LA NOUVELLE LIGNE MAGINO
Comme d’habitude, en ce beau jour du 14 juillet, le peuple français s’était donné rendez-vous sur l’avenue des Champs-Elysées pour, ainsi que le chantait Maurice Chevalier, “voir et complimenter l’armée française”, avant que des déflations d’effectifs ne détruisent ses capacités.
Le chef des armées, juché sur un véhicule de commandement, a affronté les huées et les sifflets du même peuple, mais ce désagrément personnel n’a pas gâché la fête : défilé aérien, Légion étrangère, Garde républicaine, parachutistes et même une très belle simulation d’action contre-terroriste sur l’esplanade des Invalides, avec intervention d’hélicoptères de combat ! Le spectacle fut, comme toujours, magnifique et roboratif.
L’armée d’une nation a une mission claire, celle de défendre le territoire contre les agressions extérieures. Elle est aussi l’outil ultime de la politique étrangère, le moyen pour un Etat de faire respecter sa souveraineté. Ces missions demeurent les mêmes dans tous les pays souverains du monde. Mais la France, elle, a perdu, avec la souveraineté, le libre usage de son armée.
Par exemple, l’action de nos forces au Mali, quelque exemplaire qu’elle fût, s’est faite sous l’égide de l’O.N.U. Notre intervention en Libye avait été encadrée par la même Organisation et notre rôle fixé par l’état-major américain. Désormais, l’usage de nos forces ne nous est autorisé qu’à condition d’être “encadré” par l’une ou l’autre des puissances mondialistes qui tiennent la planète.
La France est en théorie un Etat libre de ses actes. Notre souveraineté nationale est garantie par la force de dissuasion nucléaire, qui est, disait le général de Gaulle, “tous azimuts”. Mais qui dissuade- t-elle ?
Sûrement pas ceux qui, dans des quartiers, dans des villes, ont installé un “ordre” étranger à celui de la république, qui courbe les habitants sous ses lois et sa terreur. Sûrement pas non plus les gouvernements qui nous haïssent parce que nous leur avons apporté la civilisation et qui abritent des ravisseurs d’otages français. Encore moins ceux qui alimentent et financent le terrorisme et la propagande haineuse sur notre propre sol ou qui accueillent et entraînent ces Français de papier décidés à la “guerre sainte”, qui se retourneront ensuite contre notre peuple.
Elle n’empêche pas l’action sourde et continue de ceux qui n’ont de cesse d’encourager les populations nouvelles, constituées de ceux qui viennent d’arriver et des enfants de ceux qui sont arrivés plus tôt, à la révolte contre nos usages et nos mœurs.
Elle ne garantit plus nos frontières, lesquelles perdent leur sens, noyées dans le processus de Schengen, qui a mis fin à notre indépendance territoriale. Et elle n’empêche pas la superclasse mondiale d’étouffer peu à peu ce qui nous reste d’indépendance.
Les Français se souviennent de la ”ligne Maginot”, construction fortifiée qui devait nous protéger des agressions de l’Allemagne. Ils savent comment l’armée allemande l’a contournée. Mais cette expérience n’a, semble-t-il, servi à rien, puisque ceux qui nous gouvernent, aveugles volontaires aux dangers véritables, en ont construit une autre, totalement insuffisante pour répondre aux fléaux qui nous menacent le plus directement aujourd’hui.
Puisse la Providence épargner aux Français les conséquences de cette inconséquence !
