VÉRITÉS

SUR LA PRÉTENDUE CROISSANCE DE LA NATALITÉ

Au moment où, à la recherche de toujours plus d’égalitarisme forcené autant que d’espèces sonnantes, le pouvoir en place s’en prend aux allocations familiales attribuées aux « riches », les media ont chanté en choeur les louanges du taux de fécondité en France, qui est, en 2010, de deux enfants par femme en moyenne, légèrement supérieur à celui constaté en 2008 et 2009. Le Figaro titrait sans rire le 28 mars 2013 : « Les Français, champions de la natalité malgré la crise ».
Certains esprits, plus lucides, ne partagent pas cet enthousiasme. Déjà, en 2006, Yves-Marie Laulan et Jacques Dupâquier expliquaient que l’augmentation des naissances en 2005, considérée par l’INSEE comme exemplaire, traduisait une confusion volontaire, car les chiffres incluaient pour la première fois les départements d’outre-mer et mêlaient les enfants de souche française et ceux nés en France de mères d’origine africaine, maghrébine ou turque.

Les auteurs en concluaient que le taux de fécondité dont se réclamait l’INSEE était grossièrement surestimé : celui de la population d’origine européenne devait en fait se situer autour de 1,7 (très inférieur au seuil de renouvellement des générations), alors que celui de la population d’origine africaine et turque était voisin de 3,4, soit le double ! La structure ethnique de la population était donc en train changer assez rapidement.
Cette analyse n’a pas été démentie par les statistiques des années suivantes. Gérard-François Dumont écrivait en janvier 2008, dans la revue Population et avenir, que la fécondité des femmes françaises était en réalité de 1,8. Le chiffre de 2 n’était atteint que par l’apport des femmes maghrébines (3,25 enfants), africaines (4,07), turques (2,83) et asiatiques (2,83).
Les media aux ordres cachent naturellement cette réalité aux Français. La criminelle inconséquence des politiciens au pouvoir, qu’ils soient de la fausse droite ou de la gauche officielle, est qu’au lieu de relever le défi que nous pose cette arrivée massive, qui résulte tant des mouvements migratoires que des naissances, ils y voient une clientèle électorale qui devrait leur permettre d’acheter leurs places contre leur silence et leur inaction.
C’est bien cette hypothèse que promeuvent les adeptes de Terra Nova, cercle de pensée proche du PS qui étend ses réseaux dans toutes les sphères publiques : pour ces derniers, quelles que soient les circonstances, les hommes politiques qui soutiendront ouvertement une politique d’immigration issue des principes de la préférence étrangère et de la discrimination forcée se garantiront une rente électorale.
Ils se moquent bien, ces apprentis sorciers, que ce bouleversement démographique soit une menace mortelle pour notre identité. Il s’avère en effet que la population issue de l’immigration, qu’elle arrive ou qu’elle naisse en France, est de moins en moins susceptible de s’assimiler en adoptant notre héritage culturel. Ce qui n’empêche pas ces immigrés de bénéficier des avantages de notre pays, oeuvre des générations successives de Français de souche, de tous horizons sociaux, qui ont donné leur travail, leur talent, voire leur vie pour la patrie et sa civilisation.
Feu Houari Boumediene, président de la république algérienne, disait en 1974, dans un fameux discours à l’ONU : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Ils iront là-bas pour le conquérir, et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire ». Il est temps d’ouvrir les yeux.
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