chiffre du mois 64.8%

64,8 %

C’est la part de l’immigration extra-européenne dans l’accroissement de la population de l’Union européenne en 2010. Près des deux tiers des « nouveaux Européens » ne le sont donc pas ! Et sur le tiers restant, il y a également à redire.
Selon Eurostat, l’office de statistiques qui dépend de la Commission européenne, la population des 27 pays de l’U.E. s’établissait à 502,5 millions de personnes au 1er janvier 2011 – contre 501,1 millions au 1er janvier 2010, soit une hausse de 1,4 million dans l’année. Part de l’accroissement naturel : 0,5 million. Part du solde migratoire : 0,9 million. Bien entendu, ces chiffres ne prennent pas en compte l’immigration illégale.


Si l’on s’en tient à la seule zone euro, qui ne compte que 17 pays, c’est encore pire. Les chiffres fournis par Eurostat permettent de constater que certains pays voient leur population de souche se réduire, non seulement en pourcentage, mais aussi en valeur absolue. Ainsi de la Hongrie, qui n’a enregistré que 90.400 naissances pour 130.500 décès ! Ainsi également de l’Italie, où les 561.900 naissances n’ont pas compensé les 587.500 décès, mais qui compte tout de même 286.100 habitants de plus en raison d’un solde migratoire positif de 311.700 personnes !
L’Allemagne, de son côté, a perdu au total 50.700 habitants, tout en comptant un solde migratoire positif de 130.200 personnes, car le différentiel entre les naissances (677.900) et les décès (858.800) a été de 180.000 personnes.
On notera qu’en Norvège, si la population a crû de 62.100 habitants, l’immigration en est responsable à hauteur de 68 %, avec 42.200 nouveaux arrivants !
Et la France ? Apparemment, elle est une des rares exceptions en Europe : en un an, sa population a augmenté de 284.000 habitants par accroissement naturel (829.000 naissances et 545.000 décès) et de 75.000 habitants seulement par le solde migratoire. Etrange, car les services du ministère de l’Intérieur livrent eux-mêmes des chiffres supérieurs… Voilà un intéressant mystère statistique.
En Europe désormais, et en France en particulier – où l’on crée par naturalisation plus de 100.000 « nouveaux Français » chaque année –, la notion d’accroissement naturel n’a plus grand sens. A force de laxisme, l’accroissement dit naturel est en réalité, pour une part plus ou moins large selon les pays, une inquiétante conséquence du solde migratoire.

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