Une personne sort du lot. Il s'agit de Ramzi T., présenté comme un « lieutenant » chargé d'ouvrir, de fermer le « commerce » et de payer les guetteurs. « Reconnaissez-vous votre participation au trafic de stupéfiants ? », lui demande d'emblée la présidente. « Mon rôle s'est arrêté à vendeur. Je ne suis pas un lieutenant, martèle-t-il. Je reconnais les faits, mais je ne veux assumer que ce que j'ai fait, et ne pas payer pour les autres, a-t-il insisté. Tous les gens qui sont devant vous, ils ont fait quelque chose. Il n'y a pas d'innocents ici », a répété le prévenu. Ce trafic de cannabis, démantelé en mai 2010, existait depuis environ neuf ans, indique une source proche du dossier. Chaque jour, près de 200 à 300 clients se seraient rendus au point de vente. Cela aurait rapporté entre 8.000 et 15.000 euros par jour pour environ 25 kg de stupéfiants écoulés par semaine.