, si tous ses ancêtres étaient français à la n-ième génération. Les Français ont beau être égaux depuis l'abolition des privilèges, il est permis d'établir entre eux des hiérarchies de distinction, comme celle, par exemple, à laquelle les titulaires de la légion d'honneur sont en général fort attachés : ce discernement légitime n'implique aucune discrimination.
N'oublions pas que la nationalité française est attribuée depuis 1803 en vertu du jus sanguinis, droit du sang, qui figure aujourd'hui à l'article 18 du code civil, et non pas du droit du sol, comme on le croit à tort trop souvent. Les lieux de naissance et de résidence ne jouent qu'à titre subsidiaire.


Des candidats bien français
Ainsi, la qualité de Français est une appellation d'origine contrôlée où intervient le cépage plus que le terroir, je veux dire la race plus que le sol. Je serai modeste à cet égard, pour ma part, puisque ma grand mère maternelle était étrangère et que je suis né de surcroît au Maroc

 Intéressons nous au demeurant à des gens plus illustres : les candidats à l'élection présidentielle.
Ayant eu la curiosité de scruter l'arbre généalogique de François Hollande, en raison des bruits qui couraient à son sujet, je puis attester qu'il a soixante-quatre quartiers de francité. Excusez du peu ! On peut en dire autant de Marine Le Pen et de François Bayrou, enracinés l'une dans sa Bretagne paternelle, l'autre dans son Béarn natal. Ainsi, je crois, que des candidats englués à 0 % dans les sondages, Nicolas Dupont-Aignan, Christine Boutin, Frédéric Nihous, Hervé Morin... Ce sont des candidats bien français.
Sarkozy comme Eva Joly
Quant à Nicolas Sarkozy, je n'en parlerai qu'en sourdine. Il aurait pu se vouloir plus français que les autres, en raison justement de ses origines mêlées (son père était hongrois, son grand-père maternel était un Juif de Thessalonique). Mais, quand il dévoile le fond de sa pensée, c'est-à-dire quand il ne lit pas un discours écrit par Henri Guaino pour appâter les gogos, on mesure le peu d'estime qu'il a pour la France et les Français : « La France d’après (...), c’est une France où l’expression “Français de souche” a disparu. » (Témoignage, éditions XO, 2006, p. 280) Ne pouvant multiplier les citations, faute de place, je me contenterai de rappeler la confession faite par le petit Nicolas au gros Dominique (Strauss-Kahn) : « Dominique, toi et moi, on ne nous aime pas, on est pareils, on est des métèques, on aime le fric et les femmes. » (Le Monde, 10 décembre 2011)
Puisque l'élection présidentielle porte, dit-on, sur un homme plus que sur un programme, je vous invite à considérer l'équation personnelle des candidats. Sarkozy est comme Eva Joly : ce sont des Français de papier, qui n'aiment pas la France ! Nous qui avons pour notre patrie un attachement charnel, nous ne saurions donner nos voix à ce funeste personnage, pas plus au premier tour qu'au second, si jamais il y parvenait.

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