RÉGULARISATION DES ILLÉGAUX : PLUS ÇA CHANGE, PLUS C’EST LA MÊME CHOSE !

Les déclarations du ministre de l’Intérieur, M. Manuel Valls, sur la régularisation des immigrés illégaux, lors de l’arrivée au pouvoir des socialistes, étaient significatives : en quelques phrases, le nouveau pouvoir affichait l’évidence que les élections n’allaient rien changer à la politique de l’immigration.

Dans un entretien au journal Le Monde publié le 27 juin 2012, le nouveau ministre de l’Intérieur déclarait qu’il excluait de dépasser le chiffre d’environ 30.000 régularisations d’immigrés illégaux par an, qui était celui réalisé par le gouvernement précédent. Il était donc clair que, entre M. Sarkozy et M. Hollande, il y avait identité de vue sur le sujet, quelles qu’eussent été les déclarations de campagne du candidat élu.
La circulaire parue en novembre 2012 reprend cet objectif. Comme l’avait précisé le ministre lui-même à plusieurs reprises, elle n’autorise pas des régularisations en masse, comme celles de 1981 (131.000 étrangers régularisés) et 1997 (80.000). Elle vise, selon M. Valls, à définir des critères de régularisation « objectifs » : cinq ans de présence sur le territoire et un enfant scolarisé depuis au moins trois ans. Pour les salariés, la circulaire prévoit trois à sept ans de présence sur le sol français, huit à trente mois d’ancienneté au travail et l’embauche effective.
Quant aux « jeunes » qui ne peuvent être expulsés en raison de la démagogie de la législation en vigueur, la circulaire prévoit de ne leur attribuer un titre de séjour que s’ils peuvent prouver deux ans de scolarisation « assidue et sérieuse » (selon quels contrôles ? – ndlr).
Cet encadrement relatif du laxisme gouvernemental ne change rien quant au fond : qu’il soit de la fausse droite ou de la gauche officielle, le pouvoir n’a non seulement aucune intention de combattre et de sanctionner sérieusement l’immigration illégale, qui est cependant un délit théoriquement passible d’un an de prison, en application de l’article L. 621-1 du code des étrangers, mais il entend, au contraire, l’organiser et donc la favoriser en lui donnant des « règles ». Le vrai scandale, dans cette « rigueur » de façade, c’est que l’immigration illégale est un délit continu que l’individu en cause commet chaque jour un peu plus en raison même de sa présence en France et que, selon M. Valls, à l’instar de ses prédécesseurs Guéant et Sarkozy, c’est justement l’aggravation du délit que l’on poursuit dans le temps qui finit par donner au délinquant le droit de séjour qu’il convoite !
Il s’agit là d’une inversion des principes du droit : la seule véritable régularisation des immigrés illégaux est leur expulsion définitive, sans préjudice des peines prévues par les textes. Ici, au contraire, l’Etat porte secours à des délinquants, présentés abusivement comme des victimes, en raison même du délit qu’ils commettent. C’est une belle idée qui peut s’appliquer à bien des domaines. Cela va peut-être se faire avec les drogués, auxquels on proposera des « salles d’envol » où ils pourront s’injecter leur poison préféré. Pourquoi, pendant qu’on y est, ne pas penser aussi aux cambrioleurs, dont le métier est des plus pénibles ?
Le pouvoir judiciaire n’est pas en reste : en juillet 2012, la première chambre civile de la Cour de cassation a rendu un arrêt selon lequel le séjour irrégulier d’un étranger ne pouvait suffire à justifier son placement en garde à vue. Cette décision, qui concerne, selon l’AFP, 60.000 personnes par an, ne fait que suivre un arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne en décembre 2011 : encore un bienfait des institutions supranationales ! Déjà, en juillet 2012, le ministre de l’Intérieur avait publié pour sa part une circulaire qui interdisait la « rétention » des familles d’immigrés illégaux comprenant des enfants mineurs. Comment peut-on lutter contre le fléau de l’immigration illégale dans de telles conditions ?
Cela montre que la dictature du cosmopolitisme « politiquement conforme » instituée par la superclasse mondiale aboutit à ruiner notre civilisation multiséculaire.

Vous êtes ici : Accueil Chroniques RÉGULARISATION DES ILLÉGAUX : PLUS ÇA CHANGE, PLUS C’EST LA MÊME CHOSE !